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mardi 11 août 2009

[TEST] Fahrenheit, pour homme ?



Aujourd'hui, je fais un peu les fonds de tiroir et je vous tire de mon chapeau ce test qui a été écrit en Mai 2006. Je ne sais plus trop pourquoi je l'avais écrit (mis à part que je l'avais mis sur mon vieux forum qui prend la poussière et sur le forum de Virtual Dreams), mais la lecture aujourd'hui du billet de ShinobiOfGaming intitulé "Fahrenheit, ou comment le JV français m'a tué" m'a donné envie de partager avec vous ces vieilles impressions ! Séquence nostalgie ^.^


Après avoir lu un petit article décrivant le déroulement d'une scène de "Fahrenheit" dans le dernier hors-série de Mad Movies (de l'époque), je me suis décidé à me procurer ce jeu. Après avoir quelque peu tourné dans les magasins de ma pauvre petite ville (Vesoul), j'ai finalement trouvé en occasion une version PS2 de ce jeu. Rentré chez moi, j'insère la galette pour l'installer via mon HDAdvance, histoire de ne pas connaître les temps de chargement qui ont l'air assez longuet (d'après ce que j'avais lu ici et là). Perdu, le jeu s'installe bien, se lance mais bloque après avoir choisi le mode d'affichage. Après recherche, ça le fait chez tout le monde. Bon, pas grave, je vais jouer via le DVD.


Qu'est-ce que c'est ?

D'après son créateur, David Cage (ci-dessous dans le tutoriel de "Fahrenheit" car c'est lui qui vous explique comment jouer), aussi connu pour son studio Quantic Dream avec lequel il a développé "Nomad Soul" et le prochain et prometteur, enfin pour moi, "Heavy Rain", ce jeu devait être le renouveau du jeu d'aventure. Avec un scénario hollywoodien, des doubleurs hollywoodiens et une mise en scène hollywoodienne, le jeu arrive à se démarquer. Tout commence alors que vous êtes dans les toilettes d'un restaurant à New-York, en train de vous scarifiez les avant-bras. Vous vous levez, et allez tuer un gars qui pissait par là. Après le meurtre, vous reprenez vos esprits et vous rendez compte de ce qui vient de se passer... Que faire ? Vous ne pouvez pas vous rendre à la police qui vous emprisonnerait directement... Il ne reste qu'à trouver le pourquoi du comment. Donc, d'un côté, vous incarnez Lucas Kane, tueur qui ne l'est pas vraiment et qui cherche la vérité. De l'autre, vous incarnez deux flics qui essayent de coincer Kane et se rendent compte, au cours de l'enquête que quelque chose cloche... Voilà pour le côté scénario et mise en bouche.


Alors ?

Au départ, on se prend au jeu, c'est le cas de le dire, et on reste ébahi devant les diverses possibilités offertes par le jeu rien que dans la première scène qui permet de se sortir de la situation de diverses manières. Impressionnant ! Et là, on se dit que le jeu est bien parti pour être étonnant. Et il l'est, mais pas sur la longueur... malheureusement. En effet, le phénomène s'essoufle assez vite et on a l'impression finalement d'avoir un jeu assez linéaire, ce qui s'avérera vrai lors de la deuxième partie... dommage donc. En effet, vos différentes actions ne vous amènent jamais à changer le scénario en profondeur, seul quelques dialogues diffèrent, ou bien quelques minuscules scènes apparaissent, ou non. Et là, on se dit que par rapport à "Shadow of Memories" de Konami, on recule un peu. Les deux sont assez similaires d'ailleurs, même si le jeu des petits gars de Quantic Dream est moins contemplatif, ce qui n'est pas un mal d'ailleurs. Mais les deux se veulent toutefois des "films interactifs".

Quand on compare les deux titres, "Fahrenheit" a un avantage indéniable, sans doute aidé par sa sortie plus tardive : une réalisation cinématographique indéniable, avec de nombreux travellings, angles de caméra audacieux, split screen à la "24 heures chrono" et d'autres astuces que les cinéphiles repéreront sans soucis. Mais là où le bas blesse, c'est que "Shadow of Memories" permet de nombreux embranchements scénaristiques que l'on ne retrouve pas dans "Fahrenheit"... Et ça, ça casse pas mal le truc et tue aussi la durée de vie, surtout au niveau "rejouabilité" (la fameuse "replay value").


Le jeu en lui même.

