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lundi 12 août 2013

[CINÉMA] Il va se faire un nom, c'est sûr !


Étant gosse, j'avais adoré regarder certains westerns, d'autres moins mais j'avais gardé un très bon souvenir de "Mon nom est Personne" qui était pour moi un western rondement mené et efficace. Je me souviens m'être fait plaisir en l'achetant peu de temps après sa sortie en DVD et l'avoir vu avec un plaisir certain ! Mais voilà, cela faisait près de 5 ans que je ne l'avais pas revu et c'est un échange de tweets avec @DZombie qui m'a donné envie de le revoir. Et c'est ce que j'ai fait et purée, y'a pas à dire, que c'est bon !

Sorti en 1973, "Mon nom est Personne" est avant tout le dernier western du grand Henry Fonda. C'est également un film qui essaye de faire la transition entre le western classique et le western spaghetti, dans lequel le second prend inéluctablement le pas sur le premier, faisant ainsi la transition entre l'époque des cowboys héroïques ayant une morale et une époque moderne où le crime s'organise à l'image de la Horde Sauvage. Jack "Henry Fonda" Beauregard ne peut que constater que tout a changé et il le dit clairement dansle film à Personne "Terence Hill" : "C'est ton siècle, ce n'est plus le mien". Personne est toutefois là pour l'aider à faire une sortie flamboyante : Jack Beauregard contre la Horde Sauvage, seul face à une centaine de sal*pards qui "brillent comme un miroir de bordel" (citation tirée de la VF du film, qui est très bonne par ailleurs), tout cela afin que le célèbre justicier rentre définitivement dans les livres d'Histoire. Mais Jack ne se sent plus chez lui et veut absolument partir en Europe... mais avant cela, il veut venger son frère, Nevada. Mais voilà, il rencontre sur sa route, à plusieurs reprises, le très rapide et facétieux Personne qui continue à l'aiguiller vers son destin. Il dira même à Jack  : "On rencontre quelques fois son destin sur la route qu'on a pris pour l'éviter", et Jack va rencontrer son destin en cherchant à l'éviter, bien aider par Personne, il faut le reconnaître.

Ce film réussit le pari de mixer le côté western spaghetti drôle voire ubuesque avec un parti pris plus posé et plus sérieux du western classique, mélangeant ainsi bien les deux genres du film de cowboys. De plus, ce qui est très fort dans ce film dont l'idée revient à Sergio Leone qui en écrit en partie le scénario et dont le but premier est de s'auto-parodier, c'est de réunir sur la même affiche le représentant par excellence du western spaghetti, Terence Hill, qui a alors cartonné dans les différents "Trinita", et l'une des gueules de la "vieille garde" des westerns classiques, à savoir Henry Fonda. Il réunit également sur la même affiche une équipe technique qui a fait ses preuves. On retrouve ainsi Sergio Leone secondant Tonino Valerii, qui avait déjà travaillé avec Sergio Leone en tant qu'assistant réalisateur sur "Pour une poignée de dollars" et sur "Et pour quelques dollars de plus" avant de se lancer en solo avec "Le dernier jour de la colère". Sergio Leone retrouve d'ailleurs sur ce film son compositeur fétiche, l'incontournable Ennio Morricone.

Outre le scénario et la mise en scène efficace et pleine d'humour (avec les fameux plan séquence de Sergio Leone, qui a pris soin de réaliser la scène d'ouverture et le duel final), on retrouve de nombreux clins d'oeil tout au long du film. Personne est habillé à la "Trinita" afin de bien mettre l'accent sur cette "passation de pouvoir", on retrouve aussi des clins d'oeil à d'autres westerns, de Sergio Leone cette fois-ci, comme "Et pour quelques dollars de plus" ou "Il était une fois dans l'Ouest". Et même musicalement on retrouve des clins d'oeil auditifs qui font plaisir. Ennio Morricone se parodie en reprenant des morceaux de ses propres musiques, dont le thème de l'homme à l'harmonica de "Il était une fois dans l'Ouest" ou bien encore en reprenant la "Chevauchée des Walkyries" de Richard Wagner dans le thème de la Horde Sauvage. Le DVD du film, sorti en juillet 2008, est d'une très bonne qualité même s'il est regrettable de constater qu'une longue scène n'a pas pu être restaurée (quasiment l'intégralité de la scène où Personne raconte la fable du petit oisillon qui tombe de son nid... ma préférée...). La version double DVD est d'ailleurs pourvu de nombreux bonus, dont le très intéressant documentaire intitulé "Nobody is... perfect" qui revient sur les tensions qu'il y a eu sur le tournage entre Sergio Leone et Tonino Valerii.


