
Avant de s'attaquer au jeu en lui-même, attardons nous un petit peu sur ses créateurs et géniteurs, les gens de chez thatgamecompany (le descriptif qui suit est une traduction du "About" du site officiel). Il s'agit d'une société fondée au printemps 2006 par Jenova Chen et Kellee Santiago, deux diplômés du programme "Interactive Media MFA" de l'Université de Californie du Sud. Ils ont travaillé sur de nombreux projets, dont le jeu/projet étudiant "Cloud" qui a été à de nombreuses reprises récompensé, et ont décidé de continuer à travailler ensemble sur de petits jeux expérimentaux en formant un studio de développement qui se focaliserait sur ces projets.
Le but de TGC (thatgamecompany) est de faire des jeux vidéo qui apportent des émotions et une expérience que tous les autres jeux vidéo disponibles actuellement sur le marché n'apportent pas. Ils encouragent ainsi l'innovation et l'expérimentation et ils espèrent que leurs jeux pourront toucher une audience jusque là rester à l'écart du jeu vidéo.
Pour eux, leurs jeux sont des "core games" (difficile à traduire, on pourrait dire des jeux "centraux", "au coeur"). Ces jeux ne s'adressent pas qu'aux joueurs purs et durs ou qu'aux joueurs occasionnels mais sont considérés par TGC comme une passerelle vers les joueurs en sommeil ou même pour les non-joueurs. Ces jeux peuvent atteindre leur cible car ils sont plus faciles à prendre en main et qu'ils sont moins chronophages tout en procurant des expériences interactives et en étant émotionnellement riches.

TGC a déjà travaillé sur le jeu flOw, sorti sur le PSN pour la PS3 et la PSP. Sous contrat avec Sony Interactive Studios America qui lui a commandé trois jeux, voilà que le deuxième, Flower, a montré le bout de son pétale de fleur sur PS3 et toujours via le PSN le 12 Février dernier pour la modique somme de 7,99 EUR.
N'ayant
pas mis la main sur Flow, je ne peux pas dire que j'ai acheté ce jeu en
connaissant le studio et que je l'ai fait les yeux fermés. En fait,
c'est grâce au test fait par JulienC sur Gameblog (et la réévaluation de la note du test) que j'ai sauté le pas.Alors, nous ne pouvons pas parler ici de jeu vidéo au sens traditionnel du terme. Pour moi, et pour beaucoup de gens, il s'agit avant tout d'une expérience, une expérience nouvelle qui se vit Sixaxis en main. Tout d'abord, il faut noter que vos seuls contrôles seront les mouvements que vous donnerez à votre manette et qui serviront à donner la direction que prendra votre pétale de fleur et un bouton (celui de votre choix, mais préférez une gâchette qui apporte une plus grande précision) pour la vitesse du vent. Car voilà, ce "jeu" vous fait incarner un pétale de fleur poussé par les vents, pétale de fleur qui fait éclore toutes les fleurs qu'ils touchent et bien plus encore.
L'aventure
commence de manière un peu inattendue puisque vous êtes dans un
appartement. Une plante trône sur une table mais est loin d'être
guillerette... Cet appartement sera en fait le "hub" du jeu, l'endroit
où vous retournerez après avoir fini chaque niveau, chaque niveau étant
représenté par une plante différente. Et à la fin de chaque niveau,
votre/vos plante/s aura repris des forces. Mais voilà, Flower ne
consiste pas uniquement à remettre en état des fleurs... Oh non ! Chaque
fleur est un prétexte à l'évasion. D'ailleurs, on peut interpréter
chaque niveau comme le rêve de la fleur (le fondu fait au moment de la
sélection du niveau peut le laisser penser en tout cas), fleur qui a
besoin de se ressourcer et de retrouver la nature lointaine qu'elle ne
voit plus depuis qu'elle est dans un pot. Mais non, ça ne suffit
toujours pas à résumer Flower.
Vous
êtes ce pétale de fleur, vous redonnez la vie autour de vous et les
deux premiers niveaux sont bucoliques à souhait et sont vraiment des
niveaux très zen et très détendus et on prend réellement plaisir à
virevolter et à faire fleurir tout ce qui traîne. Mais Flower, c'est
aussi cette sensation et ces émotions ressenties. Comme dit, les deux
premiers niveaux sont remplis de joie de vivre et de béatitude mais cela
change au fil des niveaux et les émotions que l'on ressent change
alors... Flower joue avec nos émotions d'une manière incroyable et
réussit le tour de force de nous amener là où on ne l'aurait pas penser.Loin d'être aussi simplet que l'on pourrait le penser, Flower communique également un message qui vous arrive en pleine poire sans que vous n'ayez rien demandé. Je me suis réellement laissé prendre par ce conte (voilà qui définirait assez bien Flower en fait, un conte vidéo) et j'en suis ressorti changé comme si, enfin, le jeu vidéo pouvait être autre chose.
--
/me est tombé en amour de Flower.
Billet posté le 3 Mars 2009
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire