mercredi 18 octobre 2017

[AMIGA] Slart your engine !


Ou Slarti, l'as des sous-titres

On voit débarquer, depuis quelques semaines/mois maintenant, un nombre assez incroyable de nouveaux jeux pour nos vieilles bécanes. Mais par contre, on ne voit rien poindre, ou pas grand chose en tout cas, côté "Amiga NG", comme on dit dans les milieux autorisés, et ce, que ce soit niveau jeu ou niveau logiciel. Il suffisait de le dire pour que des développeurs nous sortent coup sur coup, en ce début d'année 2017, trois nouveaux logiciels 100% inédit : CookieMaster, un gestionnaire de cookies pour OWB et iBrowse, Emotion, un lecteur de vidéos pour AmigaOS 4, et Slarti, celui dont nous allons parler présentement.


Présentation et gestation

Nous devons ce logiciel d'édition/création de sous-titres au hongrois Zoltán 'Lazi' Lázár, de Symbiose Software, qui a développé son logiciel grâce à Hollywood. La version MorphOS a été la première à être mise en ligne car Lazi avait reçu des dons via l'action "Support our developpers" lancée par l'association WarmUp. Il a ainsi voulu remercier les utilisateurs MorphOS. À noter qu'un système de dons assez original a été mis en place par Lazi. En effet, chaque donation, peu importe le montant, vaut 1 point et à chaque palier de 5 points franchi, une nouvelle version est mise en ligne (reste à venir, au moment de l'écriture de cet article, les versions pour AmigaOS 3.x, Linux x86, Linux ARM, Windows, OSX Intel). D'ailleurs, une fois toutes les versions en ligne et le palier des 45 points atteint, Lazi mettra à disposition son "applet" Hollywood et, si le cap des 50 donations est franchi, il libérera le code source de son application. Original, n'est-il pas ?

L'auteur présente son logiciel de la manière suivante : 
Ce programme a été conçu afin d'aider à la création ou à la modification des sous-titres vidéo. Un fichier sous-titres contient les informations temporelles de chaque ligne de texte que le lecteur vidéo peut afficher pendant qu'il joue une vidéo. Alors que le fichier sous-titres n'est qu'un simple fichier texte, l'éditer manuellement peut vite devenir difficile. C'est là que Slarti vient vous aider.

En effet, une fois que vous aurez chargé la vidéo dans le logiciel (avec quelques restrictions au niveau des vidéos, voir ci-après le passage intitulé "Dysfonctions et affections") ainsi que son éventuel sous-titres à traduire, vous pourrez afficher à la fois une miniature de la vidéo avec les sous-titres en dessous. Une ligne de temps représentant l'emplacement des sous-titres est également présente et on y retrouve également la partie dédiée à l'édition des sous-titres, dont une partie est d'ailleurs réservée à la traduction.



Utilisation et petits oignons

L'auteur a fignolé la livraison de son application. En plus de la carte d'utilisation du logiciel disponible dans l'archive, carte qui reprend une capture d'écran du logiciel et indique la fonctionnalité de l'ensemble des boutons de l'interface de Slarti, Lazi a mis en ligne un site internet dédié à son application à base d'onglets défilants du plus bel effet (en tout cas sous OWB). Ce site est d'ailleurs à retrouver à l'adresse suivante : http://kezdobetu.hu/software/slarti.php

L'interface est simple mais efficace et l'utilisation en est aisée, on comprend vite ce qu'on peut faire et comment, même sans avoir "RTFM" comme on disait dans le temps (Read The Fucking Manual, ou en bon françois, ayez l'obligeance de bien vouloir lire ce satané manuel que nous avons écrit pour de bonnes raisons). L'avantage de ce logiciel est de pouvoir afficher en temps réel la vidéo et ses sous-titres, originaux ou traduits, mais aussi de pouvoir faire vous-même vos propres sous-titres pour une vidéo qui en serait dépourvus. Dans ce cas, il vous faut insérer le texte qui sera affiché, mais surtout indiquer les données temporelles qui sont prises directement depuis la vidéo, ce qui enlève une sacré épine de la botte de foin.

Pour ce qui est de la traduction, nous avons les champs du fichier .srt original à gauche et juste à côté les champs dédiés à la traduction. On peut donc traduire les sous-titres sans se préoccuper des données temporelles, pratique. Et si vous voulez voir ce que donne votre traduction, vous cochez la case dédiée et ce seront alors vos sous-titres traduits qui s'afficheront dans l'espace dédiée de la GUI, en dessous de la vidéo.

Et puis, petit bonus sympathique, le logiciel peut aussi sauver votre "projet" en cours afin de vous permettre de le reprendre plus tard.



Dysfonctions et affections

Cependant, même si l'auteur a prévenu dans son amigaguide que son logiciel avait quelques restrictions, il est important de les relever car celles-ci peuvent s'avérer contraignantes. En effet, j'ai essayé de charger plusieurs vidéos sans succès... Je chargeais la vidéo et le logiciel se fermait, sans prévenir. En fait, Slarti n'accepte pas tous les formats d'encodage ni les vidéos de trop grosses résolutions, ces dernières faisant ralentir l'application. La solution sera alors de convertir au préalable votre vidéo pour pouvoir la charger dans Slarti. 

Voici un exemple de commande à utiliser avec Mencoder :
mencoder Ma:video/A/Convertir.mov -oac mp3lame -ovc lavc -lavcopts vcodec=mpeg4 -vf scale=320:200 -o Ma:Video/Converti.avi

Autre bogue gênant, le plantage à l'utilisation des flèches gauche/droite. Ces dernières permettent normalement d'avancer ou de reculer de 3 secondes dans la vidéo et, par effet ricochet, dans les sous-titres. Sur la vidéo de démonstration, Amiga Tribute/Still Alive de Eric Schwartz, cela ne pose pas trop de souci tant que l'on n'a pas commencé à éditer la traduction... Et sur les quelques vidéos que j'ai testées par la suite, ça plantait systématiquement. Le plus ennuyant ici, c'est que cela fait perdre l'ensemble du travail effectué... Pas glop...

Ensuite, il reste un petit bogue mais qui est moins pénible : vous ne pouvez quitter le champs d'édition d'un sous-titre que via la touche Entrée. Si vous procédez différemment, en appuyant sur la touche ESC ou en cliquant en dehors de ce champs par exemple, vous perdrez alors les raccourcis clavier et l'affichage des sous-titres fonctionnera mal, affichant vos "enrichissements" de texte (à savoir les <i></i>, <b></b>, <u></u> ou autre \n, ce dernier permettant un retour à la ligne). Il vous suffira de cliquer à nouveau sur un champ sous-titre et d'en sortir en appuyant sur Entrée, et tout rentrera dans l'ordre !



