samedi 16 février 2008

[AMIGA] L'histoire de MorphOS et du Pegasos

L'histoire de MorphOS et du Pegasos jusqu'à nos jours.





Présentation.
MorphOS est un nouveau système d'exploitation pour les micro-processeurs PowerPC Risc. Il fonctionne sur le Pegasos et sur les cartes PowerUP pour Amiga (CyberstomPPC et BlizzardPPC). Il a été testé avec succès sur les cartes Teron CX et Teron PX de Mai Logic (les mêmes cartes que l'AmigaOne en fait ^o^).
Phase5 était l'entreprise allemande à l'origine des cartes Blizzard, très réputées sur Amiga, mais aussi des cartes PowerUP Blizzard et Cyberstorm. bPlan est la nouvelle entreprise née des cendres de Phase5 et qui reprend le projet MorphOS. Cette compagnie comprend également d'anciens ingénieurs de chez Phase 5 dont Gerald Carda (ici en haut à gauche, avec la jolie chemise orange) et Ralph 'Laire' Schmidt (ici à gauche aussi, habillé à la men in black).
Genesi est une nouvelle entité créé après la mise en faillite de Thendic France (qui était une filiale française de Pretory, compagnie américaine de sécurité dans le transport aérien, qui a eu de graves soucis avec Air France, un reportage de 45 minutes leur avait même été consacré sur Canal+ en 2005). Genesi a un accord de distribution des Pegasos avec bPlan et était même le distributeur officiel.On y retrouve quelques noms connus, comme Bill Buck et Raquel Velasco (qui avaient essayés de racheter l'Amiga à Escom en 1996 via Viscorp, mais sans succès et que vous pouvez admirer en tenue de bal plus bas dans ce billet). Petro Tyschtschenko (ici à droite) avait également fait parti de l'aventure à l'époque de Thendic (bien connu dans le monde Amiga est-rhinois et des premiers lecteurs de Boing Attack aussi ^.^).

La conception de MorphOS débute en 1995 avec pour idée de faire migrer l'Amiga vers les PowerPC, et éventuellement le méta"morph"osé en un nouveau système d'exploitation qui inclurait une compatibilité avec les applications Amiga. Cela a quelque peu changé entre temps, il est devenu un OS moderne qui possède une compatibilité avec les applications existantes via le principe des boîtes d'émulation (les fameuses Sandbox à la MacOSX jusqu'à la version 10.3 qui permettait de lancer les applications MacOS 9 sans soucis).




Le commencement.

C'est en 1995 que la possibilité du passage au PowerPC pour l'Amiga se profile. Avec l'accord d'Amiga Technologies, Phase5 commence le développement de cette migration des processeurs 680x0 Motorola vers le PowerPC. C'est ainsi que commence la genèse de MorphOS. Malheureusement, la banqueroute de la filiale mère d'Amiga Technologies, Escom, met fin à l'accord.
Toutefois, le projet continue chez Phase5 qui poursuit le développement de cette migration. Ceci aboutit en 1997 au lancement des cartes PowerUP à base de processeur 603e et 604e Risc et de 680x0. Les anciens logiciels Amiga fonctionnent toujours grâce au processeur 680x0 de la carte accélératrice, et certaines fonctions et applications peuvent se servir du PPC et des bibliothèques natives PPC.
Le but de l'équipe de développement change alors, ils ne veulent plus faire une amélioration de l'OS comme le sera l'AmigaOS 3.5 ou le 3.9, mais ils veulent faire un nouvel OS avec une compatibilité "Amiga" à travers la "A-Box". En 1999, le microkernel pour cet OS est déjà fonctionnel, ce qui permet alors d'envisager l'intégration de la boîte d'émulation Amiga. Ceci va être la base de la construction du nouvel OS.
Cette idée est similaire à celle d'Apple pour MacOS X/MacOS 9, et représente, selon Ralph Schmidt, la seule stratégie possible. Entre 1995 et 1999, les idées ont changé, mais le projet reste toujours le même, faire un nouvel OS, avec le feeling et les facilités de l'AmigaOS.
Cependant Phase5 fait faillite en Février 2000, ceci malgré différentes tentatives d'accord avec quelques compagnies. Toutefois, une nouvelle entreprise du nom de bPlan est constituée (avec une bonne partie des membres de Phase5) et le projet est relancé. Désormais, il s'agit de faire un nouvel OS à part entière, sans aucun morceau du code source de l'AmigaOS original.
En 2000, la première beta-public de MorphOS est mise à disposition pour les possesseurs d'Amiga équipé de carte PowerUP. Deux autres versions beta sortent ensuite, la 0.2 et la 0.4. C'est en 2002 que la version 1.0 de MorphOS est présentée au public pour la première fois. Cette version est réservée au Pegasos. Mais la version 1.4.5 sera aussi disponible, et gratuitement, aux possesseurs de cartes PowerUP en Août 2005.
Avant d'arriver à la version 1.0 de MorphOS, des accords entre bPlan et Amiga Inc. avaient failli être signés, ce qui aurait alors fait de MorphOS le nouvel AmigaOS officiel, et le Pegasos serait devenu le nouvel Amiga officiel. Mais des tensions entre les différents acteurs ont rendu cela impossible. Cela a alors donné jour à la division que l'on connaît actuellement, avec d'un côté le Pegasos/MorphOS qui est un projet mûrement réfléchi et de l'autre, le projet AmigaOne/AmigaOS4.0 qui a été créé pour concurrencer le premier... Dommage. Toutefois, bPlan a signé un accord avec Amiga Inc. pour que le portage de l'AmigaDE (ou AmigaAnywhere) soit fait sur le Pegasos. Mais comme rien n'a encore été fait en Décembre 2002, Genesi à entreprend un procès à l'encontre d'Amiga Inc. pour non respect de contrat et le gagnera... sans que cela ne change grand chose.

