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mercredi 30 mai 2018

[AMIGA] Configuration d'un Amiga 1200 avec Blizzard 68060 et Subway USB


Ou comment revenir quelques années en arrière !


Ce billet sera le pendant actualisé de cet autre billet intitulé "Montage de ma petite config' A1200... il y a dix ans !" mais avec des moyens presque modernes. Vous verrez qu'au final, la galère est toujours la même (ou bien, vous verrez que je n'ai pas été assez précautionneux et que j'aurais pu m'éviter bien des galères... et je suis bien d'accord avec vous).



J'ai eu la chance de pouvoir récupérer une carte Blizzard 68040 ainsi qu'un processeur 68060 rev 6 (un vrai, complet et tenant l'overclock). J'ai surtout eu la chance d'avoir Cosmos qui a pu me monter ce 060 sur la carte en lieu et place du 040 ! Je vous invite d'ailleurs à lire son billet de blog, très détaillé sur son blog expliquant cette transformation : Blizzard 1240 => 1260.

J'avais aussi fait des roms 3.9 incluant plein de bonnes choses comme les bibliothèques 060, KingCON: et tout le tuttim, mais voilà, j'avais des résultats relativement aléatoires, me donnant l'impression que ma 1260 n'était pas activée tout le temps. J'ai voulu en avoir le coeur net en repartant sur une rom 3.1 et en me refaisant un petit système de zéro... 


"Et là, c'est le drame".

En effet, le disque dur du 1200 a été complètement perdu suite à mes modifications apportées à de ce dernier via HDConfig de MorphOS ! Je rappelle à tout un chacun qu'il convient de faire une sauvegarde de son disque avant de faire des manipulations sauvages dessus... et qu'il faut aussi éviter de mixer les logiciels utilisés pour gérer le HD (utilisez TOUJOURS le même logiciel, ne faites pas comme moi). Du coup, HD vide et donc 1200 sans vie ou presque... Et allez réinstaller un système de zéro avec PFS3, bibliothèques 68060, gestion du PCMCIA, gestion de la Subway, etc. sans avoir prévu votre coup dès le départ... Vous allez voir que c'est sympa !...


Point de départ

Pour pouvoir bien faire, il me fallait préalablement réinstaller mon HD et pour ça, il fallait que je puisse booter sur une disquette avec PFS3 et tous les outils qui vont bien... Sauf que je n'avais bien évidemment pas ça sous le coude. Et comment recréer tout seul une disquette quand on ne peut pas faire de transfert de fichiers sur le 1200 justement ?

Avant, j'utilisais ma Subway et je faisais le transfert crânement avec une clef USB, mais là je n'avais plus accès à la Subway puisque je n'avais plus Poseidon et Trident d'installés (respectivement la pile USB et le logiciel qui pilote le tout). En fait, je n'avais plus rien... J'aurais pu réinstaller un 3.1 via mes disquettes mais la problématique du transfert de données aurait continué de se poser... J'avais besoin d'avoir au moins un 3.1 avec le pilote pour mettre une carte compact flash sur le port PCMCIA (accompagné également du système de fichier Fat95 pour pouvoir lire ladite CF). Mais comme j'avais récupéré un lecteur CF PCMCIA sans passer par un revendeur ou autre, je n'avais pas la disquette d'installation non plus.

Heureusement, mon bonheur est venu d'un petit week-end entre potes, et pas n'importe quels potes, entre potes amigaïstes. Outre des repas gastronomiques de folie, j'ai pu profiter de ce week-end et de l'Amiga 1200 du pote, Amiga équipé lui aussi d'un 68060 d'ailleurs, pour repartir du bon pied. Et la solution n'était finalement pas si compliquée, longue mais pas compliquée.

 
Son 1260 ayant un DOM (un "Disk On Module", une sorte de mini SSD qui se connecte directement sur le port IDE 2"1/2, avec son modèle en tout cas) avec un système fonctionnel installé dessus, j'allais pouvoir l'utiliser. Il avait également un lecteur de compact flash en PCMCIA et surtout la disquette correspondante de chez AmigaKit, issue du kit Easy ADF (qui, pour information, coûte moins de 15 EUR sans carte, et coûte moins de 35 EUR avec une carte compact flash de 4 Go). Cette disquette contenait, ce qui m'intéressait au plus haut point, ADAPCMCFL. J'ai donc copié tout bêtement son système sur une partition de ma carte compact flash, que j'avais négligemment insérée dans le lecteur de carte compact flash PCMCIA de son 1200. Et pour la blague, j'avais préalablement partitionné ma compact flash via HDConfig MorphOS, oui oui, je persiste et signe, vous pouvez le dire. Une fois ceci fait, j'ai enfin booté mon Amiga sur ma carte mais avec son système, toutefois celui-ci était plantogène. Alors que je pensais qu'il avait une carte Apollo 1260 et moi une Blizzard 1260 et je mettais ces plantages sur le compte des bibliothèques différentes, il s'avère que non, il a bel et bien une Blizzard aussi... Etrange... J'ai donc décidé de reprendre mon 3.9 de base qui traînait sur le disque de mon Mac Mini MorphOS (pour E-UAE) afin de booter dessus. Une fois ceci fait, j'ai profité des disquettes toutes prêtes à l'emploi du poto pour installer Easy ADF. J'ai du coup joué au grille pain avec cette disquette et la disquette Workbench 3.1 et j'ai installé tout cela sur la partition FFS où se trouvait mon 3.9 ! Ouf, j'étais enfin autonome et j'allais pouvoir utiliser la CF du copain (ben oui, la mienne étant branchée en interne dans le 1200 et me servant de disque dur) comme disque d'échange entre mon 1260 et mon Mac Mini sous MorphOS. 

