Ça fait quelques mois, voire quelques années même, que je ne suis plus l'actualité cinématographique, alors que je suis un aficionado du septième art, enfin j'étais... Mais voilà, depuis qu'un ami (Polymere pour ne pas le citer ^^) a eu la bonne idée de m'offrir son "vieux" système Dolby Surround/DTS, je me suis mis en tête d'essayer de rattraper mon retard, aussi bien vidéo-ludique que cinématographique. Surtout que couplé à une PS3 et un Sony Bravia 46", ce kit envoie du lourd dans la BatteCave, j'peux vous le dire ^^
Du coup, je me suis remis hier à ma vieille partie de "Assassin's Creed" premier du nom et j'ai enchaîné hier soir avec "A history of violence", un film de David Cronenberg que je n'avais jamais vu... alors qu'il est sorti en 2005 et que je dois l'avoir en DVD depuis 3 ou 4 ans... D'ailleurs, ça me fait penser qu'il faudra aussi que je trouve et vois "A dangerous method", du même réalisateur, toujours avec Viggo Mortensen, accompagné cette fois-ci de Vincent Cassel. Mais ceci est une autre histoire.
Pour en revenir à "A history of violence", sachez tout d'abord qu'il est tiré du "roman graphique" éponyme de John Wagner (pour les textes) et Vince Locke (pour les dessins). Wagner a notamment été l'auteur de "Judge Dredd" dans sa version BD, qui sera elle aussi adaptée au cinéma. Pour la petite anecdote, sachez que Cronenberg n'avait pas lu la BD avant d'accepter de faire le film, il n'avait lu que le script (qui s'inspire très largement de la BD mais raconte l'histoire différemment). D'ailleurs, le titre de la BD et du film ne signifie pas "une histoire de violence" même si c'est la traduction littérale qui pourrait en être faite. En fait, le titre est tiré de l'expression "to have a history of violence" qui signifie "avoir un passé violent".
Passons maintenant en revue ce film par le menu. L'histoire est simple mais bien ficelée et surtout elle a su me tenir en haleine durant les 90 petites minutes que dure le film. Le film est clairement découpé en trois parties : la première installe les personnages, leur vie et leur quotidien ; la deuxième s'intéresse au basculement de l'intrigue ; la dernière achève, c'est le cas de le dire, le film et l'histoire. Pour faire bref et sans trop spoiler, Tom Stall (Viggo Mortensen) vie paisiblement dans une petite bourgade américaine avec sa femme Edie (Maria Bello) et ses deux enfants. Lui tient un petit café/restaurant, elle est avocate. Leur vie semble belle et relativement dorée même si le garçon est en conflit larvé avec son père et si le pick-up de la famille est en rade. Et voilà que deux psychopathes, mais des vrais de chez vrais, vont rentrer par effraction dans leur vie et dans le café/restaurant de Tom... Ce dernier va alors riposter de manière inattendue, sauvant son personnel et ses clients et s'attirant une soudaine popularité qui le fera connaître brièvement dans tous les États-Unis, et surtout de mafiosi (dont un mafioso défiguré joué par un Ed "dirty" Harris) qui pensent reconnaître en lui un des leurs...
Pour ce qui est de la technique, peu de chose à dire vu que je ne suis pas technicien et encore moins expert en quoi que ça (éclairage, maquillage, montage, angle de caméra, et tutti quanti...) mais je n'ai rien vu d'énervant. D'ailleurs, j'ai même trouvé que la colorimétrie apportait beaucoup à l'ambiance du film, mais ça, c'est moi qui le dit ^^ De plus certains plans lors des fusillades sont assez "osés", si je puis me permettre de dire ça.
Quant au trio d'acteurs principaux, il est magnifiquement emporté par un Viggo Mortensen aux petits oignons, jouant son rôle avec justesse et mettant le spectateur dans le flou, autant que peut l'être sa femme. Celle-ci est incarnée par la sublime Maria Bello (elle a joué dans quelques épisodes d'Urgences, puis je l'ai redécouverte flamboyante dans "Payback" et peu de temps après dans "Coyote Girls", puis dans le remake de "Assaut sur le central 13", mais depuis, j'avoue ne pas avoir suivi plus sa carrière que ça). Elle aussi tient son rôle à la perfection, sachant nous attendrir et nous faire nous sentir bien au début du film avant que tout ne bascule. Enfin, Ed Harris n'est pas en reste. Campant un vilain pas beau, dans tous les sens du terme, il incarne à la fois la froideur et la noirceur du mafioso. On peut aussi noter la bonne prestation de Haston Holmes jouant le rôle du fils, un gamin réservé se faisant emmerdé par les caïds du lycée. Bref, une bonne équipe et cela se ressent à l'écran.
J'ai personnellement beaucoup aimé ce film qui a réussit à m'arracher des sourires au début, a su me faire douter au milieu, et m'a plongé dans la violence à la fin. Bref, une belle gradation dans le déroulement du film et surtout un suspense fort bien joué scénaristiquement parlant parce qu'on doute comme Edie, ne sachant qui croire. Bref, un bon film que je conseille !
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/me a toujours été particulièrement friand des films de Cronenberg.
Billet posté le 7 mai 2012
Oulà mais oui ! Je me disais bien que j'avais déjà vu l'actrice quelque part. En ce qui concerne le film, je ne l'ai vu qu'une seule fois mais je n'avais pas accroché à l'époque. Du coup, tu m'as donné envie de le revoir tiens :)
RépondreSupprimerAh, Maria Bello ! ^^
RépondreSupprimerJ'ai bien aimé la progression du film, son découpage, la mise en abîme, l'intrigue qui ne se révèle que doucement, assez pour nous faire douter. Bref, j'ai bien aimé moi ^^
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/me est content d'avoir donné envie, rien que ça, c'est déjà beaucoup ! ^^
A dangerous methods est très très sympathique ! Je conseille !
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