Je me souvenais que "Mon nom est Personne" étant bon, mais je ne me souvenais plus pourquoi. Il m'a suffit de le revoir pour me rappeler qu'il est en fait le parfait représentant du western tel qu'on le voyait quand on était gamin, à savoir un film drôle et émouvant à la fois, et sachant multiplier les morts sans toutefois être violent.
Ce film possède également une bande-originale excellente menée de main de maître par Ennio Morricone et une réalisation reprenant toutes les poncifs nécessaires du genre. Il s'agit pour moi d'une auto-parodie rondement menée dans laquelle chaque protagoniste parodie son rôle de la meilleure des façons (que ce soit les acteurs, le réalisateur ou le compositeur). "Mon nom est personne" est sans doute la meilleure porte de sortie que Sergio Leone pouvait faire à ce cinéma de genre mais aussi une belle porte d'entrée pour tout ceux n'ayant jamais vu de western !

Pour le final, voici une bande-annonce "amateur" (avec des fautes d'orthographe qui piquent, mais bon...)

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/me finira avec cette citation de Personne : "Le seul moyen d’allonger la vie, c’est d’essayer de ne pas la raccourcir." ^^

Billet posté le 12 août 2013

jeudi 8 août 2013

[CINÉMA] iMolairity !


Appréciant beaucoup monsieur John Cusack (il faudra un jour que je vous parle de "High Fidelity" ou de "Dans la peau de John Malkovich"), je me devais de venir aborder ici "Identity", ce film qui n'a pas fait grand bruit à sa sortie en salle en 2003 et qui reste un bon thriller méconnu avec une petite palanquée d'acteurs qui font plaisir à voir. Outre Cusack déjà cité, Ray Liotta ("Les affranchis" ou encore le très bon "Narc", lui aussi méconnu...), la jolie Amanda Peet ou bien encore la trop rare Clea DuVall ("Ghosts of Mars", spéciale dédicace @DZombie ^^, ou bien encore la série "Heroes") ainsi qu'Alfred Molina ("Magnolia", un autre film dont il faudra que je vous parle, mais aussi "Spider-Man 2") se partagent l'affiche dans un casting qui en envoie pas mal. Quant au réalisateur et scénariste du film, ce n'est pas un amateur non plus puisque James Mangold avait déjà réalisé et écrit auparavant l'excellent "Cop Land" (avec un certain Sylvester Stallone), "Une vie volée" (avec Winona Ryder et Angelina Jolie) puis il sera réalisateur/scénariste en 2005 pour "Walk the line" (bio de Johnny Cash avec Joaquim Phoenix), son dernier film en date étant "Wolverine, le combat de l'immortel", qu'il ne fait que réaliser cette fois et qui est sorti cette année dans les salles obscures. Avec tout ça, il y avait moyen de faire un film sympathique.

Et c'est bien le cas, Identity est un film sympathique. Il s'agit d'un thriller à la sauce "Les dix petits nègres" d'une certaine Agatha Christie mais pas seulement. D'ailleurs, les protagonistes seront au nombre de dix dans ce motel perdu et miteux où se déroule l'intrigue principale, sans doute un clin d'oeil à un certain film d'Alfred Hitchcock. Le début du film intrigue car il est construit à base de flashbacks plutôt bien amenés et la mise en scène dynamique fait que l'on accroche tout de suite. D'ailleurs, un morceau des Foo Fighters, "All my life" pour ne pas le citer, vient ponctuer musicalement une de ces premières scènes et me fait chavirer à chaque fois ^^ En parallèle de cette histoire, on apprend qu'un détenu condamné à la peine de mort pour des meurtres dans un motel, tiens donc, et qui va être exécuté dans 24 heures, doit repasser une audience devant le juge qui l'a condamné afin que son docteur démontre à celui-ci que son patient n'est pas conscient des meurtres qu'il a causé puisqu'il est atteint de schizophrénie. Le condamné est alors transféré de sa prison au cabinet du juge sous une pluie battante, à la "Seven"... Et devinez qui débarque au motel, lui aussi copieusement arrosé par une pluie diluvienne, un policier avec son détenu ! Et là le drame va commencer puisqu'ils vont se retrouver avec les autres personnes de ce motel, sans aucun moyen de communiquer avec l'extérieur (téléphones HS, routes barrées, etc.)... et les morts vont commencer et s'enchaîner, inexorablement, implacablement.