La première chose que j'ai voulu installer était alors Poseidon, afin de pouvoir utiliser une clef USB, ou bien mon lecteur CF en USB (ce qui me permettrait alors de me passer du port PCMCIA). Mais voilà, retrouver les archives de Poseidon, notamment la version 4.4 et sa mise à jour, ça a été la croix et la bannière. Je crois que j'ai trouvé tout cela par hasard sur les excellents forums anglophones d'EAB. En fait, Chris Hodges, l'auteur de Poseidon, a laissé ses archives sur un coin de son site internet mais encore fallait-il le savoir. Du coup, je vous donne le lien vers son "backup", à toute fin utile : http://dump.platon42.de/files/
Mais, parce qu'il fallait bien un mais, il n'y a que le pilote de la RapidRoad qui est dans l'archive disponible sur le site de Chris Hodges... Toutefois, un gentil forumeur d'EAB, DrBong pour ne pas le citer, a mis une archive en lien direct dans son post sur le fil dédié, archive contenant Poseidon 4.4 et sa fameuse mise à jour. Ouf ! Même s'il y a apparemment une mise à jour en version 4.5, avec ça on peut déjà s'amuser (et apparemment, certaines classes USB fonctionnent mieux avec d'anciennes versions de Poseidon et c'est vrai que moi, j'étais resté en version 3 et des bananes avant, mais je ne me plains pas de cette version 4.4, au contraire). Ça y était, j'étais enfin autonome ! Victory !


Et maintenant, on fait quoi ?

Eh bien après cela, j'ai installé la bibliothèque 68040 "dummy" (qui est une fausse bibliothèque qui renvoie vers la bibliothèque 68060) et par conséquent la bibliothèque 68060.
J'avais fait tout ça certes pour rattraper ma connerie initiale, mais aussi pour voir si ma Blizzard 1260 était encore vaillante et robuste ! Alors, quoi de mieux alors que de tester A/NES, l'émulateur NES pour Amiga Classic, avec la rom de Duck Tales ? En effet, ce jeu ramait méchamment avant quand ma 1260 donnait des signes de fatigue... Ou bien encore tester Day of the Tentacle dans son édition "all inclusive" pour Amiga Classic, qui permet de le lancer et d'y jouer sur un Amiga avec au minimum un 68030, et qui ramait plus que violemment auparavant lui aussi malgré ma 1260 et ses 128 Mo de mémoire !..

Et le résultat a été plus que détonant ! Duck Tales était enfin "full speed" ! Vous auriez du voir mon sourire béat et niais devant Oncle Scrooge (Oncle Picsou en VO) sautillant gaiement avec sa canne ! ^^ 
Quand à Day of the Tentacle, j'avais dû ajouter un patch à mon système au moment de l'installation (BlazeWCP, comme indiqué dans le readme que j'ai lu, oui oui), qui allait être le premier d'une longue lignée, mais j'y reviendrai plus tard. Et là, c'était tout bonnement hallucinant ! Le jeu tournait vraiment trop vite, le défilement horizontal qui saccadait à mort auparavant était désormais aux petits oignons, et une nouvelle fois, je souriais bêtement ! ^^

Mon Indivision affichait le tout à peu près correctement et j'étais déjà plus que content du résultat. L'Amigaïste Classic qui sommeillait en moi n'avait finalement pas si mal vieilli que ça, il avait en effet encore quelques beaux restes le bestiau ^^

Pour conclure ces tests, j'ai lancé quelques demos dont des demos spécifiques 68060, comme celles de The Black Lotus (notamment la Startruck) ou encore d'Ephidrena (je pense à la Hexel, sortie cette année d'ailleurs). Alors c'est du bel ouvrage et ça tourne du feu de dieu, sauf pour la Hexel qui ramouille un poil chez moi sur la partie "montagnes en cubes". Mais après recherche, ça ne le fait pas que chez moi, donc tout va bien ^^



J'étais à ce moment là heureux comme Roger Rabbit : EUH - ERE - EUH !


Et après ! Bidouillons l'Indivision mon bon ami !

Le week-end touchait alors à sa fin et il allait bientôt falloir remballer... Mais bon, pourquoi ne pas tester l'outil dédié au calibrage de l'Indivision et mis à jour en version 1.5. Depuis mon achat il y avait quelques années et mes pauvres premiers essais de configuration, l'outil avait en effet quelque peu évolué. 
Et quelle bonne idée de faire ça avant de partir, non ? Eh bien non... Ne comprenant pas ce qu'il convenait de faire, j'ai bousillé toute ma config' qui était alors à peu près correcte. Plus qu'à tout recommencer, nom de Zeus Marty !

Finalement, j'ai recalibré l'Indivision chez moi et j'ai réussi à faire en sorte que l'affichage soit en plein écran en 800x600 sur le Workbench, qui affiche donc un Workbench en 800x600 pour le coup, et en 640x480 pour les jeux et autres, qui eux s'affichent en 320x200 ou 640x480 ou autres variantes. Encore une fois, j'étais content de moi même s'il a fallu y aller par tâtonnement...
En effet, il est important de comprendre comment fonctionne ce soft et ce n'est pas trop le readme qui va vous y aider malheureusement...

Il faut voir l'Indivision comme une passerelle. D'un côte, elle capte les modes de l'Amiga et de l'autre elle les ressort en VGA avec une configuration prédéfinie par vos soins, ou par la configuration par défaut, pour chaque mode de l'Amiga. Vous devez donc en premier configurer les modes VGA, qui sont les modes de sortie de votre Indivision et qui s'afficheront par conséquent sur votre écran. Ces modes VGA sont pour le moment indépendants de vos modes Amiga, il faut donc réussir à faire/trouver des modes VGA qui vont bien et qui s'affichent sur votre écran !
Une fois ceci fait, on passe à la phase de correspondance. En effet, vous allez devoir indiquer pour chaque mode Amiga le mode VGA que l'Indivision doit utiliser et avec quelles "options".