Le développement de MorphOS représente 12 ans d'efforts pour passer d'un système 68k à un système cent pour cent PowerPC, et tout ceci n'est toujours pas fini. En effet, la version 1.4.5 est sortie en Avril 2005, quelques mises à jour sont apparues par la suite (notamment la sortie des bibliothèques 3D compatibles OpenGL). Ambient, le bureau de MorphOS évolue rapidement et ses évolutions sont visibles puisque ceux possédant le SDK de MorphOS peuvent compiler une version récente quand ils le veulent.

La version 2.0 de MorphOS se fait attendre depuis Avril 2005 donc mais promet de nous réserver des changements pour le moins intéressant avec l'intégration de la 3D dans l'interface graphique (layers 3D), ajout d'une pile TCP/IP, et plein d'autres bonnes choses. Bref, on attend depuis un moment et on espère que cette attente ne sera vaine.


Le Pegasos.

La carte-mère de cette machine a été intégralement conçue par bPlan, avec toutefois le northbridge Articia S de Mai. Présentée la première fois à Cologne 2001 en version ATX, avec les premiers prototypes micro-ATX à côtés, cette machine va attendre Juin 2002 pour voir sa production rentrer dans une phase de plus en plus importante. C'est en Août que la phase de BetaTester I commence et permet à n'importe qui de l'acheter à certaines conditions (envoyer des rapports de bugs deux fois par semaine, signé un contrat de non-divulgation...).
C'est également le moment que choisit Thendic pour faire de nombreuses apparitions dans le monde Amiga, notamment à la Slach 4 (à Bordeaux en Août), où LorD repart avec un Pegasos gratuit sous le bras, Pegasos qu'il aura gagné à un concours de dessin. Ensuite, ils sont présents à l'Alchimie II et à l'A-Expo organisés conjointement à Tain l'Hermitage en Septembre. On y trouve alors une dizaine de Pegasos en libre essai, avec présentation sur écran géant de la bête. On retrouve ensuite un représentant de Thendic à la LamersParty (organisé par votre serviteur) en Octobre, pour une présentation de plus d'une heure de la machine et de l'OS. Thendic parcourt ensuite toute l'Europe, puisqu'on les retrouve aussi en Belgique, en Pologne, en Norvège... et en Angleterre pour le World of Amiga d'Octobre.
Malheureusement pour bPlan, ils découvrent des bugs à l'intérieur du northbridge ArticiaS qui empêchent l'utilisation au mieux de la machine. Gerald Carda (ingénieur et chef du développement du Pegasos) part alors aux USA chez Mai en Novembre pour essayer de corriger ces bugs. Une seule solution semble envisageable, un correctif matériel qui sera alors nommé April (car sans April, pas de Mai ^o^).
Genesi et bPlan se retrouvent alors à Aachen en Allemagne en Décembre, avec une trentaine de machines en libre essai (toutes équipées des correctifs April), pour le lancement officiel de la production des Pegasos I April. Une présentation sur écran géant est à nouveau faite. Avec le lancement de la production, une nouvelle phase de BetaTester est annoncée, la BetaTester II, qui est moins contraignante que la phase I car sans aucune obligation, et elle donne la possibilité d'acheter sa machine directement à un revendeur sans passer par Thendic/Genesi. La tournée de Genesi continue avec une participation au salon informatique et électronique de Las Vegas en Janvier 2003.