Bien construit, avec des acteurs jouant plutôt bien même s'il s'agit de rôles caricaturaux à souhait (une prostitué de luxe, une vedette de cinéma has-been, un couple qui bat de l'aile, un tenancier de motel un peu péquenot, etc.). Mais tout cela s'explique par la fin que je trouve bien amenée et qui permet de comprendre le film après coup. Après la première explication vient un twist final lui aussi pas trop mal amené qui fait que l'on ne reste pas sur sa "faim". Jamais réellement gore (les scènes de meurtres restent vraiment softs et le tout reste relativement suggéré), le film en fait parfois un peu beaucoup, sous couvert de sa fin qui lui permet quelques "originalités". Il est dommage que le principe des flashbacks mis en place au début n'ait pas été prolongé durant le reste du film puisque celui-ci aurait pu être construit uniquement sur ce principe (peut-être à la manière d'un "Memento" d'un certain Christopher Nolan). Mis à part ça, j'avoue que je l'ai revu avec un plaisir certain avec ma femme hier soir et que c'est le genre de film que je conseille à ceux qui aiment bien les films avec une fin inattendue (on est loin du "wahou" d'un "Sixième sens" mais ça le fait quand même).

Et comme j'aime avoir des avis divergents, je vais quand même vous copier-coller une toute petite partie de la critique écrite par Vincent Malausa pour Chronic'Art en septembre 2003 et qui me donne envie d'insulter le monsieur parce que lui se permet de m'insulter...
"Identity s’enfonce dans une vase narrative comme on n’en a pas vu depuis Usual suspects, Memento et autres films cultes pour endives bicéphales."
Déjà peu respectueux de ses lecteurs (je ne pense pas être le seul à apprécier les deux films cités), je ne vous invite pas à lire le reste de sa critique puisque le monsieur se fait un malin plaisir, en plus de détruire le film ce qui est son droit, de déflorer toute l'intrigue comme un malpropre, un vrai spoil comme en fait rarement (ah si, Dark Vador est le père de Luke ! ^^). Il ne voulait pas qu'on aille le voir, avec une telle critique, c'est sûr qu'on n'y va plus puisqu'on n'a plus aucun intérêt à y aller... 


Nous sommes évidemment loin d'un chef d'oeuvre ou d'une oeuvre culte avec Identity, mais le film est plaisant, bien amené et réussi à nous embarquer dans son intrigue et son tourbillon de folie en moins de temps qu'il ne faut pour le dire (le film dure moins d'1h30, alors faut pas traîner). Si vous avez l'occasion de le voir et que vous aimez les thrillers alors vous ne devriez pas être déçu, surtout si vous êtes comme moi une endive bicéphale ! ^^

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/me est vraiment une endive, et vous ? ^^

Billet posté le 8 août 2013

samedi 12 mai 2012

[CINÉMA] Le dormeur doit se réveiller !





L'alternance est de mise en cette période électorale plus que chargée. Du coup, je vais m'intéresser à un film qui n'est pas un navet... ouf, ça fait du bien ^^ Je vais donc revenir sur "Inception", le film de Christopher Nolan, réalisé entre deux "Batman". Il a d'ailleurs rempilé avec une partie des acteurs et une majorité de son équipe de "Batman: The Dark Knight", ce qui doit créer une certaine cohésion entre les membres de l'équipe, enfin je suppose et je l'espère pour eux.

Inception est avant tout un scénario bien foutu, à la croisée entre "Matrix" et "eXistenZ". Comme dans ces deux derniers, on se retrouve perdu entre réalité et fiction. Si dans le premier, la fiction est en fait un monde "numérique" dans lequel les gens sont plongés à l'insu de leur plein gré, dans le second c'est un monde virtuel de type jeu vidéo où les personnages vont de leur propre volonté. Ici, des "extracteurs" créent de toute pièce des rêves dans lesquels ils vont plonger leur victime afin d'obtenir des informations (ils "extraient" donc ces informations) que celle-ci n'aurait jamais divulgué ou ne savait même pas être en sa possession. Les extracteurs endorment donc leur cible, la font rêver et s'introduisent dans le rêve eux aussi. Ce qui fait que tout le monde dort mis à part un opérateur qui reste éveillé pour contrôler le tout, au cas où ! Deux avantages à cette technique : les personnages dont on extrait les informations ne le savent pas car elles croient avoir dormi et on ne peut mourir dans ces exfiltrations d'information, puisqu'il s'agit de rêve. Les personnages "mourant" dans les rêves se réveillent... sauf si le sédatif utilisé pour les endormir est trop puissant... dans ce cas là, ils tombent dans les limbes (rêve duquel ils ne sortent pas, et semblent alors plongé dans le coma).

