Tout d'abord, un grand "bonne année 2011" mais aussi un grand "oups". Une bonne année parce que nous sommes encore en janvier et que c'est mon premier billet de l'année... et un grand "oups" parce que c'est peut-être mon premier billet de l'année mais aussi le premier depuis bien longtemps, trop longtemps...
Bref, je vais vous épargner les détails mais sachez que même si je n'écrivais plus, je continuais de vous lire (même si je ne postais pas non plus de commentaires...). La preuve, c'est en lisant le blog de sieur Bababaloo que j'ai eu vent du concours organisé par PriceMinister. Mais je vous le dis tout de suite, ils sont fous chez PriceMinister. Ils lancent un concours très intéressant sur les jeux vidéo, mais voilà, il est aussi et surtout très restrictif, c'est aussi ce qui fait son charme je l'avoue.
Voici l'intitulé du concours :
Le principe est simple: rédigez un billet sur votre blog décrivant une sélection de 3 jeux sortis dans la période 2000-2010, sans distinction de support, et qui ont selon vous durablement marqué l'histoire du jeu vidéo.
Pour ma part, je suis parti sur l'idée de vous parler de trois jeux qui ont marqué l'histoire du jeu vidéo en sachant créer de l'émotion, et vous allez voir que la sélection est assez hétéroclite (comme dirait Ramzy, "L'hiver éclate et l'été... roclite").
L'un des points intéressants avec les jeux capables de susciter de l'émotion chez les joueurs, c'est qu'ils ont l'avantage d'avoir des thèmes très variés puisque différentes émotions peuvent être suscitées et généralement les jeux ne jouent pas sur plusieurs registres, ce qui fait qu'ils sont très "marqués". Mon premier choix, chronologiquement parlant, s'est porté sur... suspense et roulement de tambours...
Je commence donc par ce jeu de Konami, sans doute le meilleur épisode de la série d'ailleurs, celui qui a réussi à transcender ce qui avait été débuté avec maestria dès le premier et qui est devenu UN monument du jeu vidéo, et je pèse mes mots.
"Silent Hill 2" est un exemple sur de nombreux points mais ici nous n'allons en retenir qu'un seul et unique, celui des émotions créées chez le joueur.
Et cette première vision du monde de Silent Hill et de son histoire est renforcée par les graphismes, impressionnant pour l'époque, rehaussés par l'utilisation d'un filtre appliqué sur la caméra qui donne alors une image
Silent Hill est peut-être une ville sans vie mais c'est aussi une ville où la mort se trouve à chaque coin de rue, de couloir. Elle est présente sous de multiples formes et notamment sous la forme de monstres que l'on peut tuer mais qu'il vaut
Et enfin, il reste toute l'histoire : l'allégorie entre le joueur et 'Pyramid Head', la mort de Mary, Maria qui est une des rares personnes en vie dans Silent Hill et qui est le sosie de Mary, la descente irrémédiable aux enfers au sens propre comme au sens figuré de James et du joueur, et enfin la révélation finale qui fera comprendre au joueur pourquoi James est là et pourquoi tout cela lui arrive.
Pour tout ça et donc pour son ambiance, SH2 a été un des jeux de cette décennie, marquant pour moi un tournant ou plutôt une apothéose dans le jeu d'horreur, horreur psychologique que peu de jeux réussiront à recréer ensuite, y compris dans les suites de la franchise, malheureusement...
La Team ICO, aussi connu sous le nom de la "team olympique" pour ses développements qui duraient 4 années pleines (enfin jusqu'à maintenant puisque le développement de leur petit dernier, "The Last Guardian", a déjà bien dépassé ce délais), a sorti une autre ôde onirique 4 ans après un premier chef d'oeuvre qui aurait pu faire parti de mon top 3. "Shadow of the Colossus" est donc le deuxième jeu de la Team ICO, et comme pour "ICO", il s'agit ici d'un jeu événement qui a marqué d'une pierre blanche, pour moi en tous les cas, l'Histoire du jeu vidéo.
L'introduction de "Shadow of the Colossus" est simple, efficace et surtout de toute beauté ! Pour sauver celle qu'il aime, un homme se rend dans un sanctuaire dont
Ce qui marque d'abord, c'est la beauté des environnements, les détails apportés dans tous les recoins du jeu, puis vient le moment où l'on
Et voilà que se pose un dilemme que certains joueurs se sont posés. Je me souviens d'ailleurs d'un test incroyable paru dans la presse de l'époque (si quelqu'un a une version papier ou scannée dudit test, je suis preneur) où le testeur, JaY il me semble mais je peux me tromper, nous expliquait qu'il avait dû lutter contre lui même et n'avait pas pu, pendant plusieurs longues minutes, jouer et se décider à
Bref, vous l'aurez compris, "Shadow of the Colossus" m'a touché, m'a marqué, et il y aura un avant et un après "Shadow of the Colossus" pour moi. J'attends donc avec impatience "The Last Guardian" et je sais déjà que je pourrais patienter un petit peu en me faisant les remakes de "ICO" et de "Shadow of the Colossus" sur PS3 dans un coffret intitulé "The Team ICO collection", dont la sortie est prévue pour le premier trimestre 2011.
