lundi 14 mai 2012

[TEST] L'adage des assassins

 
Me voilà à la limite du rétro-gaming avec ce billet sur "Assassin's Creed" premier du nom qui est en effet sorti en novembre 2007, soit 5 ans à peine, déjà 5 ans ! Depuis cette sortie, de l'eau a coulé sous les ponts et des assassins ont squatté les studios d'UbiSoft puisque trois, voire quatre si on compte le prochain assassin amérindien, ont été développés dans les bureaux canadiens du groupe français, à savoir "Assassin's Creed II" (que je viens tout juste de commencer d'ailleurs), "Assassin's Creed : Brotherhood", "Assassin's Creed : Revelations" et le futur "Assassin's Creed III" sans compter les spinoffs sortis sur PSP et Nintendo DS.

Ma première partie d'Assassin's Creed remonte à la sortie de la démo "longue" le 9 février 2011 sur le Playstation Plus (ces démos vous permettent de jouer au jeu complet pendant 1h00 et elle vous sauvegarde votre progression et vos trophées, quand il y en a, afin de pouvoir récupérer le tout une fois que vous avez acheté le jeu en version complète). J'avais rapidement, 5 minutes montre en main, tâté du jeu auparavant chez Kilaskil mais j'avais été dépité par le côté "Animus" du jeu... La démo m'a permis de me rendre compte que le background du jeu pouvait finalement apporté beaucoup et m'a décidé à acheter le jeu en version complète mais pas au prix fort. Vendu à l'époque 29 EUR sur le PSN, en version dématérialisée donc, je l'ai trouvé à 11 EUR chez mon revendeur d'occasion local, un bien meilleur tarif, même si la jaquette est une version "réimprimée" et je ne sais pas trop pourquoi...J'y ai joué un petit peu à la suite de cet achat, puis plus rien pendant plus d'un an. Mais comme j'ai décidé de rattraper mon retard vidéo-ludique et comme je le fais "alphabétiquement", voilà comment je me suis retrouvé à reprendre ma vieille sauvegarde la semaine dernière, et bien m'en a pris.


Je me suis lancé dans le jeu d'UbiSoft avec réticence et même un peu de dédain, ayant suivi de loin tout ce qui avait été dit dessus et m'étant fait ma propre opinion, assez négative d'ailleurs. Mais comme il n'y a que les ânes bâtés qui ne changent pas d'avis et comme je n'en suis définitivement pas un (ou alors j'essaie de le cacher ^^), j'ai donc changé d'avis et voici pourquoi.

Tout d'abord, l'univers est original. Mis à part quelques jeux vidéos plus ou moins connus, généralement d'aventure et sortis sur PC comme "Croisades", ou bien encore de stratégie comme "Medieval II : Total War - Kingdon", l'univers des croisades n'a que très rarement été utilisé (même s'il a été repris récemment dans le très méconnu, et apparemment à juste titre, "The Cursed Crusade"). Ce pan de l'Histoire est d'ailleurs également très peu traité de manière général (cursus scolaire, cinéma, littérature, etc.) et de ce fait très peu connu, ce qui est encore un bon point de plus. Cela donne également l'occasion de se déplacer dans des lieux eux aussi rarement visités en jeu vidéo tel Acre, Jérusalem, Damas ou encore le château de la confrérie des assassins à Masyaf, toutes tels qu'ils devaient être à l'époque. Les personnages sont eux aussi des personnages historiques ayant existé mais le tout est mâtiné à la sauce fiction, ce que la productrice du jeu, Jade Raymond, a appelé une « fiction spéculative ». Autre point positif, mais qui sera aussi un élément négatif, les graphismes envoient du lourd pour l'époque, mais un peu de trop pour la PS3 qui est à genou une paire de fois... Et encore, j'ai pu y jouer bien après sa sortie et depuis quelques correctifs ont été mis en ligne... je n'ose imaginer ce que cela pouvait donner sans. Et si les phases à l'intérieur de l'Animus sont relativement bluffantes, celle en dehors le sont beaucoup moins avec des personnages dégrossis à la serpe et mal animés. Quant aux musiques, elles sont l'oeuvre de Jesper Kyd, qui a débuté sa carrière en tant que demomaker sur Commodore 128 puis Amiga (forcément un gars bien, vous l'aurez compris). Elles sont orchestrales et Jesper Kyd à créer ses musiques « en combinant des instruments traditionnels du moyen-âge et des sons modernes de synthétiseur » dixit Jade Raymond, et il faut avouer que le résultat est très bon, en adéquation avec le jeu.