Vous incarnez à la fois le meurtrier et les policiers qui mènent l'enquête. La mise en scène des différentes actions permet de ne pas tout connaître à l'avance. Par exemple, quand on planque un truc, on ne sait pas forcément où, ce qui nous laisse le loisir de fouiller un peu quand, par la suite, on incarne les policiers. Cependant, si jamais vous ne trouvez pas un indice tout de suite, où si jamais vous ne faites pas la bonne action au bon moment, le jeu vous guidera par la suite pour éviter le "retour rapide" (qui remplace le célèbre game over et qui vous renvoye à votre dernière sauvegarde). En effet, si vous n'effectuez pas une action "primordiale", le jeu continue et vous laisse une échappatoire : soit un personnage non joueur vous amène un indice qui vous a échappé, soit vous pourrez effectuer une action permettant de rattraper celle que vous n'avez pas faite. Sympa, car cela permet au jeu de conserver sa vitesse de déroulement, mais cela montre que finalement vous êtes sur des rails...

De plus, ici point d'inventaire même si le jeu ressemble à un jeu d'aventure. Les actions possibles, qui sont très variées d'ailleurs, s'affichent en haut de l'écran et sont effectués lors du déplacement du stick droit dans une certaine direction. Basique mais cela permet également de bien se sentir dans le jeu. Au niveau des dialogues, ils sont faits aussi de manière à vous immerger dans le jeu, puisque vous participez aux dialogues mais avec un temps restreint et vous ne connaissez que l'idée principale de la phrase ou de la question de votre personnage. Et contrairement à un jeu d'aventure classique, vous pouvez rater des parties de dialogues si vous ne choississez pas les bonnes idées. Pas d'inquiétude, le jeu se poursuivra quand même mais vous perdrez quelques informations au passage, que vous découvrirez ou non plus tard.

Reste les "Quick time event" (repris de "Shenmue") et qui rythment les phases d'actions du jeu. Contrairement au reste du jeu qui fait tout pour vous immerger, là, vous vous retrouvez avec deux cercles de couleurs devant les yeux et l'action se déroule en arrière plan. Le soucis, c'est que vous ne voyez pas vraiment l'action, mais vous vous focalisez sur les cercles qui vous invite à faire "haut, bas, gauche ou droite" avec les deux sticks analogiques de la manette. De plus, ces scènes durent assez longtemps et sont toujours identiques dans leur déroulement. Il y aurait peut-être fallu faire des mini-jeux avec une jouabilité différente pour chacune des scènes, afin d'éviter la répétition. Les phases d'actions sont également ponctuées, quelques fois, de passage physique ou de passage où vous devez aider Carla (la policière) à respirer. Les premières se jouent comme un Track&Field en bourrinant alternativement les touches L1 et R1, et les secondes en alternant les mêmes boutons mais de manière beaucoup plus posée.


Finalement ?

La grosse première moitié du jeu est très intéressante, que cela soit scénaristiquement ou encore à jouer, en plus, on a droit à quelques passages sympathiques (sans doute aidé par le fait que le jeu soit interdit au moins de 16 ans). Mais, vient ensuite la succession de chapitres rapides qui ne sont là que pour placer le scénario et dont l'intérêt ludique est bien moindre. Mais finalement, ma première partie a été très intéressante et j'ai adoré ce jeu.
Cependant, il fallait bien un cependant, le jeu perd tout son charme quand on le rejoue, puisqu'on se rend compte que la liberté que l'on croyait avoir n'est qu'illusoire. Quoi que vous fassiez, la trame reste la même et ceci casse tout...

Niveau graphisme, le moteur tient la route sans non plus être au summum, même si je donnerais une mention spéciale aux visages des personnages et aux diverses animations qui sentent bon la motion-capture.


Niveau musique et voix, c'est la classe, avec des musiques de Monsieur Badalamenti (compositeur de musiques de films) ou des musiques connues des années 80. De plus, les voix françaises sont très bonnes même si l'on perd la synchronisation labiale. On retrouve les voix françaises de Keanu Reeves, de Will Smith ou encore d'Angelina Jolie (pour les principaux personnages). Bref, ça fait plaisir à entendre.



Pour en finir, je dirais que ce jeu vaut la peine d'être joué et j'espère sincérement qu'on aura prochainement un "Fahrenheit" avec une fin un peu moins "baclée" (NDMoi-même : sans doute "Heavy Rain") et avec différentes trames, ce qui lui apporterait ce petit plus qui lui fait cruellement défaut.


PS : Comme vous pouvez le constater, ce test ne comporte pas de note. À l'époque, je m'étais abstenu d'en mettre et je ne me voyais pas en mettre une à posteriori. De plus, cela fait quelques temps que le principe de note, avec son côté scolaire et de classement (un jeu ayant 7 étant forcément meilleur qu'un jeu ayant 6), ne me paraît plus valable. Voici donc le début d'une nouvelle ère pour ce "blog" ! ^.^


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/me se referait bien une partie de "Fahrenheit", sans doute avant la sortie de "Heavy Rain".


Billet posté le 11 Août 2009

dimanche 23 novembre 2008

[TEST] OCPLB m'oiselle Jade !