(2009 sur le PSN)
Après Fumito Ueda (et également quelques autres noms du jeu vidéo), Jenova Chen a réussi à se faire une place dans mon coeur de gamer grâce à ses jeux dont "Flower" est probablement celui qui aura réussi à me faire ressentir beaucoup de chose, et pourtant le postulat de départ ne le laissait pas présager puisqu'on y incarne un pétale de fleur...
Le but de Jenova et de TGC (thatgamecompany) est de faire des jeux vidéo qui apportent des émotions et une expérience que tous les autres jeux
TGC avait déjà été à l'oeuvre sur "flOw" (sorti sur le PSN pour la PS3 et la PSP) et ils ont récidivé avec "Flower". Nous ne pouvons pas parler ici de jeu vidéo au sens traditionnel du terme. Pour moi, et pour beaucoup de gens, il s'agit avant tout d'une expérience, une expérience nouvelle qui se vit Sixaxis en main. Tout d'abord, il faut noter que vos seuls contrôles seront les mouvements que vous donnerez à votre manette et qui serviront à donner la direction que prendra votre pétale de fleur et un bouton vous permettra de doser la vitesse du vent. Car voilà, ce "jeu" vous fait incarner un pétale de fleur poussé par les vents, pétale de fleur qui fait éclore toutes les fleurs qu'ils touchent et bien plus encore.
L'aventure commence de manière un peu inattendue puisque vous êtes dans un appartement. Une plante trône sur une table mais est loin d'être
Vous êtes ce pétale de fleur, vous redonnez la vie autour de vous et les deux premiers niveaux sont bucoliques à souhait et sont vraiment des
Loin d'être aussi simplet que l'on pourrait le penser, "Flower" communique également un message qui vous arrive en pleine poire sans que vous n'ayez rien demandé. Je me suis réellement laissé prendre par ce conte (voilà qui définirait assez bien "Flower" en fait, un conte vidéo) et j'en suis ressorti changé comme si, enfin, le jeu vidéo pouvait être autre chose.
Que dire de "Flower" si ce n'est que c'est une expérience tellement inhabituelle qu'on ne peut que se laisser happer par ce coup d'audace et de génie. Ne vous attendez pas à jouer mais préparez à vous à vivre quelque chose de différent. C'est ça "Flower" et c'est ça que fait que j'attends "Journey", le nouveau TGC, avec fébrilité car je ne vois pas comment TGC pourra renouveler l'exploit réussi avec "Flower", mais je ne demande qu'à être surpris !
Conclusion : Trois jeux, dont les sorties sont d'ailleurs plutôt bien réparties sur la période (je n'aurais presque pas pu faire mieux), trois systèmes de jeux, trois schémas de sentiments et d'émotions, et pourtant trois pierres angulaires du jeu. Ils m'ont marqué, ils vous ont peut-être marqué, mais ils ont aussi marqué les médias et l'Histoire du jeu vidéo, à mon humble avis de "petit gamer". Je pense que ces jeux m'ont aussi "construit" et c'est pour cela qu'ils sont importants à mes yeux. J'espère que vous avez, vous aussi, des jeux "marquants", "importants". Si c'est le cas, n'hésitez pas à partager vos expériences (ici en commentaire, sur votre blog, avec vos amis), car c'est aussi ça le jeu vidéo, une expérience à vivre, à partager, à transmettre.
Addendum : Pour rester dans le thème des émotions, j'aurai évidemment pu mentionner "Heavy Rain" (le jeu qui a réussi à me faire réfléchir à mes actes et leurs conséquences), "ICO" (le premier jeu de Ueda qui arrive à créer une empathie avec les personnages sans une seule ligne de dialogues compréhensibles par le joueur), "Resident Evil : Code Veronica" (qui a réussi à recréer sur DreamCast l'horreur "brute" que l'on avait connu lors des premiers RE), "In Memoriam" (dont le côté transmédia a réussi à en faire flipper plus d'un grâce notamment au SMS envoyé par le tueur du jeu directement sur le téléphone personnel et bien réel du joueur) et tant d'autres, tant d'autres... Et en dehors des émotions, je citerais le premier "Gran Theft Auto" en 3D, "Jak & Daxter", "Halo", "Rez", "Uncharted 1 & 2" et je vais m'arrêter là parce quand on est joueur, on ne peut pas se limiter ˆ.ˆ
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/me en a bavé pour en trouver uniquement et seulement 3... c'est pour ça qu'il y a un petit "addendum" ^.^
Billet posté le 21 Janvier 2011
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