Cependant, de nouveaux bugs sont découverts dans l'ArticiaS qui obligent à faire un nouveau patch correctif qui remplace l'April, l'April II. Toute la nouvelle production qui a alors lieu en Mars 2003 en est équipée. De plus, la possibilité de passer au G4 sur son Pegasos semble fortement compromis, suite aux nombreux bugs de l'ArticiaS qui apparaissent avec la hausse de la fréquence du CPU. Pour finir, on apprend à cette même période que Mai ne veut plus fournir son chipset ArticiaS car ils reconnaissent enfin que ce dernier est buggué et ils ne peuvent vendre un produit buggué. Malgré cela, Genesi arrive à acheter les 400 derniers northbridges de Mai qui seront patchés grâce à l'April II.
Genesi signe des contrats pour des développements de machines à base de Pegasos, dont un STB (Set Top Box, machine pour surfer sur le net et qui se branche sur une TV), un décodeur TNT (pour la télévision numérique avec une première production de 125.OOO unités), sans oublier le Psylent (serveur domestique silencieux) et l'Eclipsis (version de poche du Pegasos). Aucune de ces machines ne verra le jour à ma connaissance...
En Mars, la production du Pegasos reprend dans une ambiance un peu tendue, car se sont les derniers Pegasos sous cette forme, et il faudra désormais attendre jusqu'à Septembre pour voir les nouveaux Pegasos, nommés Pegasos II, qui auront un nouveau northbridge (un Marvell II) et de nouvelles caractéristiques dont trois ports ethernet gigabit, de la DDRam et du G4. De plus, une offre de passage du Pegasos I au Pegasos II est proposée pour 200 euro HT. Les 400 derniers Pegasos I, et bien April II, sont donc produits et envoyés aux revendeurs fin Mars.
Genesi est encore présent fin Mars, juste après le CeBIT, à l'Equinoxe Partie qui a lieu à la Cité des Sciences de la Villette à Paris, et permet au groupe MadWizard ainsi qu'à Crisot de remporter une carte-mère Pegasos I April II avec CPU pour leurs prestations respectives.
Mi-avril, une nouvelle annonce nous apprend que le module G4 sera disponible début Juillet pour le Pegasos I. Il s'agira du même module que pour le Pegasos II. On pourra donc garder son module G4 pour le Pegasos II.
Genesi enchaîne les salons et est également présent au CeBIT Australien qui se déroule le 6 et 8 mai à Sidney. Dernière nouvelle fracassante, Bill Buck révèle les prix du Pegasos II et les dates de disponibilité des cartes mères et des processeurs G4 pour le Pegasos I. L'upgrade du Pegasos I au Pegasos II (tout en changeant de processeur) est fixé à 200 euro HT (soit 240 euro de chez nous, en comptant la TVA). Le Pegasos II sera disponible en deux versions, soit G3 à 299 euro HT (ou 358 euro en France), soit G4 à 499 euro (ou 597 euro, toujours en France). Ce nouvel ordinateur semble axé plus grand public que le Pegasos I puisqu'il sera fourni avec Morphos (logique), Linux (normal aussi), un T-Shirt (pour faire un pied de nez à Amiga Inc. ?, comprenne qui pourra) et un pack de logiciels. Bref, le nouveau Pegasos semble se parer de ses plus beaux atours pour convoiter les nouveaux venus, mais ce n'est pas fini pour le Pegasos I.
En effet, il sera possible d'upgrader son Pegasos I en lui donnant un G4, et cela dès juillet. Mais finalement, cette posssibilité sera simplement annulée faute aux nombreux soucis rencontrés avec les prototypes.