Ainsi, j'ai choisi d'afficher le mode PAL classic sur un écran 640x480 que j'avais préalablement créé. Mais attention, le PAL classic est censé être en 320x256, il faut donc que votre mode VGA affiche du 640x256 en mode "Hires" et "Lines" (le mode "lines" signifie, si j'ai bien compris qu'il double chaque ligne pour ainsi avoir un écran en 640x512, les autres modes étant "lines 75%", "lines 50%", "lines 25%" et "off" qui ne s'affichent alors pas en plein écran et affichent alors respectivement 75% de lignes en plus, 50% en plus, 25% en plus ou juste le nombre de lignes défini de base). 
Si vous avez été attentif, vous allez me dire que 512 lignes c'est bien plus grand que les 480 lignes de mon mode VGA, et à cela je vais vous dire oui, mais que là il suffit de jouer avec la préférence Overscan pour tout faire tenir dans l'écran ! Joe la Bidouille, Joe la Bidouille ! Et pour le mode PAL interlace, j'ai le même mode d'écran VGA avec le mode "Hires" mais avec les "lines off" puisque le principe de l'interlace, l'entrelacé, est justement de doubler le nombre de lignes (en ajoutant un vilain scintillement sur un écran classique). Je suis donc bel et bien en plein écran également en PAL interlace et sans scintillement puisque l'Indivision le "gomme", ouf !

Pour le Workbench, j'ai récupéré le mode d'écran HighGFX, en version interlace, en 800x600 que j'ai alors associé à un mode VGA en 800x600 mais j'ai fait en sorte que ce mode VGA s'affiche en fait dans une résolution en 1024x768, résolution native de mon écran 15" TFT Iiyama. Pour les réglages, je suis alors en mode "S-Hires" et "Lines off" et voilà ! 
Nickel, même si j'avoue ne pas encore comprendre tout à fait ce que j'ai fait !

J'ai donc mon Workbench en 800x600 plein écran, le PAL et le PAL Interlace en plein écran également et c'est bien là le principal. Me reste maintenant plus qu'à bidouiller mon mode VGA 640x480 afin que le scrolling soit fluide. Pour cela, il conviendra que je suive le tutoriel sur Youtube de Marcos Marcilli, surtout que ça n'a pas l'air très compliqué. Merci à lui d'ailleurs.


Patchi patcha !

J'avais parlé durant ce week-end avec les potos des patchs à installer absolument sur un Amiga AGA avec carte 68060 et MCP était revenu sur le tapis quelques fois, mais aussi Birdie 2000 et autre VisualPrefs ou encore MagicMenu. Les trois derniers étant des patchs permettant d'embellir le Workbench, je n'ai pour l'instant conservé que MagicMenu, tellement pratique, tandis que Birdie et VisualPrefs ont été mis de côté pour le moment. 
MCP est quant à lui un incontournable et surtout un véritable couteau suisse apportant une multitude d'outils intéressants comme des raccourcis claviers, la personnalisation de la barre d'écran et des barres de fenêtre dans lesquelles vous pouvez ajouter des boutons (j'ai bien aimé l'ajout de boutons dans l'éditeur de texte Edit, boutons qui permettent d'ouvrir/sauver/chercher sans aller dans le menu ; j'ai aussi ajouté un bouton Shell sur la fenêtre de Classaction 3.6, la version de Salim Gasmi en MUI qui est la meilleure, bouton qui permet donc d'ouvrir un Shell rapidement sans rien de plus qu'un simple clic).

Après BlazeWCP, j'ai voulu installer FBlit et FText qui sont censés utiliser le processeur à la place du Blitter et aussi ne plus utiliser la mémoire Chip. Sauf qu'avec FBlit/FText et mon écran en 800x600 j'ai des méchants bugs d'affichage. Du coup, je les ai pour l'instant désactivés tous les deux...


Celui que je voulais aussi absolument avoir sur ma machine, c'était l'excellent KingCON:, ce remplaçant du CON: d'origine. Et pour ceux qui sont au fond près du radiateur et qui ne savent pas ce qu'est un CON: (à ne pas confondre avec un con tout court), il s'agit du gestionnaire de la console de l'Amiga, de son Shell, la ligne de commande quoi. Et si vous ne voyez toujours pas de quoi je parle, c'est en fait l'équivalent de "cmd" sous Windows ou du "Terminal" sous MacOS. Et KingCON: est un remplaçant de luxe puisqu'il permet de faire la complétion des noms (vous tapez juste le début du nom puis vous appuyez nonchalamment sur la touche TAB et le nom se complète tout seul s'il n'y a pas d'autre possibilité ou bien une fenêtre s'ouvre pour vous laisser choisir le bon fichier, classe !). Cela ajoute également un ascenseur dans vos fenêtres Shell (ce qui peut paraître anodin mais est souvent très utile quand vous faites un "dir" dans un répertoire de plusieurs dizaines de fichiers) ! KingCON: est pour moi un indispensable, notamment quand on aime utiliser le Cli (autre nom de la ligne de commande sur Amiga). Vous pouvez également utiliser VincED qui est fourni avec le 3.9 et qui est apparemment très personnalisable, mais ma préférence reste pour KingCON: personnellement.

Par contre, il y a un patch que je n'ai pas encore installé mais cela ne saurait définitivement tarder, c'est l'incontournable Blizkick de Harry "Piru" Sintonen ! Rien que pour mettre le module qui permet d'avoir la musique de démarrage de l'Amiga 1000 d'ailleurs ^^

Enfin, et même si ce n'est pas vraiment un patch, j'ai installé mousewait que j'ai intégré dans ma startup-sequence. Mais pourquoi faire ? Eh bien la startup-sequence étant le script de démarrage du système de l'Amiga, c'est elle qui lance les différentes actions préalables au lancement du Workbench, qui recharge notamment les préférences et qui lance au final le Workbench. Or dans mon cas, une fois le Workbench démarré, je me retrouve avec "seulement" 1,5 Mo de mémoire Chip... Ce qui est bien mais pas top. De plus, je suis avec mon écran en 800x600 et certains jeux/logiciels n'aiment pas ce mode d'écran et ont un affichage tout trashé... (je pense notamment à l'excellent Pong de Claudio Buraglio par exemple ou bien encore Dune de Cryo...). 