Mais ce business non légal qui permet à l'équipe de Dom Cobb (Leonardo Di Caprio) de bien gagner sa vie en faisant de l'espionnage via les rêves va basculer quand on va lui proposer de procéder à une "inception" dans l'esprit de Robert Fischer Jr (Cillian Murphy, qui jouait également le rôle de l'Épouvantail dans Batman), c'est à dire déposer une idée dans son esprit via ses rêves afin qu'il en fasse sienne. Une mission périlleuse et dangereuse. Il faut utiliser un sédatif très puissant car ils vont devoir créer des rêves "emboîtés" (rêver que l'on rêve quoi). Mais aussi car Dom Cobb arrive à parasiter les rêves créés par les extracteurs avec ses propres projections dont celle de sa femme, Mall Cobb (Marion Cotillard). Durant 140 minutes, Inception pourrait se perdre dans son scénario, d'ailleurs c'est ce qu'il essaye de faire en créant des rêves à l'intérieur des rêves (3 niveaux de rêves emboîtés les uns dans les autres). Mais non, tout se tient. Reste la fin plus ou moins ouverte qui est laissé à l'appréciation du spectateur et qui a apparemment tant fait causer lors de la sortie du film en salle.

Pour ce qui est des acteurs, Nolan ne s'entourant pas de mauvais, on a droit à un jeu d'acteur de haute volée et à un petit panel de stars qu'on a plaisir à retrouver (on pourra citer, en plus de Di Caprio, Murphy et Cottilard, Michael Caine et Tom Berenger). Techniquement, rien à redire là non plus puisqu'on a droit à des effets spéciaux impressionnants, tel le coup du retournement de la rue de Paris transformant un quartier en "cube" (que vous pouvez voir dans la bannière utilisée pour ce billet) !

Encore un bon film à côté duquel j'étais passé... mais contrairement à ce qu'il en a été dit, je ne l'ai pas trouvé exceptionnel. Bon, c'est sûr, bien écrit, c'est certain, mais pas non plus incroyable. Mais il est vrai que cela aurait été dommage de ne pas le voir !

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/me fait des rêves emboîtés depuis ! ^^

Billet posté le 12 mai 2012

jeudi 10 mai 2012

[CINÉMA] Ducky Duke


Comme dit dans un précédent billet, je rattrape mon retard en DVD pris depuis quelques années désormais... Et comme j'ai envie de faire ça bien, je me suis dit que j'allais essayer de pondre une petite critique pour chaque film vu ou revu. Mais après réflexion, je ne vais pas trop en faire non plus et je vais plutôt me contenter de parler des très bons films et des très mauvais.

Retour sur un lundi soir "ordinaire". Le fils est couché, ma femme prépare ses cours, j'en profite pour descendre dans ma BatteCave dont l'entrée secrète n'est connue que de moi... et de tout ceux qui viennent chez moi ^^ Je jette un oeil à ma pile de DVDs non vus et non rangés et je tombe sur le film "Lucky Luke". La jaquette est bien dans l'esprit de la BD et, même si je me souviens que le film a eu quelques critiques acerbes à sa sortie, j'ai bien envie de le voir. J'insère la galette dans la PS3 et vogue la galère...