Évolutions et conclusion (et fin des rimes en -ion ^^)

Il ne manque pas grand chose à Slarti pour qu'il devienne parfait. Le plus problématique reste les "fermetures intempestives" (des plantages ?) de l'application qui font perdre l'ensemble du travail si l'on n'a pas au préalable sauvegarder. Ensuite, l'utilisation de Mencoder ou FFMpeg pour lire les vidéos permettrait sans doute d'augmenter la compatibilité vidéo, mais il faut aussi voir que Slarti n'est pas un lecteur vidéo. Pour pouvoir faire des sous-titres, nous n'avons finalement besoin que du son et d'une vidéo même dans une résolution minuscule, la prévisualisation dans Slarti se faisant d'ailleurs dans une résolution plutôt réduite.

Slarti est un programme original et novateur, sur nos plateformes en tout cas, possédant une interface claire et simple. L'idée de ce programme est vraiment excellente, dommage que les quelques plantages que j'ai eu durant mes tests m'aient un peu refroidi... En effet, pas simple d'avancer quand on perd tout (ou alors, il faudrait penser à sauvegarder à chaque édition d'un champs... ou bien il faudrait que Slarti fasse une sauvegarde automatique). On n'était pas loin du sans-faute et de l'indispensable, mais peut-être que cela sera le cas dans une version prochaine, c'est en tout cas tout le mal que je souhaite à Slarti et à son auteur !


"Petites astuces d'utilisation"

  • Si vous partez de zéro, utilisez le mode "Learn" : vous créerez les tempos de début ou de fin, et créerez donc un champs sous-titre, en appuyant sur la touche F1. Une fois fait, vous pourrez revenir en arrière insérer le texte dans les champs ainsi créés.

  • Pensez à faire des sauvegardes régulières de votre projet, surtout à cause des risques de plantage (on en a surtout quand on débute... après, on sait ce qu'on doit/peut faire et on plante moins ^^).

  • La vidéo que vous souhaitez sous-titrer se charge très lentement ? Ne vous inquiétez pas, une fois que vous aurez sauvegardé votre projet, le recharger se fera très vite !

  • Un clic droit sur la vidéo qui est en train de se jouer équivaut à la fonction "Learn", pratique !

  • Si quelqu'un a compris à quoi servait la partie de droite de l'interface (notamment les Trim et autres), merci de me contacter ^^

--
/me a été agréablement surpris par ce logiciel, dommage pour les plantages qui nuisent à l'expérience...

Billet posté le 18 octobre 2017 (écrit le 9 mars 2017)
(paru initialement dans le n°58 d'Amiga=Power)

lundi 2 octobre 2017

[AMIGA] Premiers pas d'un MorphOSien sous AmigaOS 4.1 Final Edition


Premiers pas d'un MorphOSien sous AmigaOS 4.1 Final Edition

 Bébé fait un pas
(en référence au film "Quoi de neuf, Bob ?" avec Bill Murray, et à la célèbre disquette "Premier Pas")

Cela faisait des années que je côtoyais AmigaOS 4, par le biais de mes essais dans les différents rassemblements Amiga notamment. J'avais même, au début de l'année 2009, sauté le pas et acheté AmigaOS 4.1 Pegasos II, que j'avais installé et brièvement testé (voir les articles sur mon blog datant de mars 2009 : http://www.batteman.com/2009/03/amiga-1eres-impressions-sur-os4-version.html et http://www.batteman.com/2009/03/amiga-os41-sur-peg-deuxieme-impression.html). J'avoue qu'à l'époque je n'étais pas allé plus en avant dans mes essais car le fait de ne pas pouvoir utiliser ma Radeon 8500 m'avait bien refroidi.

Et puis, j'ai eu l'immense honneur et la grande joie de récupérer à l'Alchimie 0xb (celle de 2015 donc) un Pegasos 2 ! Cela faisait quelques années que je m'étais séparé du mien et j'avoue que ça manquait. Du coup, j'ai profité de cette occasion pour récupérer tout ce qu'il faut pour faire fonctionner la bête : une petite carte graphique Radeon 9000 Pro à 128 Mo, mais qui finalement n'a que 64 Mo..., 1 Go de mémoire, une carte SATA en PCI. Pour le reste, j'ai dépossédé mon Pegasos 1 pour récupérer sa tour, son alimentation et son clavier/souris. J'étais donc prêt mais... rien n'allait se passer comme prévu.


Tout d'abord, relancer la machine.

Revenir sur un Pegasos, c'est revenir à ses fondamentaux. Le firmware et ses lignes de commandes, BootCreator, l'USB qui n'est pas reconnu dans ledit firmware, etc. J'ai par conséquent commencé par batailler ferme pour le faire démarrer. Après avoir tenté tout ce que je pensais possible après l'Alchimie, je me suis résigné à attendre l'Amigâteries 2016 de ce cher Huno. Je voulais en effet tester les "périphériques" d'un Pegasos 2 fonctionnel sur le mien et vice-versa, afin de diagnostiquer ce qui n'allait pas et ce que j'allais devoir racheter. A ma grande surprise, tout était fonctionnel... Le seul truc qui manquait, c'était un clavier PS/2. Comme je n'en avais pas, l'affichage de la petite "pastille" de l'Openfirmware mettait une bonne minute avant d'arriver... 

La fameuse pastille qui n'apparaissait pas !