Le Pegasos II prévu pour Septembre n'arrivera finalement qu'à la fin de l'année et les premiers possesseurs devront renvoyer leur carte-mère suite à un problème de firmware qui empêche tout simplement la machine de démarrer si vous faites une fausse manoeuvre. Finalement, le Pegasos II se trouve assez facilement à partir du début de l'année 2004 auprès des revendeurs spécialisés (APS pour la France notamment, Relec pour la Suisse, Vesalia pour l'Allemagne, etc.). La production est en dent de scie tout au cours de la période 2004-2006, et on (enfin je) suspecte des soucis financiers du côté de Genesi même si ces derniers signe des accords avec Freescale (anciennement Motorola).
Pour preuve, les mises à jours Pegasos I vers Pegasos II précédemment proposées ne seront honorées que très tardivement en France (pour les autres pays, on n'en sait pas grand chose), jetant le doute une fois de plus sur les capacités financières de Genesi et sur les dires de BBRV. Cependant, bien que s'opérant finalement en Juillet 2005 (un an et demi après la sortie effective du Pegasos II), Genesi offrira la possibilité à ceux voulant faire cette mise à jour de conserver leur Pegasos I pour 100 Euros de plus, c'est à dire qu'ils ont eu droit à une carte-mère Pegasos II avec processeur G4 pour 300 Euros, geste qui faut saluer, même s'il fut tardif. Fin 2006, le Pegasos n'est plus produit, faute aux nouvelles directives européennes ROHS notamment, et puis la machine commençait également à accuser son âge du point de vue technologique.

bPlan n'a cependant pas chômé pendant ces années et a conçu une nouvelle carte-mère "miniature" à base de processeur MPC5200B de Freescale, un dérivé des processeurs 603e (qu'on peut aussi appeler G2...). C'est un retour en arrière niveau puissance mais avec un prix réduit de 200 $ voire 99 $ courant 2007. De plus, la MorphOS Team annonce, conjointement à Genesi, que son OS dans sa version 2.0 tournera sur l'Efika. Finalement, un an plus tard, la production de l'Efika "I" est arrêtée et une carte Efika II est annoncée. Cette dernière n'est toujours pas disponible à la vente mais devrait toutefois embarquée cette fois-ci un dérivé du G4 et avoir l'Altivec. Genesi annonce même une version de l'Efika II à 1,4 GHz... il ne reste plus qu'à attendre, comme d'habitude.


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/me vous a raconté la suite de l'Histoire de l'Amiga, qui s'écrit encore aujourd'hui.


Billet posté le 16 Février 2008

jeudi 14 février 2008

[AMIGA] Histoire rapide de l'Amiga

A short Amiga history


Commençons par le début. Une société nommée Hitoro composée de passionnées d'informatique crée un prototype d'ordinateur révolutionnaire en 1984... Cette petite société ne possède pas le sous, et le Lorraine (nom de code de cette ordinateur) est voué à l'abandon, mais une entreprise qui commercialise des ordinateurs s'intéressent fortement au Lorraine, c'est Commodore.
La société Hi-Toro se renomme alors en Amiga et produit des petits hardwares, genre le Joyboard, histoire de tenir pendant que le développement de l'Amiga 1000 (la version commerciale du Lorraine) se poursuit, quelque peu subventionné par Commodore qui a bien flairé le coup. Amiga n'a pas assez de temps pour sortir son ordinateur, et la faillite les gagne... alors Commodore les rachète (alors qu'Atari était également sur les rangs). Et c'est le début de l'histoire.

En effet, suite à ce rachat, et grâce à la popularité de Commodore mais aussi et surtout grâce à son pouvoir "marketting", la marque Amiga décolle littéralement et se propulse comme l'ordinateur révolutionnaire de ce milieu des années 80 (il avait fait forte impression lors de la présentation de l'Amiga au CES de l'époque avec le fameux "juggler" qui en avait surpris plus d'un alors qu'il avait été programmé à l'arrache pour avoir quelque chose à présenter, tout comme la fameuse balle rebondissante).