Pour ce qui est du jeu en lui-même, on est dans un monde plus ou moins ouvert (à savoir qu'on débloque certaines zones des villes au fil de nos aventures) et que les "missions" sont elles aussi réparties sur la carte plus ou moins de manière régulière et que l'on peut choisir de les faire dans l'ordre qu'on veut. Mais voilà, celles-ci manquent de variété : espionner, interroger, dérober, assassiner, sauver un "citoyen" (pourquoi avoir utilisé ce terme si mal approprié aux habitants des villes du Moyen-Orient de l'époque ? Enfin passons), et... c'est tout. Ah si, on peut récupérer des drapeaux deci-delà, tuer des templiers... mais pas vraiment de variété, ce qui est dommageable. Heureusement que l'histoire nous tient et nous fait avancer, surtout quand à la fin, les assassinats deviennent digne d'un Lee Harvey Oswald en plein Dallas qui doit faire d'une balle 3 morts ! (oui, j'en ai chié pour les trois derniers, et quelque chose de bien, à la limite de casser la manette, ça faisait longtemps que ça ne m'était pas arrivé ^^). Et pourquoi mon homme à tout faire qui sait tuer des dizaines de gens en "s'cret" ne sait même pas nager.. J'ai cru devenir fou à tomber dans l'eau et à attendre le "chargement"... Alors que les phases de grimpette/yamakazi se passent généralement bien, les phases dans le port sont d'une calamité sans nom, incroyable et énervant.


Malgré ces quelques points noirs qu'il ne faut ne pas occulter, "Assassin's Creed" est incontestablement une première pierre plus qu'intéressante à la série qu'allait devenir cette propriété intellectuelle, élément désormais incontournable du catalogue du développeur français. Beau (mais ramant trop souvent), jouable (mis à part sur le port), intéressant à suivre, Altaïr ne pouvait que me donner envie de me plonger dans les méandres de la mémoire de son ancêtre, Ezio Auditore da Firenze ! Mission accomplie donc, et de belle manière. Je me suis déjà lancé dans le 2ème opus, ce qui faut toutes les conclusions du monde ^^

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/me n'a même pas cité l'adage (ou le credo) des Assassins... "Rien n'est vrai tout est permis !"
/me n'a pas non plus expliqué ce qu'était l'Animus... tant pis ^^

Billet posté le 14 mai 2012

3 commentaires:

  1. Les combats deviennent reloud bien avant la fin (je rebondit sur un vieux tweet, et alors ?)...
    Après 2 heures de jeu, on a un peu fait les tour des stratégies possibles, et on ne fait que répéter la même chose...

    Mais bon, ce qui me dérange le plus dans ce jeu, c'est qu'on joue tout sauf un assassin... Sans déconner, il n'est jamais jamais (jamais) (JAMAIS) possible de faire un vrai assassinat... en toute discrétion, sans se faire repérer...
    S'il y a plein de trucs qui sont améliorés dans le 2 (à part le héro qui est insupportable de niaiserie, [sauf miraculeusement à la fin, comme si ubisoft avait dû couper une bonne partie de l'histoire, bizarrement], là où Altaïr transpire la classe), cet aspect infiltration n'y est pas toujours traité correctement. Il paraît que ça s'arrange dans le 2.1, mais c'est trop tard pour moi, j'ai abandonné...

    En plus, même à l'époque, je le trouvais moche; avec un maniabilité lourde et presque douteuse.


    Par contre, moi, j'ai adoré le monde à l'extérieur du monde, avec l'énorme regret quand à la fin on se rend compte que c'est jamais exploité correctement. Quand j'ai arrêté le jeu, il ne me restait plus qu'un énorme sentiment de gâchis.

    Quand j'ai fini le 2, je me suis demandé ce que tout le monde lui trouvait... On a un jeu moyen/plus qui se vend à plusieurs millions, comment est-ce possible ? Ah, oui, je sais, le marketing...

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  2.  Ouais, les combats sont relouds, mais le sont vraiment à la fin (je rebondis sur un "vieux comm'" ^^

    C'est vrai qu'on s'infiltre pas vraiment... ou alors très rarement et très difficilement et le gameplay ne motive pas à s'infiltrer. Pour ce qui est du 2, ben je suis arrivé à Venise et je n'ai pas été plus loin... Le jeu est meilleur, plus joli, plus varié mais je crois que je n'aurai pas du enchaîner... Et comme tu dis, on est encore loin d'assassiner silencieusement ses proies...

    Pour le monde extérieur, je dois avouer que dans le 2, c'est bien mieux amené et traité et que ça fait plaisir de parler avec les membres de l'équipe.

    Bon, j'vais quand même essayé de le finir mais je ne pense pas me faire Brotherhood ou Revelations. Peut-être que je me laisserais séduire par le Liberation sur Vita... peut-être...

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    /me est à fond dans WipeOut 2048 et Super Stardust Delta en ce moment ^^

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  3. Bon, je confirme ce que je disais dans mon commentaire précédent... je ne suis pas allé plus loin que Venise depuis et je n'irais sans doute pas jamais plus loin.

    Du coup, la version Vita me fait beaucoup moins de l'oeil (même si ça manque grandement de bons jeux sur cette console, y'a quand même de quoi faire avec les jeux PSN et les quelques jeux PSOne que je vais me refaire).

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    /me pensait qu'il allait s'y remettre, mais finalement non...

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