Ouf, tout allait donc bien et je repartais de mon week-end regonfler à bloc, bien décidé à finir cette installation. Et là, voilà qu'après avoir acheté un clavier PS/2 dans un vide-grenier, je constate que je n'arrive jamais à voir mon lecteur DVD et mon HD en même temps... Encore une fois, il s'agissait d'un problème matériel que j'ai résolu en changeant... de nappe IDE, ouf ! Après avoir bêtement copié le MorphOS de mon Powerbook sur le HD du Peg, ce qui a d'ailleurs parfaitement fonctionner, je me suis décidé à installer AmigaOS 4.1 FE. Et là, en plus d'être d'une lenteur sans nom, je n'arrivais pas à faire fonctionner l'USB sous OS4... USB qui fonctionnait pourtant sous MorphOS... Un truc à devenir chèvre ! Ne trouvant aucune solution, je me suis décidé à aller chez CrashMidnick avec ma tour sous le bras pour voir ce qu'il en était... A la fin d'une soirée mêlant pâtes à la carbo et Pegasos, on a fini par conclure que le problème n'était pas logiciel (mon système fonctionnait bien sur sa machine) mais bien matériel et que la seule solution était de voir si on pouvait mettre à jour le firmware du Pegasos 2. Après un échange de mail avec bPlan (qui m'a demandé la version de mon firmware et la révision de ma carte-mère), j'ai reçu le dernier firmware en date pour ma machine, firmware qui activait d'ailleurs l'USB dans le firmware ! Fini le clavier PS/2 moisi et à moi mon beau clavier Apple USB intégrant un petit hub USB ! Et comme un bonheur ne vient jamais seul, une fois l'USB activé dans le firmware, celui-ci a fonctionné aussi sous AmigaOS 4.1 FE ! On était fin août et j'avais enfin un Pegasos 2 fonctionnel !

Mon Pegasos 2 fonctionnel, dans sa vieille tour.


Puis relancer le système.

C'est lors de la MicroAlchimie 2016 que j'ai enfin finalisé mon installation d'AmigaOS 4.1 FE et que je suis enfin allé plus loin que le simple fait de démarrer, regarder que cela fonctionnait, pour finalement éteindre la machine avec un petit sourire disant "je t'ai bien eu". Grâce à K-L, j'ai récupéré une carte USB 2 me permettant d'avoir des débits honnêtes et surtout utilisables et j'ai surtout commencé à triturer AmigaOS 4.1 et son Workbench, moi le MorphOSien convaincu qui ne touche du Workbench que via l'UAE configuré aux petits oignons de mon MorphOS (voir l'article sur l'émulation de la CD32 paru dernièrement sur le blog) ou quand je démarre mon 1200 ou mon 600 pour lancer quelques jeux WHDLoad. Et je dois dire que le premier contact fait plaisir.

L'installation est bien faite, même si sous Pegasos, il faut un peu tripatouiller le firmware pour permettre son lancement, mais rien de sorcier et c'est indiqué dans la petite documentation. Tout comme MorphOS, on peut choisir de booter sur le CD sans faire d'installation, pratique puisque ça permet de tester sans tout casser. On configure aussi ses préférences avant l'installation si on le souhaite sinon il faudra évidemment repasser par la case "Prefs" une fois l'installation finie. Enfin, on peut installer des contributions, plein de contributions, mais là, je me demande pourquoi on nous pose la question. Tout installer directement et correctement en une seule fois, ce serait tellement plus pratique, d'autant plus que l'installation de ces contributions a pris un certain temps, voire un temps certain sur mon Pegasos... Mais ce n'est qu'une broutille, on peut faire ce qu'on veut donc c'est pas mal non plus (même si je suis adepte du "moins j'en fais mieux je me porte").

Une fois installé, le premier contact est encore une fois bon. L'interface graphique est homogène, même si un peu vieillotte à mon goût, et on sent bien le côté AmigaOS. Les icônes sont elles aussi homogènes et le tout rend bien sur mon vieil écran 17" cathodique en 1280*1024. Une fois passé ce moment de redécouverte, je pars dans les Preferences (les paramètres si vous préférez) et là, c'est la petite gifle. On retrouve encore et toujours les 35 icônes dédiées ! 35 ! Rangés par ordre alphabétique qui plus est, ça n'aide pas. Bon, on s'y retrouve quand même au final même s'il y a toujours ces histoires de "multi préférences", qui ont un nom ou une fonction identique ou presque :  AHI/Sound, Picasso96/ScreenMode/Screens, Printer/PrinterGfx/PrinterPS, Workbench/GUI/Palette, AmigaInput/Input/Pointer, Internet/URL. Du coup, quand on ne sait pas ce qu'il y a derrière, on les ouvre toutes pour savoir à quoi elles servent. Bon point malgré tout dans ces préférences, le keymap que j'avais créé pour utiliser mon clavier Apple sur mon vieux MorphOS 1.4 (car les keymaps d'AmigaOS 3.x sont compatibles MorphOS, bon à savoir aussi) fonctionne sous OS4, super pratique.

J'ai configuré mon système à peu près comme je le voulais. Maintenant voyons le Workbench. Bon, ben c'est le Workbench, et mes années d'Ambient ne m'aident pas. En effet, difficile de me passer des listeurs que j'ouvre d'un simple double-clic sur le fond d'écran (on en ouvre deux et on a un simili DOpus 4, pratique). Le mode listeur d'AmigaOS commence à ressembler à un vrai mode listeur, mais le principe de la navigation qui ouvre une fenêtre pour chaque dossier est assez déconcertant et est surtout peu pratique dans ce mode (on peut fermer la fenêtre parent automatiquement, mais du coup pour revenir en arrière, c'est encore plus galère). Dans les trucs qui m'étonnent toujours, 7 ans après ma première incursion dans le monde OS4 sur Pegasos, c'est le fait de continuer de lancer AsyncWB dans la WBStartup ou bien encore RAWBInfo. On a retouché le Workbench depuis, pourquoi ne pas les avoir inclus ? A moins que certains ne les utilisent pas... mais dans ce cas là, je veux des noms ^^ Enfin, si l'on peut configurer toute la GUI, j'avoue avoir eu peur de me noyer dans les réglages et de tout casser, toutefois, je tenterais sans doute d'installer d'autres skins à l'occasion. Dernier point qui m'a étonné, l'absence de raccourcis clavier fonctionnels dans le Workbench : impossible de fermer une fenêtre ouverte en appuyant simplement sur "Esc", d'effacer un fichier en pressant nonchalamment la touche "Suppr", etc. Bien évidemment, je ne doute pas qu'avec FKey et les possibilités Arexx du Workbench, je pourrais contourner ce problème. A suivre donc !


Et enfin, relancer les logiciels.