Le film a été réalisé par James Huth (qui avait déjà commis, c'est peu de le dire ainsi, l'odieux "Brice de Nice"). Il récidive donc avec cette adaptation au cinéma du cowboy qui tire plus vite que son ombre, encore une fois avec Jean Dujardin dans le rôle principal... Ce dernier est accompagné d'une brochette d'acteurs du cinéma "made in France". On pourra citer, notamment, Michaël Youn, Sylvie Testud, Alexandra Lamy, Daniel Prévost, Jean-François Balmer ou bien encore Melvil Poupaud et un certain Bruno Salomone (qui n'est pas présent à l'écran mais qui joue la voix de Jolly Jumper). Alors, je vais y aller franchement : les décors sont sublimes, le traitement de l'image est lui aussi excellent et les effets-spéciaux sont bons (mis à part la fumée dans le wagon du président, scène d'intro ou presque, qui fait vraiment "gros ajout"). Jean Dujardin a la gueule de l'emploi mais guère plus. Michaël Youn surjoue à en mourir un Billy the Kid plus qu'énervant, Alexandra Lamy est insipide même si joliment maquillée, Daniel Prévost, en Pat Poker, ne joue pas puisqu'il est comme à son habitude et ça n'a rien d'intéressant. Pour moi, les seuls qui surnage un peu ici, ce sont Balmer et Poupaud. Ce dernier a sans doute le rôle le plus intéressant de tous (mis à part celui de Lucky Luke, bien évidemment) en adossant les habits de Jesse James. Et un petit plus à Sylvie Testud également, même si son rôle n'a rien de transcendant. Un gros regret aussi, on ne voit pas assez le cheval qui lui est très bon, et il l'est encore plus quand il parle à Luke ^^
De plus, et malheureusement pour l'équipe du film, tout le monde connaît Lucky Luke, le célèbre cowboy créé par Morris et Goscinny. Et je dois avouer, je l'aime bien, moi, ce "poor lonesome cowboy". Alors avant de blâmer le réalisateur, il faut surtout s'en prendre aux scénaristes... mais voilà, le réalisateur a co-écrit le scénario avec Jean Dujardin et Sonja Shillito. Ce scénario tricéphale est réellement mauvais, et c'est là où le bas blesse vraiment, car on comprend pourquoi les acteurs ne peuvent s'en sortir avec les honneurs... à cause du scénario qui est bidonné au possible. Même si on retrouve des éléments connus de l'univers du cowboy, on se croirait presque dans une version française à petit budget du film "Wild Wild West"... Et puis, je ne crois que la jeunesse de Lucky Luke ait été abordée d'une quelconque manière dans la BD. Ça n'apporte d'ailleurs pas grand chose mis à part expliquer que Lucky est son surnom qu'il lui sera donné dans son enfance car il a survivra au massacre de son père et sa mère...

Je retiendrai quand même les clins d'oeil ici et là qui égaillent un peu le film comme le train du Président appelé le "Rail Force One", les inscriptions sur les bâtiments tantôt en anglais tantôt en français comme dans la BD (le célèbre "chien chaud" y est), il y a quelques références à des chansons françaises ("dans ma ville, il y a des cactus", Dutronc' style), et une boîte de conserve de crabe dans le désert (clin d'oeil plus qu'évident à Tintin). Mais cela ne le sauve pas de la noyade, au contraire...

Pour faire court et pour faire simple, si vous aimez la BD d'origine, vous n'aimerez pas ce film... si vous ne l'aimez pas, vous n'aimerez pas non plus ce film. Après, si vous avez 1h30 à perdre durant une longue soirée d'hiver ou un enfant de moins de 10 ans fan ou non du cowboy, je pense que vous pouvez quand même le regarder. Vous apprécierez les magnifiques décors argentins et le traitement de l'image, et lui aimera l'humour "simple". Sinon, passez votre chemin au triple galop !

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 /me n'a pas fui, il n'a pas tout compris...

Billet posté le 10 mai 2012

lundi 7 mai 2012

[CINÉMA] Une histoire de violence ?


Ça fait quelques mois, voire quelques années même, que je ne suis plus l'actualité cinématographique, alors que je suis un aficionado du septième art, enfin j'étais... Mais voilà, depuis qu'un ami (Polymere pour ne pas le citer ^^) a eu la bonne idée de m'offrir son "vieux" système Dolby Surround/DTS, je me suis mis en tête d'essayer de rattraper mon retard, aussi bien vidéo-ludique que cinématographique. Surtout que couplé à une PS3 et un Sony Bravia 46", ce kit envoie du lourd dans la BatteCave, j'peux vous le dire ^^

Du coup, je me suis remis hier à ma vieille partie de "Assassin's Creed" premier du nom et j'ai enchaîné hier soir avec "A history of violence", un film de David Cronenberg que je n'avais jamais vu... alors qu'il est sorti en 2005 et que je dois l'avoir en DVD depuis 3 ou 4 ans... D'ailleurs, ça me fait penser qu'il faudra aussi que je trouve et vois "A dangerous method", du même réalisateur, toujours avec Viggo Mortensen, accompagné cette fois-ci de Vincent Cassel. Mais ceci est une autre histoire.