L'Amiga 1000 est alors produit en grande quantité avec sa particularité que tout amoureux de la machine et collectionneur connaît : les signatures de ces créateurs et la patte du chien de Jay Minner, le gentil Mitchy, sont gravées à l'intérieur de la coque (j'en veux un ! ^.^ ).
L'aventure Amiga se poursuit avec l'Amiga 500 qui va révolutionner la micro informatique "domestique" avec ses puces dédiés au son, à l'image, à la vidéo... Il est déjà multi-tâche préémptif, et tout cela en 1988. L'aventure continue avec les sortie de l'A2000, A3000, A500+, A600, A1200 et A4000, et avec aussi l'essai de console/media center que fut le CDTV.
Malheureusement, la gestion de Commodore laisse à désirer, et la faillite semble proche alors que les ventes sont au beau fixe... un comble. Mais la sortie de la première console CD et 32 bits rassure quelque peu les Amigaïstes, il s'agit de la CD-32. En fait, il s'agit ni plus ni moins que d'un A1200 recarossé, voire "camouflé", avec une puce Akiko qui ne fut que très peu exploitée. À signaler tout de même qu'on pouvait adjoindre à cette console un module FMV qui vous permettait ainsi de lire les VCDs (qui a dit que Sony avait pensé à tout ? ).

Finalement, en 1993, Commodore fait faillite... mais les loups se disputent la part du gâteau et veulent racheter la technologie Amiga (qui compte quelques brevets très intéressants pour l'époque). On compte dans le rang : Commodore UK, IBM, Escom, CEI, Dell et Samsung... mais rien ne se fait... Il faudra attendre 1995 pour voir une société allemande du nom d'Escom pour que la marque soit enfin rachetée. Une nouvelle production de 100.000 A1200 est relancée et vendue (pour l'anecdote, elle sera fabriquée à Bordeaux), et un prototype à base d'A1200, de carte accélératrice et de disque dur sort des ateliers, le Walker mais n'arrive pas jusque sur les étales des commerçants... Et pour continuer dans la spirale du malheur, Escom fait faillite.... Et il faut encore attendre un rachat... Une société américaine du nom de Viscorp semble se détacher du lot puisqu'elle paye même les employés d'Amiga pendant 3 mois, mais elle se fait souffler l'affaire par le géant Gateway (numéro 2 de la vente de PC assemblés au monde à l'époque).
Mais que vient faire Gateway dans cette galère... On se le demande tous, mais ils ont du cash, et ça c'est bien. Un projet prend forme en 1999 (il était temps), le MCC ou la fameuse "Multimedia Convergence". On voit les prototypes aux différents salons Amiga qui ont lieu cette année là, mais en fait, on n'y voit que les prototypes des tours et écrans, pas de carte-mère... ça sent le gaz... Et effectivement, Gateway ne veut pas insuffler de l'argent dans ce projet et prétexte qu'il s'agit là du rêve d'un employé qu'ils ont quand même payé pour ça... Retour à la case départ...
Finalement en 2000, Amino, un groupe d'utilisateur, achète une licence d'utilisation du nom Amiga à Gateway. Ils ont des projets mais semblent réalistes... Mais après deux ans de parlottes et de beaux discours, rien ne vient, si ce n'est une carte accélératrice qui permet de passer son A1200 au G3 et ouvre les portes des nouveaux ordis... mais on ne la voit pas tourner, et cela se révèle plus être un lego qu'une solution viable. Bref, on tourne en rond...