L'idée était donc ici d'utiliser mousewait pour détecter le clic gauche de la souris au démarrage de l'Amiga pour ensuite basculer sur une startup-sequence alternative qui me permettrait de charger KingCON:, le clavier français et me laisserait ensuite sur un Shell sans charger le Workbench afin de maximiser ma mémoire Chip ! Et le résultat est aussi bon qu'escompté, voire meilleur puisque j'arrive à avoir 1.938.240 octets de mémoire Chip sur un maximum de 2.093.056 octets ! Yeah ! Et le tout en 640x256 pour le moment... ce qui donne par contre, encore et toujours, un affichage trashé pour Pong et Dune, ces derniers voulant du 320x240... C'est quand même bizarre, car avec un "boot with no startup-sequence" (choisi lors du démarrage de la machine en maintenant les deux boutons de la souris via le menu dédié qui apparaît alors, voir capture ci-dessus), je peux les lancer avec un affichage correct... encore un truc à creuser ! 

Je vous donne ci-dessous les lignes à ajouter en tout début de votre startup-sequence pour lancer la startup-alternative se trouvant elle aussi dans le répertoire S: (équivalent de Sys:S/) quand vous cliquez sur le bouton gauche de votre souris au moment du démarrage de votre Amiga :
C:GetMouseInput LOCAL
   If $MouseInput EQ 1
     UnSet MouseInput
     C:Makedir RAM:T RAM:ENV
     C:Assign >NIL: ENV: Ram:Env/
     C:Assign >NIL: T: Ram:T/
        ; Ci-dessous les lignes qui désactivent CON et RAW et lancent KCON and KRAW !
        Assign CON: DISMOUNT
        Assign RAW: DISMOUNT
        Mount CON: from DEVS:KingCON-mountlist
        Mount RAW: from DEVS:KingCON-mountlist
       Execute S:startup-alternative
       Endcli >NIL:
    EndIf
UnSet MouseInput

Et voici le fichier startup-alternative qui paramètre donc KingCON: et tout ce qui va bien pour finalement ouvrir un Shell :


C:SetPatch QUIET
FailAt 21
C:MakeDir RAM:Clipboards RAM:ENV/Sys
C:Copy >NIL: ENVARC: RAM:ENV ALL NOREQ
Resident >NIL: C:Assign PURE
Resident >NIL: C:Execute PURE
Assign >NIL: CLIPS: RAM:Clipboards
Assign >NIL: REXX: S:
Assign >NIL: PRINTERS: DEVS:Printers
Assign >NIL: KEYMAPS: DEVS:Keymaps
Assign >NIL: LOCALE: SYS:Locale
Assign >NIL: LIBS: SYS:Classes ADD
Assign >NIL: HELP: LOCALE:Help DEFER
BindDrivers
SetEnv Language "english"
SetEnv Workbench $Workbench
SetEnv Kickstart $Kickstart
UnSet Workbench
UnSet Kickstart
C:AddDataTypes REFRESH QUIET
C:IPrefs
C:ConClip
Path >NIL: RAM: C: SYS:Utilities SYS:Rexxc SYS:System S: SYS:Prefs SYS:WBStartup SYS:Tools SYS:Tools/Commodities
NewCli con:0/0/640/480

J'ai donc pas mal avancé et je suis vraiment content du résultat. Même si ce n'est pas encore optimal, on s'en rapproche. 

Je devrais d'ailleurs récupérer un FastATA lors de la OufParty de ce week-end, ce qui devrait considérablement augmenter les débits de ma carte compact flash, en tout cas je l'espère.

Une fois que tout sera paramétré au "poil de cul près", je ferai une copie de mon système (pour ne pas me faire avoir deux fois) et je tenterai d'utiliser la disquette de boot de Zarnal pour configurer correctement mon disque dur 2"1/2 et enfin conserver ma compact flash pour les échanges de données ou bien pour l'utiliser dans mon Amiga 600 ! 

Affaire à suivre donc !

--
/me a complètement replongé et bricole sur son Amiga plus de 2 heures tous les soirs depuis plus de 10 jours et ça fait du bien ! Rah, quel pied !


Billet posté le 30 mai 2018

lundi 26 octobre 2015

[AMIGA] Montage de ma petite config' A1200... il y a dix ans !


J'ai retrouvé, dans les méandres de mon disque dur, un article que j'avais écrit pour le fanzine Amiga=Power en 2004 ! Eh oui, il reste des jolies choses sur mes disques durs, quand je ne les efface pas en croyant qu'une sauvegarde traîne ailleurs (alors qu'il n'y a pas de sauvegarde...).

Bref, voici un petit moment nostalgie qui montre que les choses ont un peu évolué en dix ans et les moyens de ressusciter un Amiga 1200 ne manquent plus désormais. Petit coup d'oeil dans le rétro !




Je vais vous conter une histoire qui doit être assez courante, mais que peu de personnes racontent cependant.ce que je vais essayer de faire, histoire de rappeler les quelques petits soucis auxquels j'ai eu à faire face, et comment je les ai surmontés. Et je vais accompagner tout cela d'un soupçon de photos et le tour sera joué. Allons donc marcher dans les pas des anciens Amigaïstes des années 1990, redécouvrons l'Amiga, le seul et l'unique, celui de Commodore !



Le commencement :

Il faut un point de départ à toute histoire, et le mien a été de retrouver ma carte accélératrice Mtec 1230/42 RTC. Je me suis dit que j'étais bête de laisser traîner tout mon matos inutile chez moi alors que j'avais de quoi remonter une config' A1200 complètement. En effet, il ne me manquait qu'une carte-mère.

L'affaire était donc lancée et n'allait plus s'arrêter, l'objectif étant de me remonter un 1200 à l'identique de celui que j'avais début 1997, c'est à dire un A1200 avec carte accélératrice 030, 8 Mo
de Ram et un petit disque dur. Le but, après réflexion de ma part, était d'en faire une machine WHDLoad, petit logiciel auquel je suis enregistré depuis 3 ans maintenant et que je conseille à tout le monde. WHDLoad, c'est le petit soft des Amiga costauds :-)

Pour continuer mon aventure, il me fallait par conséquent une carte-mère d'A1200 et, si possible, sans rien d'autre car à quoi cela m'aurait servi... C'est là que les choses se compliquent de manière assez dramatique car plus aucun revendeur ne vend d'Amiga 1200 tout seul (il paraît que Vesalia a des stocks de 1200 américains, mais je n'en sais pas plus). En fin de compte, je suis passé par eBay et j'ai acheté un 1200 Grand-Breton avec HD, deux souris et deux pads ainsi que quelques jeux originaux pour pas cher. D'ailleurs, je conseille à ceux qui veulent acheter du matos Amiga sur eBay d'aller sur eBay.de ou eBay.co.uk, ce sont de véritables cavernes d'Ami Gaga là-bas. Bref, j'avais enfin de quoi commencer à remonter cet ordinateur qui me permettrait enfin de rejouer à mes vieux jeux sans jouer au grille-pain et sans problème de compatibilité grâce à WHDLoad.


Début des hostilités :

À la réception de la bête, j'ai déjà été embêté... En effet, venant d'Angleterre, l'alimentation n'était pas aux normes françaises et je ne pouvais du coup pas la brancher. Je suis donc aller faire le tour de ma ville à la recherche d'une prise à monter. Finalement, j'ai trouvé mieux que ça, un adaptateur prise GB
-> prise FR au "Monoprix", comme quoi. Je pouvais alors enfin installer mon système et booter sur le HD. C'est là que je vis à quel point j'allais galérer avec ce 1200... En effet, la machine ne démarrait pas du premier coup et j'avais droit à un bel écran jaune en lieu et place de l'early startup-sequence. Pas de panique chez l'Amigaïste de base qui connaît le coup du fil rouge de la nappe (on le coupe pour les HDs qui s'initialisent trop vite et qui ne sont ainsi pas reconnu par le système). J'ouvre alors la bête pour apercevoir un blindage rouillé et un HD fixé au scotch, plutôt "pas glop" comme méthode. Et là, c'est la stupéfaction quand j'aperçois que le fil rouge est déjà sectionné... Le soucis ne vient donc pas de là. Comme dirait Mulder : La vérité est ailleurs. Restant perplexe face à ce souci, je décide de relancer la bête et de lui faire ensuite un reboot à chaud au moment de l'écran jaune, et ça fonctionne. Voici donc un problème à moitié résolu.

Maintenant, je peux envisager de passer au WB 3.9 BB2 dès que j'aurais reçu mes roms 3.1 commandés chez APS avec un petit HD 2"1/2 de 20 Go pour installer tout ça, sans oublier une petite carte ethernet PCMCIA pour utiliser ma connexion internet haut-débit via le routeur. Le passage aux roms 3.1 a résolu le problème du boot et de l'écran jaune, et je ne sais pas pourquoi. Ensuite, j'ai installé un WB 3.1 depuis le lecteur de disquette, à l'ancienne quoi. Pour le HD, j'ai été obligé de me contenter de 20 Mo au départ (je n'avais pas envie de trifouiller les paramètres HD), mais tout est rentré dans l'ordre quand j'ai utilisé le HDToolBox de l'OS3.9.


Nettoyage de printemps :

Avant de l'emmener faire sa première sortie, je me suis dit qu'il fallait que je le chouchoute un peu et que je le fasse un peu reluire. Pour cela, je devais déjà changer le clavier anglais et voir ce qu'il me
restait de mes coques d'A1200 (sachant que j'avais eu deux Amiga desktop que j'avais passé en tour, il devait me rester de la pièce détachée). Et en fouillant chez moi, j'ai retrouvé la coque de mon 1200 Escom quasi neuve, avec la nappe pour le HD et le blindage tout joli lui aussi. J'ai donc procédé à une greffe qui a parfaitement prise, et j'en ai profité aussi pour nettoyer le tout. Voici ma technique personnel pour que les plastiques reviennent à neuves : j'ai tout nettoyé à l'alcool à 70° avec de la ouate et des coton-tiges. Ces derniers permettent d'aller dans les coin et recoin, et permettent aussi de nettoyer le clavier, qui en avait bien besoin. Pour nettoyer la CM, rien de mieux qu'une bombe d'air sec. Temps de l'opération : deux heures.

Maintenant que j'ai un joli 1200, je peux le sortir et l'emmener chez des amis afin d'y installer le 3.9. Et le passage délicat, quand on a un 1200 Oldschool, c'est bien d'installer le 3.9 qui est sur CD or les Amiga Oldschool n'ont pas de lecteur CD... ce qui est un peu problématique. Et comme je voulais faire ça uniquement avec les moyens du bord, je suis allé voir des amis qui ont eux aussi un 1200 avec carte réseau. Et c'est là que j'ai découvert les charmes de Envoy et sa simplicité. Grâce à lui, j'ai monté les partitions de mes amis sur mon petit WB 3.1 en deux clics et j'ai fait un bête copy via le
shell. Mais c'est là qu'un autre souci est apparu. Envoy ne copiait pas tout. Alors, on a essayé de copier de leur machine sur la mienne, et là tout à rulez ! Donc, Envoy envoie mieux qu'il ne reçoit ;-)

J'ai par conséquent fait une copie de leur système sur mon HD, simple mais efficace. Toutefois, si vous désirez partir de quelque chose de neuf, vous pouvez également monter le lecteur CD d'un ordinateur grâce à Envoy et ensuite faire l'installation sur votre Amiga Oldschool ! À noter qu'Envoy fonctionne désormais sur Pegasos/MorphOS avec la dernière mise à jour qui est disponible sur Aminet.