Pour en revenir à "A history of violence", sachez tout d'abord qu'il est tiré du "roman graphique" éponyme de John Wagner (pour les textes) et Vince Locke (pour les dessins). Wagner a notamment été l'auteur de "Judge Dredd" dans sa version BD, qui sera elle aussi adaptée au cinéma. Pour la petite anecdote, sachez que Cronenberg n'avait pas lu la BD avant d'accepter de faire le film, il n'avait lu que le script (qui s'inspire très largement de la BD mais raconte l'histoire différemment). D'ailleurs, le titre de la BD et du film ne signifie pas "une histoire de violence" même si c'est la traduction littérale qui pourrait en être faite. En fait, le titre est tiré de l'expression "to have a history of violence" qui signifie "avoir un passé violent".

Passons maintenant en revue ce film par le menu. L'histoire est simple mais bien ficelée et surtout elle a su me tenir en haleine durant les 90 petites minutes que dure le film. Le film est clairement découpé en trois parties : la première installe les personnages, leur vie et leur quotidien ; la deuxième s'intéresse au basculement de l'intrigue ; la dernière achève, c'est le cas de le dire, le film et l'histoire. Pour faire bref et sans trop spoiler, Tom Stall (Viggo Mortensen) vie paisiblement dans une petite bourgade américaine avec sa femme Edie (Maria Bello) et ses deux enfants. Lui tient un petit café/restaurant, elle est avocate. Leur vie semble belle et relativement dorée même si le garçon est en conflit larvé avec son père et si le pick-up de la famille est en rade. Et voilà que deux psychopathes, mais des vrais de chez vrais, vont rentrer par effraction dans leur vie et dans le café/restaurant de Tom... Ce dernier va alors riposter de manière inattendue, sauvant son personnel et ses clients et s'attirant une soudaine popularité qui le fera connaître brièvement dans tous les États-Unis, et surtout de mafiosi (dont un mafioso défiguré joué par un Ed "dirty" Harris) qui pensent reconnaître en lui un des leurs... 

Pour ce qui est de la technique, peu de chose à dire vu que je ne suis pas technicien et encore moins expert en quoi que ça (éclairage, maquillage, montage, angle de caméra, et tutti quanti...) mais je n'ai rien vu d'énervant. D'ailleurs, j'ai même trouvé que la colorimétrie apportait beaucoup à l'ambiance du film, mais ça, c'est moi qui le dit ^^ De plus certains plans lors des fusillades sont assez "osés", si je puis me permettre de dire ça.

Quant au trio d'acteurs principaux, il est magnifiquement emporté par un Viggo Mortensen aux petits oignons, jouant son rôle avec justesse et mettant le spectateur dans le flou, autant que peut l'être sa femme. Celle-ci est incarnée par la sublime Maria Bello (elle a joué dans quelques épisodes d'Urgences, puis je l'ai redécouverte flamboyante dans "Payback" et peu de temps après dans "Coyote Girls", puis dans le remake de "Assaut sur le central 13", mais depuis, j'avoue ne pas avoir suivi plus sa carrière que ça). Elle aussi tient son rôle à la perfection, sachant nous attendrir et nous faire nous sentir bien au début du film avant que tout ne bascule. Enfin, Ed Harris n'est pas en reste. Campant un vilain pas beau, dans tous les sens du terme, il incarne à la fois la froideur et la noirceur du mafioso. On peut aussi noter la bonne prestation de Haston Holmes jouant le rôle du fils, un gamin réservé se faisant emmerdé par les caïds du lycée. Bref, une bonne équipe et cela se ressent à l'écran.

J'ai personnellement beaucoup aimé ce film qui a réussit à m'arracher des sourires au début, a su me faire douter au milieu, et m'a plongé dans la violence à la fin. Bref, une belle gradation dans le déroulement du film et surtout un suspense fort bien joué scénaristiquement parlant parce qu'on doute comme Edie, ne sachant qui croire. Bref, un bon film que je conseille !

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/me a toujours été particulièrement friand des films de Cronenberg.

Billet posté le 7 mai 2012

vendredi 20 avril 2012

[LIVRE] Ma rencontre avec DUNE



Dune, le livre, le chef d'oeuvre.

Je vais d'abord vous raconter ma découverte de Dune qui est très liée à l'Amiga, comme souvent avec moi ^^ Ce fût d'abord la découverte d'un jeu, puis d'un roman, d'un film et enfin d'une série, mais c'est également la découverte d'une manière de penser les hommes et le monde.