OCPLB, voilà qui résume bien l'un des meilleurs jeux sortis sur PS2, toutes catégories et toutes dates confondues. "On casse pas le binôme m'oiselle Jade, Carlson et Peter, page 823". Il aura fallu attendre cinq ans pour qu'une suite de ce jeu de Michel Ancel (l'homme derrière Rayman et ses différentes déclinaisons mais aussi Peter Jackson's King Kong et il a accessoirement reçu le titre de "Chevalier des Arts et Lettres" en 2006, en même temps qu'un certain Shigeru Miyamoto) connaisse une suite, enfin, pour que sa suite soit annoncée. Car pour le moment, mis à part un trailer passé aux Ubidays en mai 2008, rien d'autre n'a filtré...

Mais revenons à nos moutons et au pourquoi de ce billet sur ce blog, blog qui est finalement moins moribond qu'on aurait pu le penser.

J'ai enfin rejoué à ce bijou pas plus tard que ce mois-ci et ce fût un enchantement pour les yeux mais aussi pour la tête, quel plaisir de s'évader sur Hyllis !

Alors certes, il s'agit d'un jeu PS2 sorti il y a maintenant 5 ans et qui a vieilli mais pas tant que ça. Le fait d'y rejouer sur un écran CRT (oui oui, ça existe encore) de 14" (mon fidèle Commodore 1081, moi qui croyait que c'était un 1084... je me suis fourvoyé et je m'en excuse) doit sûrement y être pour quelque chose. En effet, ne pas voir des pixels gros comme mes poings rend le jeu vraiment agréable à l'oeil. De plus le design de ce jeu était tellement bien foutu qu'il n'a pas pris une ride et qu'on prend toujours plaisir à circuler sur Hyllis à bord de l'overcraft bricolé par Oncle Pey'j.

De plus, Jade, l'héroïne au grand coeur et qui n'a jamais peur de rien (on dirait du Starsky & Hutch), se meut parfaitement et la caméra répond bien. Bien sûr, le jeu est simple d'accès mais cela ne l'empêche pas d'avoir un scénario intéressant, à rebondissement et plein de sagesse. Par contre, on pourra quand même regretter son côté court et qui s'emballe sur la fin, vous empêchant clairement de profiter des dernières améliorations de l'overcraft...

Par contre, son gameplay varié en fait un jeu très riche : on a de la plate-forme, de l'infiltration (même si ça reste léger), des courses d'overcraft, des sessions de shooting photographique, du jeu de palets, des combats (même s'ils sont limités, ils s'avèrent sympathiques et permettent de faire des coupures dans les phases de recherche) mais aussi de la réflexion (légère, le jeu ne se veut pas dédié aux hardcores gamers). De plus, pour accompagner tout cela, une bonne dose d'humour est également de la partie, rendant le jeu encore plus inoubliable (les citations du best-seller de Carlson et Peter par Double H ou bien encore celle de Pey'j, ce vieux bout de bacon ambulant). Enfin, ce jeu possède un univers cohérent et évolutif, dans lequel les actions du joueurs ont un réel impact (même s'il reste limité, c'est toujours sympa à voir).

Avec tout ça, ce jeu a connu un succès critique franc lors de sa sortie mais n' pas connu le même succès dans ses ventes. Pourtant, il l'aurait bien mérité. Prévu à la base comme un jeu univers qui aurait dû s'accompagner de plusieurs suites (Michel Ancel et les suites, ça le connaît, suffit de voir Rayman et ses lapins crétins), le jeu aura dû attendre cette année pour qu'une suite soit annoncée, et cette suite devrait être axée plus grand public que le premier (c'est ce qu'Yves Guillemot, le PDG d'Ubisoft, a dit car "à la sortie du premier BGE, ce dernier était trop difficile pour le joueur moyen. Nous souhaitons rendre le jeu plus accessible pour être sûr qu'il convienne à la nouvelle génération de joueurs"... là, je pense que je peux me permettre de dire un bon gros "lol" suivi d'un "wtf"... mais bon, ça ne m'empêche d'attendre ce BGE2 de pieds fermes).

Si vous voulez continuer l'aventure, en savoir plus sur Hyllis, le réseau IRIS, les sections Alpha, les DomZ, ou si vous n'en pouvez plus d'attendre le second opus de BGE, je vous conseille ce très bon fansite francophone : www.bgemyth.net



Si vous n'avez pas encore osé franchir le pas, je ne saurais que trop vous conseiller BGE, un véritable moment de fraîcheur dans ce monde de brut. Évidemment, la réalisation a vieilli mais pas tant que ça, surtout si on ne joue pas sur un écran 42" LCD.
Avec une jouabilité sympa, un gameplay varié, une histoire originale, un humour omniprésent, BGE devrait plaire au plus grand nombre, et j'espère que BGE II fera de même !



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/me sera de la partie pour ce deuxième volet de BGE, et vous ?


Billet posté le 23 Novembre 2008