Dernier round :

Me voilà donc avec un 1230 Desktop tournant sous AmigaOS 3.9 Boing Bag 2 (Boing Bag étant le nom donné aux mises à jour du système, en référence à la célèbre démo) avec 4Mo de ram (afin que la carte PCMCIA soit reconnu, il ne faut pas plus de 4Mo sur la carte accélératrice... un problème connu des Mtec). Je commence alors à essayer de lancer différents jeux grâce à WHDLoad et je me rend compte que ma faible mémoire est un handicap plus que majeur car quasiment aucun jeu ne se lance... La galère continue donc... Deux options s'offre alors à moi, utiliser 8 Mo et ne pas avoir de carte PCMCIA, ou bien récupérer une carte 68030 Blizzard de chez Phase 5. À force de fouiner sur le net, j'ai trouvé une Blizzard à pas chère avec ses 32 Mo de mémoire. À la réception du colis, je remonte tout cela dans mon desktop, et là, je vais enfin pouvoir utiliser Blizkick, remapper la rom en RAM (ce qui consiste à copier le "bios" de l'Amiga et une partie du système qui se trouve sur des
puces directement dans la mémoire de l'Amiga, ce qui permet un gain de vitesse non négligeable) et tout le tuttim. Mais non, je ne peux pas. En effet, Blizkick refuse de se lancer, car la carte n'est pas bien configurée, pourtant, j'ai bien ôté tous les jumpers de cette @#?!#@ de carte. En regardant celle-ci de plus près, je vois que l'ancien propriétaire ne devait pas avoir de jumper... il a plié les pattes afin quelles fassent contact !! Je passe donc un petit coup de tournevis magique [attention moment érotique en approche], afin d'écarter ses pattes, [/fin du moment érotique ^^]. Tout est alors rentré dans l'ordre et mon 1200 tourne du feu de Dieu désormais. Un vrai Amiga OldSchool, spécial WHDLoad et vieilles démos.

Depuis, je lui ai récupéré un moniteur 1930 multi-sync, et j'ai désormais de la place sur mon WB. Par contre, j'ai aussi récupéré un scandoubleur Micronik (qui permet de doubler la fréquence vidéo de sortie de l'Amiga pour pouvoir le brancher sur des écrans autres que des vieilles TV et autres écrans à 15 KHz, ce qui permet d'afficher son système et ses jeux sur un écran VGA voir un écran plat qui accepte du 30 KHz en entrée) , mais celui-ci ne se monte pas sur ma CM, la faute à un des composants qui coince sur la prise clavier du migouze. Bref, je n'ai peut-être pas eu de chance, mais la route est longue quand on veut remettre les mains dans le cambouis du début des années 90, mais quel plaisir quand on a fini. D'ailleurs, la tendance semble assez forte, puisque de nombreuses personnes qui sont passées sur les machines de nouvelle génération (AmigaOne et Pegasos) se remontent des Amiga de base AGA. Nostalgie, quand tu nous tiens.


Cet article a plus de 10 ans et on se rend compte que j'en avais quand même pas mal bavé à l'époque pour me remonter cette petite configuration, que j'ai toujours d'ailleurs. Je lui ai depuis ajouté quelques bonus comme une carte USB Subway (qui ajoute deux ports USB 1, bien pratique pour tout ce qui est transfert de données via une simple clef USB formatée en FAT32, format lisible partout que ce soit sur un PC sous Windows ou Linux, un Mac et bien évidemment un Amiga ou tout autre dérivé, je pense notamment à MorphOS et AROS), une carte PCMCIA en Wifi a pris la place de la carte ethernet et un scandoubleur/flickerfixer Indivision MK2 est venu se loger dans le 1200. Ce dernier m'apporte à la fois une sortie DVI et une compatibilité avec les écrans plats ! Bref, du bonheur.  

Par contre, si une telle aventure devait se reproduire en 2015, les choses seraient forcément différentes et surtout beaucoup plus faciles même si cela peut paraître étonnant. Toutefois le développement matériel a été assez prolifique ces dernières années et des solutions logiciels et système assez complètes ont aussi été développées. Mais ceci fera sans doute l'objet d'un prochain billet sur ce blog.

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/me utilise toujours cette petite config' mais va voir pour remplacer le 030 par un 060 ! Youhou !

Billet posté le 26 octobre 2015
(paru initialement dans le n°28 d'Amiga=Power (mi-2004)

mardi 6 mai 2008

[AMIGA] Mon A1200, ce héros !

Ou l'histoire du déménagement de mon 1200


J'ai déménagé il y a peu, à peine un mois maintenant. Durant ce déménagement, j'ai pris un grand soin de mon 1200 adoré (je l'adore parce qu'il est bourré de trucs intéressants/utiles et indispensables comme une carte Subway qui lui apporte un port USB, un lecteur de CD slim d'ordinateur portable en cours d'intégration depuis... deux ans..., un HD de 30 Go que j'avais piqué sur l'iBook ou bien encore une carte accélératrice 68030 Blizzard MK IV et un scandoubleur flicker-fixer qui permet d'afficher TOUTES les résolutions de l'Amiga, y compris jeux et démos ainsi que le Workbench, sur un écran VGA).

J'en ai tellement pris soin, que lors de son déménagement, il a voyagé avec mon MacBook tout neuf et que c'est finalement ce dernier qui a fait un soleil dans le camion (pourtant, il était posé à côté de moi dans la cabine, mais bon, il était dans sa housse de transport, il n'a pas trop morflé).

Mais voilà qu'arrivé à destination, au moment où tout le monde partait, j'entend un énorme "boum" dans le garage... Je me retourne, pas plus affolé que ça et je remarque avec stupeur que mon 1200 vient de faire une chute de près de 1 mètre... Je m'approche doucement de son corps étendu à même le sol froid du garage... j'aperçois une ancienne fracture réouverte (en fait, c'est juste les clips qui le maintiennent fermé à l'arrière qui ont sautés, mais qui n'ont pas cassés). Évidemment, pas de pouls... il n'est pas sur le secteur le pauvre (et encore heureusement). Le premier diagnostique ne semble pas catastrophique, mais la frousse aura été belle. Moralité, ne posez jamais votre Amiga en équilibre lors d'un déménagement !

Un mois s'est donc écoulé, le déménagement est désormais bel et bien terminé et je me suis attelé hier soir à voir si le patient n'avait pas souffert plus que de raison lors de son choc brutal avec le sol. Je pensais notamment au disque dur... J'ai donc opéré à coeur ouvert le malade, malade qui a été très patient (magnifique jeu de mots) et qui m'a laissé l'examiner sous toutes les coutures. Après avoir vérifié les différentes connectiques, qui n'avaient pas bougées, après avoir appuyé doucement sur les différentes puces, j'ai donc refermé délicatement le tout et je l'ai rebranché sur mon écran TFT 15" Iiyama.