Comme je suis un grand admirateur du travail de zzd10h, j'ai voulu acquérir les logiciels de celui-ci via l'AmiStore. Si l'idée de ce magasin en ligne est louable et si sa réalisation est bonne, l'inscription est une véritable tannée ! Tout d'abord, impossible de créer un compte depuis AmigaOS 4 puisqu'il faut passer par le site internet et son "captcha" (truc qui prouve que vous n'êtes pas un robot mais que les robots doivent réussir à passer mais qui nous énervent, nous les humains). Or ce captcha n'est pas géré correctement par OWB (le navigateur gérant le CSS et tout le tuttim, mais qui galère avec les captcha, que ce soit dans sa version OS4 ou dans sa version MorphOS). Ensuite, il faut réussir à se connecter avec son username... qui n'est pas le username que l'on a donné mais celui que l'on reçoit quand on créé son compte... logique... Enfin, le paiement s'effectue par Paypal via le navigateur Internet, ce qui signifie que la préférence dédiée, à savoir la préférence URL et non celle nommée Internet (vous voyez ce que je veux dire), doit être correctement configurée sinon vous n'arriverez jamais au paiement. Par contre, une fois que ce chemin de croix est enfin terminé, c'est d'une simplicité déconcertante à utiliser. D'autant plus que les mises à jour des logiciels achetés s'affichent automatiquement et s'installent toutes seules, classe !

 SysMon de zzd10h, une des applications de son pack !

Je profite d'ailleurs de cet article pour remercier comme il se doit zzd10h pour ses logiciels, tous très bien finis et très utiles. Je n'ai pas encore craqué pour l'Enhancer Pack (un paquetage payant de mises à jour pour le système) mais je pense que ça ne saurait tarder, à voir suivant mon utilisation plus ou moins intensive d'AmigaOS.


Dir Me Up ! Et un petit post-it issu du pack de zzd10h !

DirMeUp de Glames est un autre logiciel que j'utilise pas mal. La raison en est simple : je cherchais comment faire pour ne pas utiliser le Workbench ! ^^ Sous MorphOS, quand Ambient (le Worbench de MorphOS, équivalent du Finder de MacOS ou d'Explore de Windows) était à la ramasse, j'utilisais la version 3.6 de Classaction, celle de son auteur originel à savoir de Salim Gasmi. Ici, il me faut bien un palliatif et mon dévolu s'est jeté sur DirMeUp, bien plus moderne que ce bon vieux Classaction qui ne fonctionne d'ailleurs pas sous OS4 (il fait un Guru au lancement). Avec DirMeUp, Glames a confectionné un petit bijou de fonctionnalités. Si la première utilisation peut s'avérer un peu déroutante, DirMeUp ne ressemblant pas à DOpus ou Classaction puisque ne proposant pas de double-listeur, mais une fois que l'on a compris son utilisation, on a vraiment du mal à s'en passer, à tel point que je l'ai mis dans ma WBStartup !

Pour revenir sur les fameuses contributions, je salue également l'énorme effort qui a été fait pour l'intégration d'UAE, le tout grâce à RunInUAE, les roms et autres ADFs disponibles directement. C'est un plus appréciable de pouvoir lancer ses jeux sans avoir à tout configurer à la main. Les logiciels fournis permettent aussi d'éviter le passage sur OS4Depot pour avoir tel ou tel logiciel, même s'il faut avouer que, comme pour MorphOS, il vous faudra immanquablement faire l'effort d'aller chercher ce dont vous avez besoin. Il pourrait être sympathique toutefois d'avoir, comme sous MorphOS ou même Amiga Classic, un pack contenant un ensemble de logiciels pré-configurés et prêts à l'emploi. Reste juste à trouver le Papiosaur (qui propose le pack Chrysalis pour MorphOS) ou le Jan Zahurancik (qui propose le pack AmiKit pour les aficionados de WinUAE) d'AmigaOS 4, et non, ce ne sera pas moi ^^


Quid de mon ressenti en tant que "simple utilisateur" ?

Les choses ont quand même bien avancé depuis tout ce temps et j'avoue que je prends plaisir à lancer mon Pegasos 2 pour utiliser AmigaOS 4.1 FE même si je ne le lance pas autant que je le voudrais (saleté de boulot, de gosses, de femme, de travaux dans la maison... ah, on me fait signe dans l'oreillette que cela s'appelle "la vie"...). L'ensemble est devenu cohérent, homogène, s'est étoffé et est réellement utilisable (je n'ai eu aucun reboot intempestif durant mes différentes utilisations, ce qui est plutôt bon signe). Toutefois, pour une personne qui viendrait à découvrir le système ou pour un MorphOSien qui ferait le même chemin que moi, les habitudes acquises ont la vie dure et il n'est pas simple de s'en défaire. Certaines choses continuent de m'énerver (les prefs, le Workbench, ce côté rétro qui n'est pas forcément voulu) quand d'autres m'enthousiasment (RunInUAE, le nouveau Shell dont je n'ai pas parlé, AmiUpdate).

Il va donc falloir désormais que je m'attelle plus sérieusement à utiliser ce système, si j'en trouve le temps, et que je fasse la mise à jour vers la version "Update 1" également. Ce sera l'occasion pour moi de refaire le point avec vous, tout en testant d'autres logiciels et en cherchant à pallier à mes petits soucis (par exemple avec Preferences disponible sur OS4Depot pour regrouper toutes les Préférences, et il y en a sûrement d'autres). Only Amiga Makes It Possible! ^^


Addendum datant de la parution de ce billet sur le blog :

 Ma nouvelle tour, mais avec un papillon et inscrit Pegasos 2 dessus
(oui, suis fainéant, pas eu le courage de prendre une photo...)

Depuis fin janvier, la situation a un peu évolué et j'ai récupéré, merci slobman d'ailleurs pour ce généreux don, une magnifique tour noir de chez RELEC (tour sérigraphiée qui a l'époque hébergeait les Pegasos 2 sous MorphOS ou les Sam440 sous AmigaOS 4 que vendaient notre cher revendeur helvète). Cette tour contenait un "antique" lecteur de disquette que j'ai remplacé par un lecteur de disque dur SATA 2"1/2 bien plus pratique. Il a fallu par conséquent que j'installe également une carte SATA PCI, que j'avais acheté il y a un bon moment maintenant à Amedia Computer (afin d'être sûr que celle-ci soit compatible à la fois sous MorphOS et sous AmigaOS 4). Après avoir bataillé pour que cette carte PCI cohabite avec la carte PCI USB 2.0, en effet, soit je perdais la carte USB suivant les ports dans lesquels étaient enfichées les cartes soit AmigaOS 4 restait bloqué sur l'image de chargement, j'ai eu le plaisir de voir le disque dur 2"1/2 inséré dans le lecteur se monter sur les deux systèmes. Seul bémol, l'insertion/extraction à chaud ne fonctionnent pas, il faut par conséquent redémarrer à chaque changement de disque. J'ai également récupéré un disque dur SATA 3"1/2 que j'ai monté dans la tour mais celui-ci n'est pas vu... Je vais voir pour y mettre plutôt un petit 2"1/2 à 7200 tours (je dois en avoir un dans ma vieille PS3 Fat). Pour ce qui est du lecteur de disque dur, je ne l'utiliserai que pour faire mes sauvegardes ou échanges de données car j'avoue avoir été déçu de mes premiers tests de vitesse de cette solution en comparaison du disque dur IDE interne, alors que celui-ci me semble pourtant asthmatique mais quasiment aussi rapide que le disque SATA... Affaire à suivre !