Enfin, à côté de tout ça Phase5, une société allemande qui commercialise depuis 1990 des cartes accélératrices de très bonnes factures, notamment les fameuses Blizzard et Cyberstorm pour les A1200 et 4000, continue son projet de cartes accélératrices dites PowerUP, avec PowerPC, en accord avec Amiga (accord signé en 1995). Bien qu'Escom ait coulé, Phase5 a poursuivit le projet jusqu'à son terme et on peut alors acheter en 1997 les premières cartes PowerPC pour Amiga, un grand bond dans l'évolution de la machine qui passe du 68060 à 50 MHz (voire 80 pour les plus fous) au 604e à 240 MHz (280 pour les plus fous, comme d'habitude).
Cette société avait aussi décidé de faire, toujours en accord avec Amiga à l'époque, la transition de l'AmigaOS vers le PPC. Cela aboutit à l'époque de la sortie de ces cartes à des "bibliothèques" PPC qui permettent d'utiliser le PPC mais aussi le 68000 pour permettre une compatibilité totale. Malheureusement, encore et toujours, Phase5 coule en 2000...
Toutefois, bPlan est créé peu de temps après par des membres de Phase5 qui reprennent le projet de Phase5, c'est à dire sortir un ordinateur PPC et un OS compatible Amiga sur cet ordinateur PPC. MorphOS 0.1 sort pour les possesseurs d'Amiga PPC et ne se sert plus du tout du 68000 intégré. Les versions 0.2 et 0.4 suivent et apportent une émulation du 68000 pour continuer d'utiliser les anciennes applications.
En Novembre 2001, le Pegasos (l'ordinateur de bPlan à base de G3) et MorphOS (l'OS Amiga totalement réécrit pour le PPC) sont présentés au salon de Cologne. Tout le monde veut y croire. La sortie est prévue pour Mars 2002, mais les aléas de l'informatique sont impénétrables... et bPlan semble battre de l'aile. C'est à ce moment là que Thendic France (oui oui, France ! ^o^ ) apparait et propose un partenariat avec bPlan... et devinez qui est à la tête de Thendic France ? Bill Buck, l'ex patron de Viscorp qui avait payé les employés d'Amiga de sa poche en 1996. Comme quoi le monde est petit.
Les phases de BetaTest de la machine et de l'OS commence en août 2002, et les premiers Pegasos sont en vente pour les initiés (oui, faut connaître un peu, sinon c'est un peu chaud quand même) en décembre 2002. Je reçois le mien en Janvier 2003, et je peux vous dire que ça tue, c'est comme mon Amiga (même soft, oui oui, avec l'émulation du 68000, mais pas d'Aga ni de Paula, donc il faut des logiciels qui soient programmés propres et qui ne tapent pas dans les puces customs de l'Amiga), mais c'est rapide, rapide, rapide. L'utilisation est identique et le feeling est le même, enfin pour moi.
Un nouveau Pegasos est annoncé et sort fin 2003. Appelé sobrement Pegasos II, il apporte le G4, la mémoire DDR et trois ports ethernet dont un gigabit. Ce dernier sort suite à un soucis avec le northbridge (puce de contrôle de pas mal de trucs...). Il a donc un nouveau northbridge, plus puissant, plus mieux.

De l'autre côté, Amiga Inc. a pondu le projet d'AmigaAnywhere qui est en fait un OS capable de se lancer de partout et qui permet ainsi une compatibilité des logiciels AmigaAnywhere partout (enfin, ça tourne en surcouche de Windows CE). À côté de cela, les droits ont été cédés à deux entreprises, Eyetech (pour le hardware) et Hyperion (pour l'OS). Ces deux sociétés ont concocté l'AmigaOne et l'AmigaOS4.0. L'AmigaOne apparaît en 2002 dans divers salons, il s'agit en fait d'une carte Teron (pour les initiés) qui ressemblent fortement à celle du Pegasos. Quant à l'OS4.0, c'est un AmigaOS 3.9 amélioré à la sauce PPC (un peu comme MorphOS finalement, avec la même compatiblité et les mêmes limitations, sauf que celui-ci a le nom et sort deux ans plus tard). Malheureusement, Eyetech n'est plus désormais (ils ont connu les mêmes soucis de northbridge vu qu'ils utilisaient le même que sur le Pegasos, et a fini par fermer ses portes courant 2006) mais ils auront quand même sorti les AmigaOne et les MicroAOne (des AmigaOne au format Mini-ATX). AmigaOS 4.0, tout comme MorphOS, sont désormais disponible pour les Amiga Classic équipés de cartes PPC et leur développement continue leur bonhomme de chemin.

MorphOS devrait bientôt arrivé en version 2.0 avec une véritable couche 3D pour l'affichage du bureau et Hyperion annonce une mise à jour pour la version Amiga Classic et une mise à jour majeure pour la version AmigaOne.

L'Amiga est mort depuis longtemps, mais certains tentent toujours de le faire vivre. C'est beau non, surtout qu'aujourd'hui c'est la St-Valentin ! Et il y a encore des amoureux de ces vieilles machines.