Et là, miracle ! La diode du HD s'illumine ! Je me jette donc sur la souris pour maintenir les deux boutons de la souris enfoncées afin d'arriver à l'Early Startup Menu (menu de démarrage des Amiga) et je vérifie que ma carte 030 est bien reconnue dans la partie "Expansion Board Diagnostic". C'est bon, elle est là et diagnostiquée comme "Working", premier soulagement. Ensuite, je passe à la partie HD dudit menu (appelée "Boot options") et mes différentes partitions sont, elles aussi, reconnues. OUF ! Je démarre donc la bête, qui sans bronchée, m'affiche un magnifique Worbkench. Il a donc survécu !

Après le vol plané dans ma voiture, il y a quelques années de ça, de mon A1200 PPC en tour (un autre 1200, oui...), je suis heureux de constater que mon 1230 a lui aussi très bien su gérer ce passage stressant. D'ailleurs, pour fêter ça, j'ai commencé l'intégration du lecteur CD dans la coque d'origine du 1200, mais cela est une autre histoire ^.^


PS : Le logiciel de dessin fourni avec l'A500 était FusionPaint, j'ai retrouvé la disquette hier ^.^

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/me a eu peur, a transpiré mais n'a pas craqué.


Billet posté le 6 Mai 2008

jeudi 14 février 2008

[AMIGA] Histoire rapide de l'Amiga

A short Amiga history


Commençons par le début. Une société nommée Hitoro composée de passionnées d'informatique crée un prototype d'ordinateur révolutionnaire en 1984... Cette petite société ne possède pas le sous, et le Lorraine (nom de code de cette ordinateur) est voué à l'abandon, mais une entreprise qui commercialise des ordinateurs s'intéressent fortement au Lorraine, c'est Commodore.
La société Hi-Toro se renomme alors en Amiga et produit des petits hardwares, genre le Joyboard, histoire de tenir pendant que le développement de l'Amiga 1000 (la version commerciale du Lorraine) se poursuit, quelque peu subventionné par Commodore qui a bien flairé le coup. Amiga n'a pas assez de temps pour sortir son ordinateur, et la faillite les gagne... alors Commodore les rachète (alors qu'Atari était également sur les rangs). Et c'est le début de l'histoire.

En effet, suite à ce rachat, et grâce à la popularité de Commodore mais aussi et surtout grâce à son pouvoir "marketting", la marque Amiga décolle littéralement et se propulse comme l'ordinateur révolutionnaire de ce milieu des années 80 (il avait fait forte impression lors de la présentation de l'Amiga au CES de l'époque avec le fameux "juggler" qui en avait surpris plus d'un alors qu'il avait été programmé à l'arrache pour avoir quelque chose à présenter, tout comme la fameuse balle rebondissante).



L'Amiga 1000 est alors produit en grande quantité avec sa particularité que tout amoureux de la machine et collectionneur connaît : les signatures de ces créateurs et la patte du chien de Jay Minner, le gentil Mitchy, sont gravées à l'intérieur de la coque (j'en veux un ! ^.^ ).
L'aventure Amiga se poursuit avec l'Amiga 500 qui va révolutionner la micro informatique "domestique" avec ses puces dédiés au son, à l'image, à la vidéo... Il est déjà multi-tâche préémptif, et tout cela en 1988. L'aventure continue avec les sortie de l'A2000, A3000, A500+, A600, A1200 et A4000, et avec aussi l'essai de console/media center que fut le CDTV.
Malheureusement, la gestion de Commodore laisse à désirer, et la faillite semble proche alors que les ventes sont au beau fixe... un comble. Mais la sortie de la première console CD et 32 bits rassure quelque peu les Amigaïstes, il s'agit de la CD-32. En fait, il s'agit ni plus ni moins que d'un A1200 recarossé, voire "camouflé", avec une puce Akiko qui ne fut que très peu exploitée. À signaler tout de même qu'on pouvait adjoindre à cette console un module FMV qui vous permettait ainsi de lire les VCDs (qui a dit que Sony avait pensé à tout ? ).

Finalement, en 1993, Commodore fait faillite... mais les loups se disputent la part du gâteau et veulent racheter la technologie Amiga (qui compte quelques brevets très intéressants pour l'époque). On compte dans le rang : Commodore UK, IBM, Escom, CEI, Dell et Samsung... mais rien ne se fait... Il faudra attendre 1995 pour voir une société allemande du nom d'Escom pour que la marque soit enfin rachetée. Une nouvelle production de 100.000 A1200 est relancée et vendue (pour l'anecdote, elle sera fabriquée à Bordeaux), et un prototype à base d'A1200, de carte accélératrice et de disque dur sort des ateliers, le Walker mais n'arrive pas jusque sur les étales des commerçants... Et pour continuer dans la spirale du malheur, Escom fait faillite.... Et il faut encore attendre un rachat... Une société américaine du nom de Viscorp semble se détacher du lot puisqu'elle paye même les employés d'Amiga pendant 3 mois, mais elle se fait souffler l'affaire par le géant Gateway (numéro 2 de la vente de PC assemblés au monde à l'époque).
Mais que vient faire Gateway dans cette galère... On se le demande tous, mais ils ont du cash, et ça c'est bien. Un projet prend forme en 1999 (il était temps), le MCC ou la fameuse "Multimedia Convergence". On voit les prototypes aux différents salons Amiga qui ont lieu cette année là, mais en fait, on n'y voit que les prototypes des tours et écrans, pas de carte-mère... ça sent le gaz... Et effectivement, Gateway ne veut pas insuffler de l'argent dans ce projet et prétexte qu'il s'agit là du rêve d'un employé qu'ils ont quand même payé pour ça... Retour à la case départ...
Finalement en 2000, Amino, un groupe d'utilisateur, achète une licence d'utilisation du nom Amiga à Gateway. Ils ont des projets mais semblent réalistes... Mais après deux ans de parlottes et de beaux discours, rien ne vient, si ce n'est une carte accélératrice qui permet de passer son A1200 au G3 et ouvre les portes des nouveaux ordis... mais on ne la voit pas tourner, et cela se révèle plus être un lego qu'une solution viable. Bref, on tourne en rond...