--
/me est vraiment content d'avoir de nouveau un Pegasos même s'il ne l'utilise pas autant qu'il voudrait...

Billet posté le 2 octobre 2017 (écrit le 27 janvier 2017)
(paru initialement dans le n°58 d'Amiga=Power)

lundi 11 septembre 2017

[AMIGA] Quand l'émulation porte la nuisette !



E-UAE en toute transparence ! 
Dommage que ce ne soit pas une belle blonde.


Les utilisateurs d'AmigaOS 4 ont la chance d'avoir RunInUAE, ce logiciel qui permet de lancer de manière complètement transparente les ADFs et autres ISOs CD32 dans UAE. Il suffit de double-cliquer sur les ADFs ou de les balancer nonchalamment sur l'icone RunInUAE de votre AmiDock pour voir vos jeux s'exécuter dans UAE. Quant aux jeux CD32, on choisit dans le menu de RunInUAE de booter la CD32 sur une ISO (que vous avez préalablement montée) ou sur un CD. Simple comme un enfant qui vient de mettre sa main dans le feu, ou quelque chose du genre !
Mais voilà, sous MorphOS, on n'a pas RunInUAE... mais on a Fab1, Serge et Daff mais aussi Jambalah et un tout petit peu moi ^^


Les ADFs, WHDLoad et autres exécutables 68k

Dans les archives d'E-UAE MorphOS, dans les versions que l'on doit à Fabien "Fab1" Coeurjoly, l'on retrouve à chaque fois des applications dans le tiroir "Amiga" ainsi que des scripts dans le répertoire "Bonus" et ce, depuis 2006 soit quelques années avant la sortie de RunInUAE. Ce que je vais vous dire n'est par conséquent pas nouveau et un très bon tutoriel est disponible sur Obligement, complété par celui de Paolo "Jambalah" Russo (uniquement disponible au format PDF et seulement en anglais pour le moment).

Pour résumer ces tutoriels, mais surtout pour ne pas réinventer l'eau froide qui coupe le beurre, il s'agit d'indiquer à Ambient via les préférences de ses types mimes que les applications 68k et autres ADFs pourront se lancer via E-UAE tout en permettant à ce dernier de faire le lien entre Ambient et le Workbench émulé via des petites applis que vous devrez copier dans votre Workbench émulé. Mais pour tout cela, je vous invite à aller lire le tutoriel d'Obligement. De son côté, Jambalah a quant à lui poussé cette intégration à son paroxysme. Ainsi, il vous explique comment faire un Workbench vraiment minimaliste pour pouvoir lancer de manière quasi-instantanée les jeux WHDLoad. Et il ajoute une petite cerise sur ce cheese-cake et vous détaille comment le faire de manière encore plus intégrée et automatique en utilisant iGame ! De cette façon, vous vous retrouvez avec un logiciel vous affichant l'ensemble de vos jeux WHDLoad, mais pas uniquement, que vous pourrez lancer d'un simple double-clic sur le nom du jeu. Royal !

Je ne voulais pas l'écrire pour ne pas avoir l'obligation de le faire mais je vais quand même le faire... Je vais voir pour compléter les deux articles disponibles sur Obligement ("Intégrer E-UAE dans Ambient", pour y mettre toutes les astuces de Jambalah plus celle que je vais vous décrire ci-dessous, et "Installation et configuration de E-UAE", pour y ajouter une partie sur le JIT). Voilà, c'est dit, il ne me reste plus qu'à m'y mettre.


Quid de la CD32 ?

Pour ce qui est de la CD32 sous MorphOS, la situation est moins glorieuse. Autant RunInUAE apporte une solution tout-en-un, all-in-one comme disent nos amis anglophones, autant sur MorphOS la console CD de Commodore est délaissée. J'ai alors fait le pari, un peu à cause de Daff d'ailleurs, d'essayer d'intégrer dans Ambient une solution permettant le lancement quasi-transparent des jeux CD32, qu'ils soient au format ISO ou CD et, devinez quoi ?.... J'ai réussi ! J'ai pour cela été aidé par les amis du forum AmigaImpact dont Ball000 que je remercie encore. Pour que cela fonctionne, il va vous falloir les deux roms de la CD32 (la ROM et l'extended ROM, disponibles légalement dans la version Plus d'Amiga Forever). Il vous faudra aussi récupérer trois petits logiciels sur Aminet à savoir GetVolumeName, Sed 68k et IsInserted. Le premier permet d'obtenir le nom de volume de vos ISO, le deuxième permet d'ajouter le nom de volume ainsi récupéré dans votre fichier de configuration CD32, quant au dernier il vérifie s'il y a une ISO montée ou non et suivant le résultat lancera tel ou tel script.
Pour lancer tout ça, on ira modifier les types mimes des ISO (à savoir "x-iso-9660", pour pouvoir monter les ISO facilement) et celui des volumes d'Ambient ("xmorphos-globalaction-device", pour lancer E-UAE en mode CD32 et pour démonter les ISO préalablement montées).


Passons au vif du sujet !

Après vous avoir expliqué rapidement comment on allait procéder, je vais maintenant vous détailler l'ensemble du processus.

Nous allons partir du principe que votre installation E-UAE est d'ores et déjà fonctionnelle, se trouve dans Volume:Répertoire/E-UAE/ et que votre fichier de configuration dédié à la CD32 se nomme cd32.conf et se trouve dans le dossier conf/ de votre tiroir E-UAE. Il vous faudra par conséquent adapter ce que vous allez lire pour que cela corresponde à votre environnement.

Tout d'abord, il va falloir copier les exécutables de GetVolumeName, Sed et IsInserted dans MorphOS:C/. Ensuite, nous allons créer un script que nous allons nommer sobrement "ScriptCD32" et que nous allons glisser directement dans le répertoire d'E-UAE.