Pour ceux qui voudraient rejouer à leurs vieux hits Amiga, sachez qu'un clone d'A500 est désormais disponible à la vente, qu'il se branche sur un écran VGA, qu'il lit les cartes SD sur laquelle vous placez la rom du 500 (que vous avez acheté dans Amiga Forever) et vos disquettes au format ADF, et à vous les joies de l'Amiga retrouvé ! De plus, une version "clone" de l'A1200, le NatAmi ou "Native Amiga", est également en cours de réalisation. Bref, il aura fallu attendre 2008 et des passionnés pour faire ce qu'Amiga Inc. n'a pas su faire : nous faire rêver de nouveau.
 
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/me espère que vous aurez appris quelques petits trucs.

Billet posté le 14 Février 2008

vendredi 8 février 2008

[TEST] "24 : The Game"

Jack Bauer is back !


Vous vouliez incarner Jack Bauer ? C'est désormais chose possible avec "24 : The Game". Bon, je sais que j'ai un peu de retard à l'allumage et que le jeu est disponible depuis une paille (voire deux), mais bon, quand j'ai vu le jeu à 16 euros neuf dans le supermarché du coin, mon sang n'a fait qu'un tour et je me suis jeté dessus.

Bref, voili voilou, j'ai donc acheté ce jeu de Studio Cambridge (à qui l'on doit Primal ou encore le moins connu Ghosthunter sur PS2, et surtout de Medievil sur PS1). Bon, après avoir lu les diverses critiques deci-delà, je ne m'attendais pas au jeu du siècle et finalement... Allez, on va faire un petit test rapide de la bête et vous connaîtrez mon avis à la fin (et ne trichez pas en allant lire la fin, bande de malins).

Présentation rapide du contexte et du jeu


Après avoir vu la saison 1, 2, 3 puis 4 (le mois dernier) et commencé la 5 (oui, je suis un peu à la bourre dans mon visionnage des saisons de 24...), comment aurais-je pu résister à l'appel d'une sixième saison intercalée entre la saison 2 et la saison 3. Vous vous souvenez sûrement qu'à la fin de la saison 2, le Président Palmer subit une attaque bactériologique... Vous vous souvenez aussi que Kim, la chieuse, a quasiment créé une émeute à LA... Que Tony et Michelle se rapprochent sensiblement. Mais dans la saison 3, Palmer va mieux, Kim est à la CTU et Tony et Michelle sont mariés (si je me souviens bien). Jack quant à lui, accroc à l'héro, bosse désormais avec Chase Edmunds qui sort d'on ne sait où. Ryan Chapelle est même là, et est toujours aussi casse-couille. Petit spoiler, on retrouve même Mandy ! Le jeu se propose donc de répondre à toutes les questions légitimes que vous vous posez à propos de tout ça et peut-être même plus.



24 en jeu, d'abord une réalisation


Évidemment, le scénario a été écrit par un des scénaristes de 24, ce qui laisse penser que de ce côté, ça devrait être pas trop mal (et c'est le cas). De plus, vous pouvez choisir la VOST et profiter des voix de Kiefer, Elisha, Carlos, Reiko et bien d'autres. Côté réalisation, le jeu s'en tire honorablement même si les persos ont des têtes un peu carré posé sur des cous de taureau (on dirait tous des 'Nick Stokes' des "Experts LV", c'est pour dire). Le jeu arrive a bien saccadé des fois, mais à de très rares moments (4 ou 5 fois dans tout le jeu). Les graphismes ne sont pas phénoménaux mais collent bien à l'ambiance 24, encore plus souligné par la mise en scène. Bref, du bon de côté là.


Et le jeu en lui même ?


Niveau jouabilité, rien d'insurmontable. Les voitures se conduisent comme des chars d'assaut mais les missions en voiture sont relativement aisés à finir quand même. Jack/Tony/Michelle/Kim se déplacent plutôt bien et on est bien aidé par l'assistance au tir pour mettre dans le mille à chaque fois, même s'il risque de vous arriver de refaire une mission 10 fois parce que vous vous faites canarder dans le dos et que vous n'arrivez pas à retourner votre perso... Les interrogatoires ne sont finalement pas si "interactifs" que ça. Vous avez une ligne qui visualise la zone de stress où l'interrogé parle, et vous devez amener son rythme cardiaque (?) sur cette ligne pour qu'il vous donne les infos nécessaires pour faire avancer le jeu. Rien de transcendant, et il n'y aura même pas une scène de torture. Enfin, il reste les petites missions "électroniques" qui sont des mini-jeux divertissants mais pas assez variés... Pour hacker un système, c'est toujours le même schéma (mis à part que ça devient plus difficile vers la fin).