Enfin, à côté de tout ça Phase5, une société allemande qui commercialise depuis 1990 des cartes accélératrices de très bonnes factures, notamment les fameuses Blizzard et Cyberstorm pour les A1200 et 4000, continue son projet de cartes accélératrices dites PowerUP, avec PowerPC, en accord avec Amiga (accord signé en 1995). Bien qu'Escom ait coulé, Phase5 a poursuivit le projet jusqu'à son terme et on peut alors acheter en 1997 les premières cartes PowerPC pour Amiga, un grand bond dans l'évolution de la machine qui passe du 68060 à 50 MHz (voire 80 pour les plus fous) au 604e à 240 MHz (280 pour les plus fous, comme d'habitude).
Cette société avait aussi décidé de faire, toujours en accord avec Amiga à l'époque, la transition de l'AmigaOS vers le PPC. Cela aboutit à l'époque de la sortie de ces cartes à des "bibliothèques" PPC qui permettent d'utiliser le PPC mais aussi le 68000 pour permettre une compatibilité totale. Malheureusement, encore et toujours, Phase5 coule en 2000...
Toutefois, bPlan est créé peu de temps après par des membres de Phase5 qui reprennent le projet de Phase5, c'est à dire sortir un ordinateur PPC et un OS compatible Amiga sur cet ordinateur PPC. MorphOS 0.1 sort pour les possesseurs d'Amiga PPC et ne se sert plus du tout du 68000 intégré. Les versions 0.2 et 0.4 suivent et apportent une émulation du 68000 pour continuer d'utiliser les anciennes applications.
En Novembre 2001, le Pegasos (l'ordinateur de bPlan à base de G3) et MorphOS (l'OS Amiga totalement réécrit pour le PPC) sont présentés au salon de Cologne. Tout le monde veut y croire. La sortie est prévue pour Mars 2002, mais les aléas de l'informatique sont impénétrables... et bPlan semble battre de l'aile. C'est à ce moment là que Thendic France (oui oui, France ! ^o^ ) apparait et propose un partenariat avec bPlan... et devinez qui est à la tête de Thendic France ? Bill Buck, l'ex patron de Viscorp qui avait payé les employés d'Amiga de sa poche en 1996. Comme quoi le monde est petit.
Les phases de BetaTest de la machine et de l'OS commence en août 2002, et les premiers Pegasos sont en vente pour les initiés (oui, faut connaître un peu, sinon c'est un peu chaud quand même) en décembre 2002. Je reçois le mien en Janvier 2003, et je peux vous dire que ça tue, c'est comme mon Amiga (même soft, oui oui, avec l'émulation du 68000, mais pas d'Aga ni de Paula, donc il faut des logiciels qui soient programmés propres et qui ne tapent pas dans les puces customs de l'Amiga), mais c'est rapide, rapide, rapide. L'utilisation est identique et le feeling est le même, enfin pour moi.
Un nouveau Pegasos est annoncé et sort fin 2003. Appelé sobrement Pegasos II, il apporte le G4, la mémoire DDR et trois ports ethernet dont un gigabit. Ce dernier sort suite à un soucis avec le northbridge (puce de contrôle de pas mal de trucs...). Il a donc un nouveau northbridge, plus puissant, plus mieux.

De l'autre côté, Amiga Inc. a pondu le projet d'AmigaAnywhere qui est en fait un OS capable de se lancer de partout et qui permet ainsi une compatibilité des logiciels AmigaAnywhere partout (enfin, ça tourne en surcouche de Windows CE). À côté de cela, les droits ont été cédés à deux entreprises, Eyetech (pour le hardware) et Hyperion (pour l'OS). Ces deux sociétés ont concocté l'AmigaOne et l'AmigaOS4.0. L'AmigaOne apparaît en 2002 dans divers salons, il s'agit en fait d'une carte Teron (pour les initiés) qui ressemblent fortement à celle du Pegasos. Quant à l'OS4.0, c'est un AmigaOS 3.9 amélioré à la sauce PPC (un peu comme MorphOS finalement, avec la même compatiblité et les mêmes limitations, sauf que celui-ci a le nom et sort deux ans plus tard). Malheureusement, Eyetech n'est plus désormais (ils ont connu les mêmes soucis de northbridge vu qu'ils utilisaient le même que sur le Pegasos, et a fini par fermer ses portes courant 2006) mais ils auront quand même sorti les AmigaOne et les MicroAOne (des AmigaOne au format Mini-ATX). AmigaOS 4.0, tout comme MorphOS, sont désormais disponible pour les Amiga Classic équipés de cartes PPC et leur développement continue leur bonhomme de chemin.

MorphOS devrait bientôt arrivé en version 2.0 avec une véritable couche 3D pour l'affichage du bureau et Hyperion annonce une mise à jour pour la version Amiga Classic et une mise à jour majeure pour la version AmigaOne.

L'Amiga est mort depuis longtemps, mais certains tentent toujours de le faire vivre. C'est beau non, surtout qu'aujourd'hui c'est la St-Valentin ! Et il y a encore des amoureux de ces vieilles machines.

Pour ceux qui voudraient rejouer à leurs vieux hits Amiga, sachez qu'un clone d'A500 est désormais disponible à la vente, qu'il se branche sur un écran VGA, qu'il lit les cartes SD sur laquelle vous placez la rom du 500 (que vous avez acheté dans Amiga Forever) et vos disquettes au format ADF, et à vous les joies de l'Amiga retrouvé ! De plus, une version "clone" de l'A1200, le NatAmi ou "Native Amiga", est également en cours de réalisation. Bref, il aura fallu attendre 2008 et des passionnés pour faire ce qu'Amiga Inc. n'a pas su faire : nous faire rêver de nouveau.
 
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/me espère que vous aurez appris quelques petits trucs.

Billet posté le 14 Février 2008