Voici le contenu de ce doux script (pour pouvoir faire un copié-collé) :

C:IsInserted ISO0:
IF NOT WARN
     c:GetVolumeName ISO0: short >env:nomvolume
     c:sed68k -e "s/NOMDEVOLUME/$nomvolume/g" Volume:Répertoire/E-UAE/Conf/cd32.conf >ram:cd32.conf
    run >nil: Volume:Répertoire/E-UAE/e-uae -f ram:cd32.conf -0
ELSE
    run >nil: Volume:Répertoire/E-UAE/e-uae -f Volume:Répertoire/E-UAE/conf/cd32.conf -0
ENDIF

Maintenant, nous allons nous assurer que vous avez bien une ligne dédiée aux ISO dans votre fichier cd32.conf. Vous devez par conséquent avoir une ligne qui ressemble à ceci, si ce n'est pas le cas, ajoutez là : filesystem2=ro,CD0:NOMDEVOLUME:ISO0:,1

Il va falloir désormais modifier le type mime des ISO. Pour cela, rendez-vous dans les préférences d'Ambient, MIME, cliquez sur "chercher" et tapez "ISO". Là, vous éditez x-iso-9660 et vous ajoutez une ligne intitulée "Monter l'ISO..." configurée en mode AmigaDOS pour lancer "MOSSYS:S/MountISO %sp". On passe ensuite au type mime des volumes. Idem que précédemment, on cherche "global" dans MIME et on édite xmorphos-globalaction-device. Là, on va ajouter deux lignes : une "Boot CD32" configurée en mode AmigaDOS pour lancer "execute Volume:Répertoire/E-UAE/ScriptCD32" et l'autre, que l'on nomme "Démonter le volume" et que l'on configure en mode AmigaDOS pour lancer "mossys:c/UnMount >nil: %sp".

Maintenant, quand vous voudrez lancer une ISO CD32, il vous faudra au préalable la monter via le menu contextuel puis lancer "Boot CD32" via le menu contextuel sur l'icone de l'ISO montée. Quand vous aurez fini de jouer, pensez à démonter l'ISO pour pouvoir ensuite en monter une nouvelle. Si vous voulez lancer un jeu CD, insérez simplement le CD et lancer "Boot CD32" via le menu contextuel sur le CD. Et voilà !


RunInUAE or MorphOS Bidouilles ? Telle est la question !

Ayant les deux désormais, je peux faire une petite comparaison rapide. Alors même si RunInUAE est très pratique, je n'ai pas réussi à faire fonctionner le lancement des jeux CD32 sans mettre les mains dans le camboui. Par contre, la configuration reste tout de même minimaliste. De plus, Hyperion fournit même les ROMs et des jeux avec AmigaOS 4.1. A l'utilisation, RunInUAE OS4 s'avère aussi simple que nos multiples bidouilles MorphOS. Il permet lui aussi d'utiliser iGame, comme sous MorphOS et pour cela, je vous invite à aller voir le fil de discussion nommé "E-UAE/RunInUAE/iGame" disponible sur le site Amigans.net, même si apparemment vous avez le risque de vous confrontez à un Grim Reaper de temps à autre avec iGame.

Pour ce qui est de nos bidouilles MorphOSiennes, ça prend du temps, c'est long et aussi fastidieux à installer/configuer. Mais, c'est aussi gratifiant une fois que cela fonctionne. J'ai pour ma part hurlé à la lune et couru nu sous cette même lune quand j'ai enfin finalisé mon installation ! Plus sérieusement, on peut regretter l'absence d'un outil identique à RunInUAE sous MorphOS. Toutefois, cela nous apporte la possibilité de faire aussi bien, ce qui est déjà pas mal. On pourrait d'ailleurs imaginer un script d'installation qui irait chercher tous les bons exécutables, les bons chemins et automatiserait la configuration de tout cela pour simplifier la tâche du simple quidam. Sans vouloir vendre la mèche ni faire de la délation, un certain Serge "Sergius" Alves s'était proposé de le faire, il y a de cela quelques années maintenant... ^^

Enfin, niveau compatibilité d'E-UAE avec la CD32, Christopher Handley, le développeur de RunInUAE, annonce 2 jeux CD32 sur 3 fonctionnels. Pour ma part, j'ai un taux de réussite sous MorphOS un peu supérieur mais je n'ai pas non plus testé l'ensemble des jeux CD32.

Il ne me reste plus qu'à vous souhaiter bon courage et surtout bons jeux par la suite ! ^^


Liste des liens :

Site de Fab1 : http://fabportnawak.free.fr
Tutoriel sur Obligement : http://obligement.free.fr/articles/integrer_euae_ambient.php
Tutoriel de Jambalah : http://www.meta-morphos.fr/download/Tutoriel/E-UAE%20installation%20on%20MorphOS.pdf
GetVolumeName : http://aminet.net/util/cli/GetVolumeName.lha
Sed 68k : http://aminet.net/dev/gg/sed-4.1.4-bin-m68k.lha
IsInserted : http://aminet.net/util/boot/IsInserted.lha
Fil de discussion concernant iGame et RunInUAE : http://www.amigans.net/modules/xforum/viewtopic.php?post_id=73263



--
/me s'est bien amusé à créer ces petits scripts et autres pour automatiser le tout !




Billet posté le 11 septembre 2017 (écrit le 23 novembre 2016)
(paru initialement dans le n°58 d'Amiga=Power)

mardi 29 août 2017

[AMIGA] Eh ben, où sont mes petits gâteaux ?

OWB l'est tout cassé...
Et voici une rustine pour patienter


Je vous avais prévenu, on ne m'arrête plus. Bon, en même temps je triche un peu et je mets en ligne des trucs écrits pour d'autres publications, mais bon, autant en faire profiter tout le monde, si ça peut aider. Voici encore un petit truc paru dans le dernier numéro en date d'Amiga=Power. D'autres articles arriveront encore par la suite (mais je n 'ai pas dit quand ^^) !



Depuis plusieurs mois, il est impossible de se connecter aux différents services de Google avec OWB version MorphOS (Odyssey Web Browser, développé par Fab1 que je salue bien bas d'ailleurs s'il me lit), la faute à des modifications chez le géant de l'Internet et à l'absence de mises à jour du navigateur dans sa version papillonesque. Comble du comble, puisque c'est cette version qui a servi pour les portages AmigaOS 4 et AROS et c'est finalement OWB MorphOS qui est désormais le "moins" à jour. Mais voilà, ce souci n'est en fait qu'un problème de cookies et du gestionnaire de ces derniers et, au détour d'un changement de mot de passe, j'ai pu m'en rendre compte... En effet, pas mal de monde se plaignait de ce souci mais pas moi puisque j'avais pu me connecter bien avant et que j'avais "déménagé" mes cookies avec moi quand j'avais réinstallé le Pegasos 2, notamment.