Alors, que pensez de tout ça ? Je pense qu'un fan de 24 comme moi passe très vite outre tous les défauts cités et se plait à suivre l'histoire et même à jouer les scènes d'actions qui sont assez sympa avec leur vue à la troisième personne (généralisée dans les jeux d'action depuis un certain RE4). Perso, je me suis bien amusé avec ce jeu, qui à 16 ¤ est devenu un "must have" pour fan.
Maintenant, si vous n'êtes pas fan de 24, passez votre chemin, même à 16 EUR. Vous allez vous emmerdez, trouvez le jeu nul et l'histoire inintéressante (ben oui, c'est une histoire à la 24, donc avec tous ces rebondissements et tous ces trucs capillotractés, que moi j'adore mais ce n'est pas le cas de tout le monde).



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/me se demande ce que vous, vous en pensez ^.^

Billet posté le 8 Février 2008

[DIVERS] Premiers pas dans la BatteCave


Premiers pas dans la BatteCave


Comme il faut bien un début à tout, voici mes premiers pas dans l'univers du blog, mais pas n'importe quel blog, celui de GK. Est-ce que cela sera une aventure sans suite, un chant éphémère qui ne durera pas plus de 3 mois (durée de vie moyenne d'un blog, dixit un spécialiste de la chose dans Joypad n°182 de ce mois-ci) ?

Franchement, je le pense ^.^

Alors à quoi bon me direz-vous... Je ne sais pas, je voulais tenter cette "aventure" et pourquoi pas vous entraîner avec moi dans le tourbillon de la folie Amiga. Si je ne poste pas ici dans le futur, vous pourrez me trouver sur le "fameux et célèbre" AmigaImpact.org, site sur lequel vous retrouverez également les quelques podcasts que j'ai fait pour le site en profitant des occasions qui m'ont été données de parler avec de vrais Amigaïstes lors des différents rassemblements (on dit plutôt "AmigaBouffe" ou "Party" chez nous) auxquels j'ai assisté. Bref, l'Amiga n'est pas mort, il est juste enterré six pieds sous terre, il respire et se débat dans son cerceuil depuis 14 ans, il n'a plus beaucoup de souffle, mais on espère encore et toujours... C'est ça l'amour ^.^








Comme ce premier "article" est intitulé "Premiers Pas", il serait de bon ton de vous expliquer ce qu'était cette disquette. Livrée avec le "Starter Pack" de l'Amiga 500 (elle était accompagnée de F/A 18 Interceptor, Indiana Jones, Kindwords, un soft de dessin dont le nom m'échappe, et sûrement d'autres choses), cette disquette vous apprenait les bases du maniement de la souris (clic gauche, clic droit, double-clic) ou bien encore de la manipulation des écrans comme le "glissé d'écran" !

Si vous ne connaissez pas, c'est assez bluffant, surtout sur la bécane de l'époque. Cela vous permettait de choper l'écran de votre logiciel de dessin, par exemple, avec un clic gauche de la souris sur la barre en haut dudit écran et de le faire glisser pour voir votre bureau qui était derrière. Mais, le plus fort la dedans, c'est que vous pouviez laisser le premier écran à moitié descendu et aller cliquer sur les icones de votre bureau. Voici ce que ça donnait et donne toujours :



On apprenait également grâce à cette disquette à faire des copies de fichiers, à utiliser le CLI (le shell de l'Amiga, vous savez ces lignes de commande rébarbatives... mais tellement sympas sur Amiga), en bref, ça vous apprenait la vie, et accessoirement à vous servir correctement de votre Amiga.


Voilà, c'était la disquette 'Premiers pas" et c'était mes premiers pas à moi sur ce blog.

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/me avait oublié sa signature favorite... le /me ^o^ 

Billet posté le 8 Février 2008