Pour moi, Frank Herbert n'est pas qu'un maître de la science-fiction (d'ailleurs, pour moi, Lucas ne lui arrive même pas à la hauteur du petit doigt de pied ^^), mais il est également un maître en écriture et en "culture générale" en générale... Ma rencontre avec cette oeuvre a été originale et intéressante... Tout a commencé le jour où mon nouveau voisin, je venais tout juste de déménager, m'a prêté quelques jeux Amiga (un tiroir de commode rempli de disquettes... un tiroir sur cinq). Ne sachant que faire et ne sachant même pas copier des disquettes, je n'ai alors fait qu'essayer tous ses jeux... et c'est là que je suis tombé sur trois disquettes sur lesquelles étaient griffonnées "Dune" à la main. C'était un jeu d'aventure que j'ai alors essayé du bout des doigts, si je peux dire, sans m'y attarder plus que ça, devant essayer toutes les autres disquettes... et me laissant alors peu de temps pour chaque jeu. Après cet essai qui m'avait pourtant plu, je n'y ai pas rejoué pendant plus de deux ans. Fin 1995, un ami, Rémi pour ne pas le citer, s'est acheté un PC tout beau tout neuf, un 486 DX 4/100 ce qui était une machine de guerre pour l'époque. Il m'a demandé ce qu'il y avait comme jeux intéressants sur ordi, lui qui n'avait connu que les consoles, à l'inverse de moi. Je lui ai alors sorti les grands classiques comme "FlashBack", "Another World" ou encore "Croisière pour un Cadavre". Quelques temps plus tard, il m'a demandé ce que je pensais de "Dune". Je lui ai répondu que le peu que j'avais vu m'avait semblé excellent. Il se l'est procuré. Après avoir passé quelques après-midi avec lui à jouer à "Dune", ce jeu me semblait indispensable ! J'ai tanné mon voisin pour savoir s'il avait encore les disquettes de "Dune", et là, ô joie et ô bonheur, le jeu était encore en sa possession. Je lui ai arraché les disquettes des mains et j'ai foncé jouer sur mon A500... Après l'avoir fini, le bonheur s'est installé doucement en moi, me laissant une vague mais persistante impression de joie.

Il va me falloir attendre deux autres années pour découvrir par hasard, au détour d'un passage dans le rayon SF de la médiathèque de mon lycée, un livre du nom de "Dune" et écrit par un certain Frank Herbert. Je l'ai emprunté sans savoir s'il y avait un lien avec le jeu, même si la quatrième de couverture le laissait fortement présager. Quel ne fût pas ma surprise de retrouver l'univers du jeu dans un livre... C'était complexe, beau et j'ai voyagé dans un monde enivrant et terrible à la fois. Après avoir dévoré le premier tome, je me suis rendu compte que la suite n'était pas à la médiathèque, malédiction... Je me suis fait plaisir, et j'ai acheté le tome 2. Puis voyant qu'il existait une suite à la suite, je l'ai aussi acheté... Finalement, j'ai acheté toute la collection du "Cycle de Dune" que j'ai lu en six mois environ (soit 7 tomes de 500-600 pages chacun...). Et depuis, tous les cinq ans environ, je me relis l'intégrale de "Dune". Et grâce à cette oeuvre, j'ai aussi découvert l'auteur pour lequel je me suis passionné. J'ai donc aussi acheté et lu la majorité de ses autres livres et recueils de nouvelles. Et si je ne devais en conseiller qu'un parmi tous ses autres titres, ce serait le "Cycle des Saboteurs", comprenant "L'étoile et le fouet" et "Dosadi". Mais le "Cycle du Programme Conscience" est très bon aussi, et c'est sans compter sur des one-shoots comme "Le dragon sous la mer" ou encore "La mort blanche".