Pour pouvoir contourner ce problème, deux choses sont importantes à noter. Tout d'abord, il faut utiliser la version 1.23 d'OWB MorphOS se trouvant sur l'ISO de MorphOS 3.9. En effet, cette dernière est plus à jour que la 1.24 disponible sur le site de Fabien Coeurjoly car la partie openssl a été mise à jour dans la version disponible sur l'ISO afin de ne plus être inquiété par la désormais célèbre faille nommée Heartbleed.

L'autre chose, c'est que, comme le gestionnaire de cookies n'arrive pas à enregistrer les nouveaux cookies, vous allez devoir récupérer les cookies liés à la connexion aux différents services de Google d'une manière ou d'une autre. La méthode la plus simple, c'est de pouvoir mettre la main sur un OWB version AmigaOS 4 (voire la version AROS, non testé par mes soins mais ça devrait le faire). Ainsi, il vous suffira de récupérer le fichier "conf/cookies.db" de votre autre OWB, OWB à partir duquel vous vous serez connecté avec votre compte Google ! Pour être sûr de vous, le plus facile est de renommer le fichier cookies.db en cookies.dbOLD, de lancer OWB OS4/AROS, de vous connecter à GMail (je me suis aussi connecté à Blogger) et de récupérer ce fameux fichier. Une fois ce fichier transplanté dans votre répertoire conf/ de votre OWB MorphOS, vous vous connecterez automatiquement à GMail (et à Blogger) !

L'autre méthode, si vous n'avez pas la possibilité d'utiliser un OWB OS4 ou AROS, il vous faudra récupérer le "contenu" des cookies à partir de Chrome voire Firefox. Cette méthode a été donnée par Pampers sur le forum Morph.Zone. Tout d'abord, pour réussir à voir ce que vous allez faire, il convient d'effacer l'ensemble des cookies. Ensuite, il faut vous connecter à GMail (vous pouvez essayer avec les autres services qui vous intéresse également). Il vous faudra alors éditer le fichier cookies.db avec un éditeur SQLite (par exemple DB Browser for SQLite sur OSX) et ouvrir en parallèle le gestionnaire de cookies de Chrome pour copier l'ensemble des valeurs des cookies de Chrome dans les cookies d'OWB (en les créant si besoin). Il conviendra de copier l'ensemble des valeurs et des chemins. Une fois ceci fait, après avoir recopié le fichier cookies.db dans /conf, vous pourrez vous reconnecter à GMail.

En espérant que MorphOS 3.10 arrive avec une version à jour d'OWB, avec notamment ce fameux gestionnaire de cookies corrigé, sans oublier la correction de la fuite de mémoire et pourquoi pas le JIT de sieur Bigfoot pour le Javascript !

--
/me espère que ça vous dépannera en attendant une nouvelle version d'OWB MorphOS.



Billet posté le 29 août 2017 (écrit le 29 janvier 2017)
(paru initialement dans le n°58 d'Amiga=Power)

lundi 21 août 2017

[AMIGA] Wazp3D débarque sous MorphOS



Wazp3D (avec un Z et non un R) débarque sous MorphOS !
Un peu de 3D pour vos vieux jeux !



Vous étiez prévenu, vous n'y avez pas cru et pourtant ! Voici un nouveau billet, encore un ! Comme pour le dernier en date, il est issu d'articles parus précédemment dans le magazine Amiga=Power. Ces articles sont déjà disponibles, ou le seront sous peu, sur le site Obligement, la référence mondiale en terme d'articles/dossiers/tests et autres concernant l'Amiga. 

Attention, un nouvel article pourrait encore être mis en ligne prochainement... on y croit !
 


Nous devons Wazp3D à l'ami Alain Thellier. Il s'agit d'une réimplémentation de Warp3D, la bibliothèque 3D bien connue des amigaïstes puisque très utilisée à la fin des années 1990, que ce soit par les développeurs de jeux ou par les demomakers. Alain travaille dessus depuis déjà quelques années. En effet, tout a commencé en 2003 quand il a créé une bibliothèque qui devait, au départ, lui permettre de tester la carte en trois dimensions du jeu de stratégie Tales Of Tamar 3D (ou ToT3D), le tout sous WinUAE.

Finalement, c'est à partir de 2006 que le développeur va se consacrer à peaufiner sa bibliothèque qui va grossir, s'enrichir, intégrant alors les appels à StormMesa mais aussi à MiniGL, utilisant par la suite l'accélération matérielle des PC sous WinUAE (les appels sont alors redirigés vers la carte graphique et les calculs ne sont alors plus laissés au processeur).
Puis, lors de son passage au PowerPC et à AmigaOS 4.x, c'est Warp3D V5 qui est intégré. Wazp3D débarque alors sous AROS, avec là encore l'accélération matérielle. S'il n'y a pas d'accélération matérielle sous AmigaOS 4.x, Wazp3D utilise tout de même tout ce qui est à sa disposition pour accélérer sa vitesse et, dans le cas présent, ce sera le mode composition 2D d'AmigaOS 4.x.

Enfin, après avoir bataillé pour porter Wazp3D sous MorphOS, une première version bêta est sortie lors de la dernière µAlchimie, le 24 octobre 2014, grâce à l'aide de Szilárd "BSzili" Biró. Cette version a ensuite été complétée par diverses versions de test. C'est de la dernière version de test en date que je vais vous parler aujourd'hui.



Wazp3D sous MorphOS, mais pour quoi faire ?


La question n'est pas si anodine, puisque MorphOS peut se targuer d'avoir des pilotes 3D Radeon performants et d'avoir, qui plus est, de nouvelles cartes gérées grâce à l'arrivée de MorphOS sur Power Mac G5. Si vous êtes doté d'une carte Radeon de la famille des R300 ou R400, vous pouvez en effet profiter de TinyGL et de tous les jeux et démos en tirant parti mais, il y a un "mais" de taille : vous ne pourrez pas lancer vos jeux et autres démos Warp3D, comme un certain WipEout 2097 ou bien Heretic II, les démos PowerPC d'Encore et j'en passe. 


En effet, l'émulation Warp3D de MorphOS, Goa, développée par Nicolas "henes" Sallin ne fonctionne plus avec ces nouvelles cartes... Et voilà la raison pour laquelle il vous faut Wazp3D sur votre PowerBook G4, iBook G4 ou Power Mac équipé d'une carte Radeon R300 ou R400 : pour lancer WipEout 2097 ! Évidemment !





Comment ça s'installe ?


L'archive disponible sur Aminet n'est pas la dernière version de test disponible. Pour avoir la dernière version, vous devez (pour le moment en tout cas) aller récupérer les deux archives sur le site MorphOS Storage (ou vous pourrez également la télécharger dans le fil de discussion dédié sur le site WarmUp, à savoir le fil intitulé "Wazp3D sous MorphOS ?", l'archive étant disponible dans le message de "thellier" du 2 janvier 2015).

Il va falloir alors faire un crime de lèse-majesté puisque vous allez devoir renommer, voire effacer, les bibliothèques Warp3D.library et Warp3DPPC.library se situant dans MOSSYS:libs/ (eh oui, il est formellement interdit d'aller modifier quoique ce soit dans MOSSYS: et ce n'est pas moi qui le dit mais la MorphOS Team). Une fois ceci fait, vous prenez les fichiers comportant le même nom et se trouvant dans l'archive récupérée précédemment et vous les copiez dans MOSSYS:Libs/, et vous copiez également le fichier Wazp3D.cfg dans le répertoire de votre exécutable Warp3D (dans le cas présent, dans le répertoire de WipEout 2097).

Enfin, il vous faut tout de même récupérer la dernière archive disponible sur Aminet pour pouvoir y prendre le Wazp3D-Prefs-MorphOS que vous allez mettre tout naturellement dans votre répertoire "Sys:Prefs/". Après un petit redémarrage ou un petit "flush" des bibliothèques, vous voilà avec un Wazp3D fonctionnel.


Oui, mais pas chez moi...


En effet, si la première version (la bêta 56) disponible sur Aminet au moment de l'Alchimie m'avait permis de lancer WipEout 2097 en mode fenêtré (l'affichage en plein écran étant atteint d'un syndrome de l'affichage alternant entre un écran noir et un écran normal), les différentes versions de test suivantes ne m'affichaient plus... que des écrans noirs.

Alors, si vous êtes comme moi, ne paniquez pas ! Il faut tout d'abord effacer l'éventuel fichier Wazp3D.cfg qui se trouverait dans ENVARC:, et par conséquent son homonyme qui se trouve dans ENV:. Après, il vous faut vérifier où sont sauvegardés les fichiers Wazp3D.cfg. Normalement, quand vous lancez un programme qui utilise Wazp3D, un fichier nommé Wazp3D.cfg est généré automatiquement dans le répertoire de l'exécutable au moment où vous le quittez. Chez moi, et sans que je n'arrive à l'expliquer, ce ".cfg" est toujours sauvegardé à la racine de ma partition système, à savoir MorphOS: et ce, quoique je fasse. De ce fait, pour que cela fonctionne chez moi également, j'ai dû copier le Wazp3D.cfg de l'archive à la racine de ma partition système.


Un appel d'air incroyable !


La première fois qu'on lance WipEout 2097 via Wazp3D, on se rend compte que le jeu n'a pas si mal vieilli. Ensuite, on se rend compte que ça tourne pas mal du tout, au point qu'il convient de limiter l'affichage à 60 images par seconde en mode fenêtré. En mode plein écran, ça tourne du tonnerre également même si cela n'est pas aussi phénoménal. 

Les démos d'Encore fonctionnent elles aussi mais j'ai sur ces dernières des soucis d'affichage de certaines textures. On notera également que les textures affichent une perspective "étrange" mais ce souci est connu et ne peut pas être contourné pour le moment. 

J'ai pour ma part encore quelques petits soucis, déjà à cause de ce fichier ".cfg" qui ne s'enregistre pas au bon endroit mais également à cause de mon système configuré aux petits oignons qui doit avoir quelques "incompatibilités" avec Wazp3D. En effet, Wazp3D fonctionne correctement sous un MorphOS 3.7 fraîchement installé mais il ne veut pas lancer les démos d'Encore sur mon vieux système... Je n'ai malheureusement pas eu le temps de pousser plus en avant mes investigations mais tout cela est plus que prometteur et fonctionne très bien sur un système propre, ce qui veut dire que mon système est un peu... bancal.


Envie de tester différents paramètres ?


Alain Thellier le reconnaît lui-même, son gestionnaire de préférences "a un fonctionnement un peu obscur". En effet, cette possibilité de paramétrer Wazp3D a été ajoutée alors que le processus de développement était déjà bien avancé à la demande des utilisateurs de WinUAE notamment. 

En fait, Wazp3D-Prefs change les paramètres internes de la bibliothèque en direct mais ne sauvegarde pas le tout. Le fichier ".cfg" est en fait créé par Wazp3D lorsque le programme quitte normalement, sans planter donc, dans le répertoire où se trouve l'exécutable. 


À noter toutefois que les paramètres précédés du "+" ne sont effectifs qu'au prochain lancement de l'application. Ce fichier de configuration est ensuite chargé automatiquement lors du prochain lancement de l'application. Vous devez de ce fait avoir un fichier ".cfg" dans chaque répertoire où vous avez une application qui a utilisé Wazp3D et qui a quitté sans planter.


Aidé par Szilárd Biró et Nicolas Sallin, ce dernier lui ayant donné quelques pistes de réflexion qui ont portées leurs fruits, Alain a réussi à porter Wazp3D sur MorphOS et de la plus belle des manières. Même si quelques petites choses restent à corriger/améliorer, Wazp3D est d'ores et déjà fonctionnel sous MorphOS et Alain devrait sans doute mettre à jour prochainement sa version sur Aminet afin que tout un chacun puisse l'installer. Un grand bravo et un grand merci à lui, et à tous ceux qui l'ont aidé ! Je peux enfin jouer à WipEout 2097 sur mon PowerBook G4, et ça, c'est la classe !


 
Vidéo issue de la chaîne Youtube d'Alain et montrant Wipeout sous MorphOS !


--

/me a ainsi pu rejouer à WipEout Amiga sous MorphOS et a rematé des démos PowerPC/Warp3D !




Billet posté le 21 août 2017 (écrit le 25 janvier 2015)
(paru initialement dans le n°55 d'Amiga=Power)