C'est tout à fait par hasard encore une fois que j'ai découvert le film éponyme de David Lynch. Alors que je regardais la télévision un soir d'hiver, durant cette belle année 1997, je suis tombé nez à nez avec une publicité sur un film en kiosque avec fascicule: "Dune". Je me suis précipité chez mon marchand de journaux le plus proche (moins de 100 mètres à l'époque) et j'ai acheté la cassette vidéo (oui, cassette, l'ancêtre du DVD !) désirée. Après un premier visionnage, j'ai trouvé que la vision de Lynch était intéressante mais un peu désuète par rapport à l'ampleur du livre. Toutefois en lisant le fascicule, j'ai découvert que le film initial de Lynch devait durer près de quatre heures à la base. Après une quête de quatre années pour obtenir, en vain, des informations sur cette version longue, coupée par le producteur Dino De Laurentiis (je n'ai pas beaucoup cherché non plus ^^), j'ai découvert dans un magazine de cinéma ("Mad Movies" pour ne pas le citer) un reportage sur la série télévisée qui était en cours de finalisation. J'étais d'ailleurs aux anges en apprenant que M6 avait acheté les droits et devait sortir un DVD avec 1h30 de scènes coupées, soit quasiment un épisode supplémentaires par rapport aux trois épisodes originaux qui duraient en tout 4h30. Mais, ce qui m'excita encore plus se trouvait à côté de ce reportage, dans un petit encart réservé aux DVDs imports zone 2 et intitulé "Dune: TV Edition", qui est en fait la version de David Lynch avec une heure de scène coupée. Ne trouvant cette version que sur le site, peu connu à l'époque, CDiscount, j'ai tenté ma chance et j'ai passé commande, avec paiement par chèque (eh oui, pas de CB à l'époque) ! Et j'ai reçu mon DVD, uniquement disponible en VO, sans sous-titres et avec une image pas terrible... ce qui ne m'a pas empêché d'apprécier ce "remontage", bien au contraire. Cette version est tout de suite plus fidèle au roman en rajoutant des intrigues et une vraie présentation de Dune sans la voix d'Irulan. Mais David Lynch a refusé d'être créditer de ce montage qu'il n'a donc pas accepté, c'est pour cela que l'on retrouve son pseudonyme dans les crédits, à savoir Alan Smithee. Pour la série TV, j'allais de déconvenues en déconvenues. M6 n'avait finalement pas acheté les droits de diffusion , c'était Canal +. Or je ne possédait pas Canal+... Après avoir motivé un pote pour qu'il demande à son père de les enregistrer, nous avons visionné la série ensemble, en étouffant des rires à chaque "toile tendue" qui passait dans les scènes du désert. Malgré cela, la série est excellente et j'ai donc attendu la sortie du DVD avec impatience. Passant au Forum de Besançon par hasard, encore et toujours, j'ai vu un coffret intitulé "Frank Herbert's Dune". J'ai craqué sur le champ sans chercher à comprendre. Arrivé chez moi, quelle ne fût pas ma désillusion en voyant qu'il n'y avait point de scène coupée mais la démo du jeu PC, argh... Après avoir revu deux fois cette série, je me suis décidé à regarder les quelques bonus planqués deci delà, et j'ai appris qu'une suite était prévu: "Le Messie de Dune", "Les enfants de Dune" et "L'Empereur-Dieu de Dune" allaient être réunis afin de faire une autre série en trois épisodes... Et cette mini-série est toute aussi excellente que la première !

J'ai aussi acheté la version ultime américaine, parce que je ne pensais pas  qu'elle allait sortir en France... Cette version apporte une image sublimée de la version "officielle" mais sans sous-titres, ni français ni même anglais. Mais celle-ci étant tellement belle, je ne regrette pas mon achat, même si j'ai également profité de la ressortie en DVD de cette version dite "Ultimate" en France, que j'ai trouvé en occasion dans mon magasin préféré alors que j'étais en route pour l'acheter neuve ! Elle apporte elle aussi une version restaurée, aussi sublime que la version américaine, du film ainsi que la version TV, qui elle possède toujours une image plus que moyenne mais avec les sous-titres français ! Si vous devez acheter une version, c'est donc cette dernière que je vous conseille. Je ne me suis pas encore penché sur le cas de la version blu-ray mais il semble que l'image soit ici aussi très belle mais pas de version "longue" en vue...

Maintenant, si vous êtes fan de Dune comme moi, que vous avez tout vu, tout lu, tout joué (Dune II, Dune 2000,  Dune's Emperor, etc.), vous pouvez toujours vous jetez sur les ouvrages écrits par le fils de Frank, à savoir Brian Herbert, écrits en collaboration avec Kevin J. Anderson. Bon, se jeter est peut-être un peu "exagéré" comme expression, mais je dois avouer que j'avais bien aimé la première trilogie qui est en fait une préquelle à Dune : le "Cycle des maisons" ("La maison des Atréïdes", "La maison Harkonnen" et "La maison Corrino"). Mais je n'ai pas accroché du tout à la préquelle de la préquelle... Du coup, je n'ai pas du tout regardé pour les suites à Dune des mêmes auteurs, à vous de voir donc.



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/me vous fera un petit test de "Dune" sur Amiga prochainement, promis ^^ 

Billet posté le 20 avril 2012